Le drapeau noir flotte sur la marmite biélorusse ! Europe, qu’as-tu fait de ta fierté ?

Un journaliste biélorusse kidnappé par des barbouzes du KGB en plein ciel, à la suite d’un acte de piratage digne de Barberousse, et que fait l’Europe, sinon d’empêcher la population, déjà victime d’un dictateur, de voyager et sortir du pays !
Ce ne sont pas les dirigeants de cet état totalitaire, à l’enseigne du marteau et de la faucille, qu’on sanctionne, mais un peuple déjà opprimé.
Cela montre la faiblesse de l’UE !
Hier, une telle piraterie aérienne aurait été considérée comme un acte de guerre inacceptable, aujourd’hui on vitupère, on gesticule, mais on se couche devant l’ourson biélorusse, qui se sent impuni et au-dessus des lois internationales, protège par l’ours russe et leur ancien collègue du KGB.
Quelle lâcheté misérable !
Hier, on ne voulait pas mourir pour Gdansk, aujourd’hui on ne veut pas se battre pour Vilnius. L’histoire ne nous a rien appris, ou nous avons des trous de mémoire.
 
Et on accepte de se fermer les oreilles, de se boucher la vue, en découvrant le journaliste ex-filtré d’un avion de ligne d’une compagnie irlandaise en vol, et manifestement molesté, se déclarer « terroriste » dans une scène digne du film « L’aveu » de Costa Gavras.
Quelle honte !
Les dirigeants auraient-ils perdu leur honneur autour d’un bon gueuleton à Bruxelles ? Il n’y en pas eu un seul, parmi eux eux, pour avoir le courage de sauter dans son avion et aller, à Minsk, dire son fait au pantin de Poutine ? Pas même, notre Bonaparte-Macron pour se révolter face à cette agression criminelle et humiliante. Désespérant !
Quelle déception, quelle désillusion !
Et l’Europe prétend être une grande puissance ? Les américains, les russes et les chinois doivent se battre les flancs.
 
Pendant ce temps, un journaliste, qui a eu l’audace de défier le sinistre pantin biélorusse, s’apprête, lui, à connaître les affres de l’emprisonnement, voire pire ! Son sort, dont nous sommes tous comptables, ne peut, et ne doit pas nous laisser indifférent, car il s’agirait alors d’une capitulation en rase campagne, d’une nouvelle abdication face à ce régime stalinien hors-d ’âge !
A défaut de fierté et de courage, ces vertus qui ont fait si cruellement défaut à nos dirigeants, ce sont les valeurs occidentales d’humanisme, de liberté et de démocratie qui sont en cause, et ça, les peuples européens ne peuvent l’accepter, sauf à renier leur idéal, et à se renier eux-mêmes.
 
Dans le ciel de l’Europe, déjà bien assombri, une étoile a pâlit, ne la laissons pas se ternir !
Jean-Yves Duval, directeur d’Ichrono et rédacteur en chef de l’édition française de la radio Diasporavision,