La compagnie des voyants-Mathieu Laine Professeur d’Humanités à Sciences Po «Le monde animal pour expliquer aussi notre monde….chaque animaml a un caratère et ce caractere on le trouve chez les humains et les politique.Lire les grands auteurs permet de comprendre les grands invariants qui fondent le monde. On verra aussi que cette volonté d’installer la violence pour gouverner est une herésie. Dans La ferme des animausx, le cochons prennent l’initiative (Napoléon) de la révolte et M HAINE pense à Mélanchon La littérature nous permet de comprendre la nuance et R Barthes de dire «la littérature permet de respirer… Relisons Germinal ( qui n’appartient pas aux communistes) pour mieux comprendre le monde » P B CISSOKO On trouve tout dans la littérature. Parce que les grands romanciers ont la lucidité des « voyants », comme le disait Rimbaud des poètes, la lecture de leurs romans aide à comprendre le monde. Rien de mieux que La Tâche de Philip Roth pour traquer la montée du moralisme dans nos sociétés, La ferme des animaux de George Orwell pour saisir les dynamiques dévorantes de l’extrémisme, Meursault contre-enquête de Kamel Daoud pour traquer les catéchismes idéologiques, Sa majesté des mouches de William Golding pour décoder le populisme, Beloved de Toni Morrison pour interroger nos réécritures du passé, Le Hussard sur le toit de Jean Giono pour déchiffrer nos épidémies de la peur ou les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar pour ne plus jamais penser que la culture et notamment les livres ne seraient pas essentiels. Cet essai riche et éclairant nous fait plonger dans près de vingt-cinq romans incontournables, des textes aussi merveilleux que L’Iliade et l’Odyssée d’Homère, Lady L. de Gary, Germinal de Zola, Ulysse de Joyce, Moby-Dick de Melville, Robinson Crusoé de Defoe ou La chute de Camus. Parce que ces grands livres offrent des clés insoupçonnées, ils deviennent autant de compagnons de route pour mieux lire notre époque. Gourmand et passionné, Mathieu Laine nous convie ainsi dans les invariants de la nature humaine que seule la littérature permet de percevoir avec autant de finesse. Alors qu’on lit de moins en moins, ce livre donne terriblement envie de lire et de relire. Pour nous distraire mais aussi pour aiguiser notre esprit critique et nous garder des idées fausses. « Lisez pour vivre », disait Flaubert. Sans roman, la vie est impossible ! « Qu’il est difficile au temps de Gary comme au nôtre de porter haut les idées de liberté, de paix, de démocratie et d’Europe. Même enfermée dans son coffre, la verve irrésistible d’Armand ne s’est pas éteinte. Un anarchiste radical, un populiste démagogue, un équilibriste extrémiste mobiliseront toujours plus facilement qu’un défenseur subtil de la modération, de la confiance et de la raison Qu’il est difficile au temps de Gary comme au nôtre de porter haut les idées de liberté, de paix, de démocratie et d’Europe. Même enfermée dans son coffre, la verve irrésistible d’Armand ne s’est pas éteinte. Un anarchiste radical, un populiste démagogue, un équilibriste extrémiste mobiliseront toujours plus facilement qu’un défenseur subtil de la modération, de la confiance et de la raison -Tragique confession Le récit, glaçant et cocasse, nous mène dans la propriété accueillant cette confession. À mille lieues d’accorder le sacrement de réconciliation, le récipiendaire des aveux ouvre des yeux ronds. Il manque de flancher, déglutit, contient l’effet fatal de sa surprise comme son indignation. Il a un rang à tenir mais comprend, les détails s’accumulant, que rien de ce qu’il entend n’est trait d’humour ou œuvre de fiction. Lady L. poursuit. Elle a le profond désir de se libérer. Utilisée, réifiée, malmenée, traînée de lits en salons, la jeune femme va se cabrer, mue par un souffle d’émancipation plus puissant que celui supposé faire battre le cœur et l’âme de son amant. Supériorité de la liberté. Un jour qu’Armand imagine lui donner une