» Tchicaya U Tam’si, vie et oeuvre d’un maudit ».par le Pr Boniface Mongo-Mboussa .ed Riveneuve

Voici encore une belle occasion de se revoir à la galerie Talmart :
 avec Boniface Mongo-Mboussa et Elgas, autour de la nouvelle sortie de
 la collection Pépites :  » Tchicaya U Tam’si, vie et oeuvre d’un maudit » PAR Boniface Mongo MBOUSSA..EDITIONS RIVENEUVE Gilles  kremer

Cette maison d’édition nous fait du bien. Elle a publié le Pr Souleymane Bachir Diagne, Elgas, Mr Baldé, Diary Sow ( ouvrage collectif) et le Pr Boniface Mongo Mboussa.

Elgas dans ses envolées, nous présente l’auteur de façon précise pour qu’il n’y ait pas de doute sur l’auteur. Un intellectuel brillant, un critique littéraire fin , un exégète redoutable, un Intellectuel total que ce Boniface Mongo-Mboussa. Ses travaux  sont nombreux, mais on retiendra le dernier, sur un auteur dit maudit, édité chez une petite maison d’édition, qui fait parler d’elle, par la qualité de ses ouvrages et auteurs, aux prix modestes 10, 50 euros.

Voici ce que mon ancien Pr Mr Coulibaly, de français au Lycée Djignabo de Ziguinchor du Sénégal me dit, quand je lui parle de cet auteur « Gratitude pour ce précieux partage. Tu as réveillé en moi de beaux souvenirs de  l’Université de Dakar, plus spécifiquement à la Fac des lettres où nous avons accueilli et écouté l’éminent poète Thicaya U Tamsi, entre 1972 et 1975 ».

« La biographie littéraire brillante d’un écrivain francophone majeur, fils d’un Senghor ou d’un Césaire, qui a failli avoir le Goncourt mais quasi maudit et effacé depuis avant que l’auteur et journaliste, congolais comme lui, ne ravive sa mémoire.
– La biographie littéraire d’un grand écrivain francophone congolais, inspiré par Senghor et passionné par Lumumba, qui a failli avoir le Goncourt en 1987 – Un rappel de toute la période de la décolonisation, le père de l’écrivain étant un député de la République française avant de participer aux mouvements des indépendances – La réhabilitation d’un écrivain africain majeur quoiqu’un peu oublié – Un livre lumineux, écrit par un journaliste grand spécialiste de la littérature d’Afrique – Le 25e titre de la collection de poche à succès Pépites »

Une biographie instruite ou augmentée, c’est une autre façon de dire quelqu’un, sans se limiter à raconter de façon linéaire et monotone.

Mais pourquoi écrire sur cet écrivain dit maudit, rencontré dans un feuilletage du seul journal français francophone qui paraissait en Russie , l’Humanité /02/05/197) à Leningrad  A la rubrique poète du jour  il y avait la photo de Tchicaya U Tam’si et un poème en prose ; « car tous les Etats de la terre sont en état de Guerre »’ Titre du journal)

Oui la RUSSIE avait la poésie dans son âme les rencontres sont animées par une guitare et de la poésie. Secoué par cet auteur et sa façon de écrire la, ; poésie il se souvient « Je ne vais pas mourir du désir de changer le monde/les yeux passionnés des guerres parricides me sont une distraction coupable, si bien que mon salut à la terre que découvre le soleil ce matin n’est pas aussi martial que je voudrais/ je sors du lit/le matin le a le soleil confus/ etc.

Depuis cette rencontre Boniface n’a plus quitté cet auteur dont il a rédigé les œuvres complètes et ne pouvons que lui remercier pour ce travail de titan. Il a lu et aimé Tchicaya en Russe puis en français et il se demande pourquoi cet intérêt tardif. Je dirai que les choses nous arrivent quand c’est le moment comme chez les stoïciens.

A la question pourquoi écrire et passer son temps sur un auteur maudit Mongo Mboussa dira «  c’et essai retrace donc la littérature de ce poète congolais maudit.

Il s’agit de briser le mythe de son inaccessibilité et l’affreux silence où on le tient. Vivant, Tchicaya a souffert d’un hermétisme de paresse, de préjugés, qui l’ont encaqué jusqu’à nos jours.

Suivons la belle plume de notre critique littéraire intellectuel de renom Boniface Mongo Mboussa » Bien qu’adoubé par Césaire qui, dès la lecture de ses premiers vers, le déclara poète ; bien que célébré par Senghor qui, en bon seigneur, accepta son irrévérence à l’égard de la négritude et admit que la jeunesse devait entrer dans la vie par l’injure à la bouche.

