«Femmes sous silence au Sénégal – Une fabrique du patriarcat ». Fatoumata Bernadette Sonko

Une réflexion sur l’absence de représentation de la femme dans les médias

« Un ouvrage intéressant qui pose des problèmes que nous ne voulons pas voir en général –Je dirai qu’une femme est une personne et mérite le respect» P B CISSOKO

Les femmes sont mises sous silence ! Loin des stéréotypes les confinant dans un espace domestique subalterne, des mécanismes sont subtilement tissés pour perpétuer cette représentation dans leur vécu et dans l’imaginaire collectif. L’idéologie patriarcale, à travers les médias et les institutions, construit et nourrit ce silence. Une approche globale et complexe est nécessaire pour comprendre les fondements de ce silence forgé à partir de la trajectoire des femmes ramifiée par des contingences historiques, religieuses, culturelles internes et externes. S’impose une profonde remise en cause pour déconstruire un silence dépassant largement la sphère médiatique.

Docteure en sciences de l’information et de la communication, Fatoumata Bernadette Sonko enseigne à l’école de journalisme (CESTI) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et donne des cours en Communication internationale à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Auteure de plusieurs articles, ses recherches portent sur les femmes et médias, les violences basées sur le genre et l’histoire des femmes. Engagée dans la défense des droits des femmes, elle a aussi fondé le site d’informations : www.lescommeres.sn.

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« Dans ‘’Femmes sous silence’’, Fatoumata Bernadette Sonko explique ‘’l’idéologie patriarcale à travers les médias et les institutions’’

Dakar, 4 mars (APS) – L’enseignante-chercheure Fatoumata Bernadette Sonko vient de publier, aux Editions L’Harmatan, ‘’Femmes sous silence au Sénégal, Une fabrique du patriarcat’’, un ouvrage qui explique comment ‘l’idéologie patriarcale, à travers les médias et les institutions, construit et nourrit ce silence’’.

‘’Loin des stéréotypes les confinant dans un espace domestique subalterne, des mécanismes sont subtilement tissés pour perpétuer cette représentation dans leur vécu et dans l’imaginaire collectif. L’idéologie patriarcale, à travers les médias et les institutions, construit et nourrit ce silence’’, lit-on sur la 4e de couverture de cette publication.

La même source note que ‘’dans les journaux, l’actualité s’écrit sans elles’’ tandis que ‘’sur les ondes’’, c’est ‘’+silence radio+’’ et que ‘’des écrans d’invisibilité cernent la télévision’’.

Le document parle d’‘’’une mainmise patriarcale que renforcent la socialisation différenciée, l’exclusion de l’histoire et la législation avec des dispositions juridiques défavorables’’.

L’auteure estime qu’une approche globale et complexe ‘’est nécessaire pour comprendre les fondements de ce silence forgé à partir de la trajectoire des femmes ramifiée par des contingences historiques, religieuses, culturelles internes et externes’’.

Selon elle, ‘’une profonde remise en cause s’impose’’ pour ‘’déconstruire un silence dépassant largement la sphère médiatique’’.

Docteure en sciences de l’information et de la communication, Fatoumata Bernadette Sonko enseigne à l’école de journalisme (CESTI) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et donne des cours en Communication internationale à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

Auteure de plusieurs articles, ses recherches portent sur les femmes et médias, les violences basées sur le genre et l’histoire des femmes. Engagée dans la défense des droits des femmes, elle a aussi fondé le site d’informations ww.lescommeres.sn.

Fatoumata Bernadette Sonko a travaillé à l’Agence de presse sénégalaise (APS) avant de poursuivre ses études au Canada.

OID   aps.sn

Fatoumata Bernadette Sonko vient de publier aux éditions L’Harmattan, son livre intitulé « Femmes sous silence au Sénégal – Une fabrique du patriarcat ». La journaliste et formatrice au Centre d’études des sciences et techniques de l’information, (Cesti) pose une réflexion sur la représentation de la femme dans les médias où elle est passée sous silence sur les chaines de radio, presque invisible sur les plateaux de télévisions et son actualité quasi inexistante dans les colonnes des journaux. A ce défaut d’exposition des femmes dans les médias, Dr Sonko ajoute une « socialisation différenciée combinée à une exclusion de l’histoire les effaçant de la mémoire collective et des dispositions juridiques défavorables ».

Face à ce constat, l’auteure va à la recherche des fondements de ce qui s’apparente à un « silence » médiatique des femmes dans la presse et à la radio introduits durant la colonisation et plus tard à la télévision.

En cherchant des réponses à sa question de départ, elle procède à une confrontation de plusieurs écoles théoriques et de postures endogènes pour mieux comprendre la trajectoire des femmes qui ont vécu de nombreuses influences externes tout en subissant ses mutations internes, tant sociologique, politique que juridique. L’analyse faite à partir de leurs vécus part du matriarcat des sociétés négro-africaines à l’alliance patriarcale entre l’administration coloniale et l’aristocratie locale.

En conséquence l’auteur pointe le patriarcat, qui définit la société sénégalaise pour expliquer ce silence sur la femme. Mais plusieurs facteurs sont entrés en jeu au cours de l’histoire. Il s’agit notamment de contingences historiques datant de l’époque de la colonisation, de contingences religieuse et culturelle. Elle relève également comme cause le contrat social liant les autorités politiques et religieuses depuis les années 1960 sur leur dos. L’analyse de Dr Sonko révèle également comme étant l’une des causes de ce « silence », les préjugés qui continuent à s’abreuver de l’inconscient collectif sénégalais.

Pour produire cet ouvrage, il a fallu à l’auteure de procéder à des recherches sur six années. En effet, Dr Sonko a, de 2014 à 2020, passé en revue les quotidiens nationaux : Le Soleil, Walfadjri et Sud quotidien, les chaines de radio : Radio Sénégal internationale (RSI)Sud FM et Radio Futurs Médias (RFM) et les chaines de télévision : TFM, RTS et 2STV. Elle a aussi procédé à des enquêtes auprès d’universitaires, de journalistes et de responsables de médias.

Docteure en sciences de l’information et de la communication, Fatoumata Bernadette Sonko enseigne au Cesti (Université Cheikh Anta Diop de Dakar). Elle donne en même temps des cours en Communication internationale à l’université du Québec à Chicoutimi (Uquac).

Auteure de plusieurs articles, ses recherches portent sur les femmes et médias, les violences basées sur le genre et l’histoire des femmes. Engagée dans la défense de leurs droits, elle a aussi fondé le site d’informations www.lescommeres.sn.