bonne leçon d’humanité, Annette bascule. Elle qui avait supporté les cambriolages, les attaques au fourgon et les heures interminables de palabre, d’idéologie et de désespoir. Dans une ruelle sombre, son cruel pygmalion, passé maître dans l’art de la perversion, la débarrasse de ses bijoux pour les poser sur le corps décharné d’une vieille mendiante. Martyre d’effroi et de démesure, la malheureuse en rend son dernier souffle. C’en est trop pour Annette qui décide de s’affranchir. Les premiers jours de conscience retrouvée, elle est inconsolable. Mais vite, elle retrouve le courage de l’action. Jalouse, elle comprend surtout que sa rivale ne sera pas une femme mais l’idéologie elle-même, cette maîtresse exigeante qui enivre les drogués de politique et porte le surnom détourné d’Humanité. En bon Tartuffe, Armand pare ses actes des oripeaux de la noblesse des causes, de la supériorité des valeurs. Mais Lady L. finit par ouvrir les yeux et briser l’emprise d’Armand en s’enfuyant loin de lui et de ses pensées brutales. « Armand avait raison au moins sur un point », se dit-elle, « la liberté est notre bien le plus précieux. J’allais donc me libérer de mon tyran. J’allais lui donner une leçon de terrorisme, moi aussi, en lui laissant tout le temps nécessaire pour méditer là-dessus. » Sur europe 1 on lira ceci « La réforme des retraites, « une clause de rendez-vous » Mathieu Laine dit aussi reconnaître « la complexité » du gouvernement « à faire bouger quelques lignes ». « Je connais certains membres de cette équipe et j’ai beaucoup d’empathie pour eux », a-t-il glissé. Et face à la contestation des Français et des syndicats, l’essayiste l’assure, le chef de l’État « ne doit pas reculer ». « Il y a eu une expression démocratique par un vote et pour le coup, il a été très clair à cet égard. Je pense qu’il faut faire [cette réforme] et surtout s’il ne la fait pas, c’est presque la fin du quinquennat », a-t-il affirmé. Cette réforme permettra-t-elle de préserver notre système par répartition ? « Certainement pas », a répondu l’auteur de La compagnie des voyants aux éditions Grasset. « La vraie difficulté de cette réforme, c’est que c’est une clause de rendez-vous pour quelques années plus tard. C’est une adaptation à l’allongement de la vie. Cela dit, moi je pense qu’il manque dans le monde politique, une capacité de travail et d’innovation qui, sans caricature, vient dire qu’il faudrait mettre une tranche de capitalisation qui permettrait aux Français de participer au financement de l’économie et à la montée en puissance de la valeur. » Le travail, « une capacité d’émancipation fabuleuse » Mais en quelques années, le rapport de la jeunesse au travail a changé. Une partie de ces jeunes n’entretient pas le même lien à l’emploi que leurs aînés – une mutation accélérée par la crise du Covid-19 – et manifeste contre la réforme des retraites. Une révolution que comprend Mathieu Laine même s’il persiste et signe : le travail est une capacité d’émancipation. « On peut avoir, à un moment de sa vie quand on est plus jeune, la tentation d’aller faire autre chose, de ne pas travailler, ou de travailler moins. Cela dit, ce n’est pas être affreusement réac ou réaliste ou sombre que de se dire qu’en réalité, le travail est une capacité d’émancipation fabuleuse. » « Bien sûr qu’il y a de la pénibilité mais je crois qu’il y a un peu de travail pour cette nouvelle génération pour recréer les bonnes incitations pour aller profiter de ce que le travail apporte dans la vie », a-t-il ajouté. https://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20/reforme-des-retraites-cest-une-adaptation-a-lallongement-et-a-la-qualite-de-la-vie-4163658 Mathieu Laine, né le 9 avril 1975 à Lille, est un entrepreneur et essayiste français. Il est le fondateur d’Altermind, un cabinet de conseil aux dirigeants qu’il dirige aujourd’hui. En parallèle, il publie régulièrement dans la presse et des ouvrages concernant le libéralism

