LA GUINÉE, 60 ANS APRÈS L’INDÉPENDANCE ! »passer la main ! »-Alpha Oumar Sy Savane

 » Pour éviter la sortie des casernes dans la cité, il faut que les institutions soient comprises comme des racines fécondes et qu’il ne faut surtout pas les tripatouiller a guise.   Déjà 3 fois en Guinée.

Pourquoi s’accrocher tant au pouvoir. Les hommes d’Etats africains sont insatiables de quoi ont ils peur, n’ont ils pas vu  Mandela et d’autre a travers le monde les démocraties…Même TRUMP a compris que les institutions et le peuple sont plus fort – Evitons la sortie des militaires. Pour éviter le désordre, l’armée prend en main les choses, c’est dommage, mais on peut comprendre » P B CISSOKO

Depuis plus de trente ans, ce sont quasiment eux qui gouvernent l’État de Guinée. Les mêmes dignitaires qui ont servi tous les régimes et qui entretiennent la gestion calamiteuse des biens, services et affaires de l’État de Guinée. Il est temps de passer la main. Le combat de maintenant doit être celui de la cohésion face à ceux qui imposent au pays une pauvreté intentionnelle en dilapidant les biens, en personnalisant les services et en accaparant les affaires de l’État de Guinée

  • MeAlpha Oumar Sy Savané! Cet homme, Polytechnicien guinéen, fait partie, de nos jours, tant en Guinée qu’au Sénégal, du milieu très restreint des écrivains les plus féconds (3 livres en 24 mois : juillet 2017-juillet 2019). Enseignant de profession et Essayiste, M e Alpha Oumar Sy Savané est un enfant de Woulada,  …

Alpha Oumar Sy Savané, patriote jusque dans la moelle des os, préférera rentrer au bercail pour servir la nation avec le titre de maître de conférence. Bardé de diplômes, Me Alpha Oumar Sy Savané, ne l’affiche pourtant pas. Toujours avec le bas peuple, à l’écoute de tous et au service de tous. La simplicité de l’homme va le pousser jusqu’à l’exerce du métier de …

Me Alpha Oumar Sy Savané est un enseignant-chercheur diplômé de l’Institut polytechnique Gamal Abdel Nasser de Conakry, de l’Université de Liège et de la Faculté universitaire de Gembloux (Belgique). Depuis 2016, Me SY SAVANÉ est le Responsable de la Cellule Communication du Haut-Commissariat de l’O.M.V.G. à Dakar où il réside.

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GUINÉE-CONAKRY : 60 ANS APRÈS ?

2 octobre 2018

La Guinée commémore aujourd’hui, 2 octobre le soixantième anniversaire de son indépendance.

La Guinée-Conakry, un an après le Ghana avait accédé à la souveraineté internationale en 1958. Par un vote historique qui a fait la fierté de beaucoup d’Africains, alors pressés de se libérer du joug colonial. À juste raison !

« La colonisation comme l’avait affirmé Macron est un crime contre l’humanité » ou « contre l’humain », dans la version rectifiée pour éviter d’éventuels procès car le crime contre l’humanité est imprescriptible. Les précautions terminologiques ne peuvent masquer la réalité cruelle de la domination et de l’exploitation coloniales.

« Le Discours sur la colonisation » de Aimé Césaire fait le procès de cette prédation historique qui, après l’esclavage, a achevé de saigner à blanc l’Afrique. Il n’y a aucun « bienfait de la colonisation », action violente, déshumanisante, traumatisante, spoliatrice et « chosificatrice ».

Que la Guinée-Conakry s’en soit libérée la première en Afrique noire francophone est tout à son honneur et cela restera à jamais. Mais les dérives du régime de Sékou Touré sont aussi à dénoncer. La Guinée-Conakry est tombée de Charybde en Scylla.

Elle a vécu près d’un quart de siècle de dictature post-coloniale et, même plus car si le successeur de Sékou Touré, Lansana Conte a été moins violent ; il n’en a pas moins continué à gouverner sans partage. La Guinée pouvait-elle émerger dans ce contexte ? Non ! Aucune condition n’était réunie pour cela.

Toutefois reprocher à la France coloniale d’avoir mené des représailles politiques et économiques contre les anciennes « rivières du sud » (c’est ainsi que s’appelait le territoire rebaptisé Guinée), c’est refuser de voir la réalité en face.
En effet lorsqu’on choisit de défier une puissance coloniale, il faut assumer son choix.

D’ailleurs, à l’époque, de nombreux cadres africains étaient venus en Guinée pour prêter main forte au nouveau régime de Sékou Touré. Beaucoup ont fini par quitter le pays face aux dérives criminelles dont le tristement célèbre « camp Boiro » a été le théâtre.

Il est vrai que Sékou Touré redoutait les coups tordus des colons humiliés mais sa paranoïa l’a poussé à faire des ravages qui ont terni à jamais son magistère. La tragédie de la Guinée s’enracine dans son passé colonial, comme c’est le cas de tous les autres pays victimes de la barbarie coloniale. Mais, une fois l’indépendance acquise et/ou conquise les options lucides des uns et celles peu inspirées des autres ont fait la différence.

La Guinée-Conakry est, potentiellement aussi riche que la Côte d’Ivoire. Pourquoi n’a-t-elle pas décollé comme le pays de Houphouët Boigny ?

Les choix idéologiques, économiques et politiques pertinents d’un côté et aveuglantes d’un autre ont conduit à des destins opposés. Le « miracle économique ivoirien » face au marasme guinéen. La responsabilité des leaders guinéens est totalement engagée. Elle doit être assumée, hier et aujourd’hui.

Alpha Condé doit faire l’analyse concrète de la réalité concrète et éviter de susciter des débats stériles. S’il faut aller au fond des choses, il est possible de laisser la parole aux historiens et aux économistes et autres analystes politiques. Africains, Européens et autres pourraient confronter leurs idées, de manière sereine.

60 ans après, la Guinée-Conakry post-indépendance croule sous le poids de « points sombres douloureux ». Il est peut-être temps de crever l’abcès pour réconcilier les citoyens guinéens avec leur passé pour qu’enfin, ils se mobilisent pour se donner les moyens d’une émergence authentique.

GUINÉE-CONAKRY : 60 ANS APRÈS ? – Afrique Confidentielle