«Le monde animal pour expliquer aussi notre monde….chaque animal a un caractère et ce caractère on le trouve chez les humains et les politique. Lire les grands auteurs permet de comprendre les grands invariants qui fondent le monde.  On verra aussi que cette volonté d’installer la violence pour gouverner est une hérésie. Dans La ferme des animaux, le cochons prennent l’initiative (Napoléon) de la révolte et M HAINE pense à Mélanchon  La littérature nous permet de comprendre la nuance et R Barthes de dire «la littérature permet de respirer… Relisons Germinal ( qui n’appartient pas aux communistes) pour mieux comprendre le monde »  P B CISSOKO

On trouve tout dans la littérature. Parce que les grands romanciers ont la lucidité des «  voyants  », comme le disait Rimbaud des poètes, la lecture de leurs romans aide à comprendre le monde.

Rien de mieux que La Tâche de Philip Roth pour traquer la montée du moralisme dans nos sociétés, La ferme des animaux de George Orwell pour saisir les dynamiques dévorantes de l’extrémisme, Meursault contre-enquête de Kamel Daoud pour traquer les catéchismes idéologiques, Sa majesté des mouches de William Golding pour décoder le populisme, Beloved de Toni Morrison pour interroger nos réécritures du passé, Le Hussard sur le toit de Jean Giono pour déchiffrer nos épidémies de la peur ou les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar pour ne plus jamais penser que la culture et notamment les livres ne seraient pas essentiels.

Cet essai riche et éclairant nous fait plonger dans près de vingt-cinq romans incontournables, des textes aussi merveilleux que L’Iliade et l’Odyssée d’Homère, Lady L. de Gary, Germinal de Zola, Ulysse de Joyce, Moby-Dick de Melville, Robinson Crusoé de Defoe ou La chute de Camus. Parce que ces grands livres offrent des clés insoupçonnées, ils deviennent autant de compagnons de route pour mieux lire notre époque.

Gourmand et passionné, Mathieu Laine nous convie ainsi dans les invariants de la nature humaine que seule la littérature permet de percevoir avec autant de finesse. Alors qu’on lit de moins en moins, ce livre donne terriblement envie de lire et de relire. Pour nous distraire mais aussi pour aiguiser notre esprit critique et nous garder des idées fausses. «  Lisez pour vivre  », disait Flaubert. Sans roman, la vie est impossible  !

« Qu’il est difficile au temps de Gary comme au nôtre de porter haut les idées de liberté, de paix, de démocratie et d’Europe. Même enfermée dans son coffre, la verve irrésistible d’Armand ne s’est pas éteinte. Un anarchiste radical, un populiste démagogue, un équilibriste extrémiste mobiliseront toujours plus facilement qu’un défenseur subtil de la modération, de la confiance et de la raison

Qu’il est difficile au temps de Gary comme au nôtre de porter haut les idées de liberté, de paix, de démocratie et d’Europe. Même enfermée dans son coffre, la verve irrésistible d’Armand ne s’est pas éteinte. Un anarchiste radical, un populiste démagogue, un équilibriste extrémiste mobiliseront toujours plus facilement qu’un défenseur subtil de la modération, de la confiance et de la raison

Tragique confession

Le récit, glaçant et cocasse, nous mène dans la propriété accueillant cette confession. À mille lieues d’accorder le sacrement de réconciliation, le récipiendaire des aveux ouvre des yeux ronds. Il manque de flancher, déglutit, contient l’effet fatal de sa surprise comme son indignation. Il a un rang à tenir mais comprend, les détails s’accumulant, que rien de ce qu’il entend n’est trait d’humour ou œuvre de fiction.

Lady L. poursuit. Elle a le profond désir de se libérer. Utilisée, réifiée, malmenée, traînée de lits en salons, la jeune femme va se cabrer, mue par un souffle d’émancipation plus puissant que celui supposé faire battre le cœur et l’âme de son amant. Supériorité de la liberté.

Un jour qu’Armand imagine lui donner une bonne leçon d’humanité, Annette bascule. Elle qui avait supporté les cambriolages, les attaques au fourgon et les heures interminables de palabre, d’idéologie et de désespoir. Dans une ruelle sombre, son cruel pygmalion, passé maître dans l’art de la perversion, la débarrasse de ses bijoux pour les poser sur le corps décharné d’une vieille mendiante. Martyre d’effroi et de démesure, la malheureuse en rend son dernier souffle. C’en est trop pour Annette qui décide de s’affranchir.

Les premiers jours de conscience retrouvée, elle est inconsolable. Mais vite, elle retrouve le courage de l’action. Jalouse, elle comprend surtout que sa rivale ne sera pas une femme mais l’idéologie elle-même, cette maîtresse exigeante qui enivre les drogués de politique et porte le surnom détourné d’Humanité. En bon Tartuffe, Armand pare ses actes des oripeaux de la noblesse des causes, de la supériorité des valeurs. Mais Lady L. finit par ouvrir les yeux et briser l’emprise d’Armand en s’enfuyant loin de lui et de ses pensées brutales. « Armand avait raison au moins sur un point », se dit-elle, « la liberté est notre bien le plus précieux. J’allais donc me libérer de mon tyran. J’allais lui donner une leçon de terrorisme, moi aussi, en lui laissant tout le temps nécessaire pour méditer là-dessus. »

Sur Europe 1 on lira ceci « La réforme des retraites, « une clause de rendez-vous »

Mathieu Laine dit aussi reconnaître « la complexité » du gouvernement « à faire bouger quelques lignes ». « Je connais certains membres de cette équipe et j’ai beaucoup d’empathie pour eux », a-t-il glissé. Et face à la contestation des Français et des syndicats, l’essayiste l’assure, le chef de l’État « ne doit pas reculer ». « Il y a eu une expression démocratique par un vote et pour le coup, il a été très clair à cet égard. Je pense qu’il faut faire [cette réforme] et surtout s’il ne la fait pas, c’est presque la fin du quinquennat », a-t-il affirmé.

Cette réforme permettra-t-elle de préserver notre système par répartition ? « Certainement pas », a répondu l’auteur de La compagnie des voyants aux éditions Grasset. « La vraie difficulté de cette réforme, c’est que c’est une clause de rendez-vous pour quelques années plus tard. C’est une adaptation à l’allongement de la vie. Cela dit, moi je pense qu’il manque dans le monde politique, une capacité de travail et d’innovation qui, sans caricature, vient dire qu’il faudrait mettre une tranche de capitalisation qui permettrait aux Français de participer au financement de l’économie et à la montée en puissance de la valeur. »

Le travail, « une capacité d’émancipation fabuleuse »

Mais en quelques années, le rapport de la jeunesse au travail a changé. Une partie de ces jeunes n’entretient pas le même lien à l’emploi que leurs aînés – une mutation accélérée par la crise du Covid-19 – et manifeste contre la réforme des retraites. Une révolution que comprend Mathieu Laine même s’il persiste et signe : le travail est une capacité d’émancipation. « On peut avoir, à un moment de sa vie quand on est plus jeune, la tentation d’aller faire autre chose, de ne pas travailler, ou de travailler moins. Cela dit, ce n’est pas être affreusement réac ou réaliste ou sombre que de se dire qu’en réalité, le travail est une capacité d’émancipation fabuleuse. »

« Bien sûr qu’il y a de la pénibilité mais je crois qu’il y a un peu de travail pour cette nouvelle génération pour recréer les bonnes incitations pour aller profiter de ce que le travail apporte dans la vie », a-t-il ajouté.

https://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20/reforme-des-retraites-cest-une-adaptation-a-lallongement-et-a-la-qualite-de-la-vie-4163658

Mathieu Laine, né le 9 avril 1975 à Lille, est un entrepreneur et essayiste français. Il est le fondateur d’Altermind, un cabinet de conseil aux dirigeants qu’il dirige aujourd’hui. En parallèle, il publie régulièrement dans la presse et des ouvrages concernant le libéralisme