Le Rimbaud Noir

Tchicaya dira de Glissant ceci «  Edouard s’est lezardé en glissant »pour se moquer d’Edouard GLISSANT.

Ses phrases choquent «  un coup d’épée sans éclaboussure de sang…

Lire le discours de Lumumba comme un appel

Une éducation austère.  Le Papa pour lui faire assimiler les cours lui donnait des coups sur le bouts des doigts ( ça rappelle des souvenirs…

Tchicaya et les femmes , il n’aime pas s’attacher et perdre sa liberté

Refus de la convenance lui permet de décrocher par une curieuse audace, son premier job de journaliste   au culot.

Tchicaya et le complexe de son handicap …

Il voulait être ministre de l’éducation nationale , mais comment confier a un personnage instable un tel ministère et pourtant il est à l’initiative de l’Université du Mali.

Tchicaya selon Boniface était reste poète chez les poètes et un Prince pour les autres. On disait de lui qu’il était illisible, incandescent, confus, poésie vénéneuse,  ‘( ce qui ne lui plaisait pas) Il était dans  comme dans une vie de solitude et d’incompréhensions  ( PBC) et cette vie vie antinomique le plongeait dans un désarroi qui le hantait et le perturbait au point de se demander qui suis-je ?

A sa mort la presse française, comme d’habitude a cosigné que quelques mots alors qu’il était un des grands maîtres de la poésie française (Pierre Jean Remy de l’académie Française., Tchicaya était au cœur de de deux moments de l’histoire africaine La négritude et l’Afrique indépendante

Et il dit «Face à ton monde en folie -une seule réponse le Refus

Tchicaya avait une écriture « de détraqué d’atypique d’un être complexe et affecte et bien entendu ce qu’il écrit viendrait du fond de ses abdominaux comme le kiaï du karatéka et il dit

Non

Je dis non

La lune se veut ronde

On s’appelle du ventre

Le ventre ne dit n : non

Quand Tchicaya sans référence arrive ou débarque chez les littéraires rompus on se demande mais il vient, d’où de l’ENS de la Sorbonne de l’agrégation, non de nulle part et de partout. Il faudra compter avec lui

Tchicaya a été un enfant vite sevré de tout , il a été ballotté et le fruit d’une relation incestueuse dira -il son père a épousé sa cousine.et il écrit

« ils ont craché sur moi pour bénir l’inceste ;

Ma terre a jailli d’or et gangrené le reste

Ils ont rampé plus bas , ils m’ont brisé les veines

La encore dira Boniface la figure du ressentiment est présente et il écrit

« Je n’aime pas la mort

Et mon père m’a dit

Va crever la gueule ouverte

Va donc me suis-dit par obéissance

 

Je vous laisse posséder ce livre qui est un ouvrage d’un auteur robuste sur un écrivain total dont l’œuvre mérite le respect.

 

Vous lirez dans cet ouvrage ceci

Ouverture

Foret baroque et terre de souffrance

Sept ans de solitude

Fous le camp et fais comme Rimbaud

Comment vivre, puisque demain est écrit ?

Feu de brousse

Senghor Lumumba Travail de deuil et labeur

Et Césaire vint

 

Travail de deuil et labeur à l’UNESCO

 

DU POETE AU DRAMATURGE

Adieux officiels à la poésie et la tentation du roman

La main sèche, une poétique de la transition

Les rêves de mon père.

Vers la consécration

En attendant le Nobel

La soutane, l’inceste et les morts sans sépulture

Tchicaya U Tam,Si et Sony Labou Tansi : la césure

Voici encore une belle occasion de se revoir à la galerie Talmart :
avec Boniface Mongo-Mboussa et Elgas, autour de la nouvelle sortie de
la collection Pépites :  » Tchicaya U Tam’si, vie et oeuvre d’un maudit ».

JE PROFITE TOUJOURS POUR DONNER A LIRE ET FACILITER LES RECHERCHES

Trouvé sur wikipedia

Tchicaya U Tam’si (de son vrai nom Gérald-Félix Tchicaya, né à Mpili (Congo Brazzaville) le 25 août 1931, décédé à Bazancourt (Oise) le 22 avril 1988, est un écrivain congolais (république du Congo). Il est le fils de Jean-Félix Tchicaya qui représenta l’Afrique équatoriale au parlement français de 1944 à 1958. Il est considéré comme l’un des grands poètes du continent africain.

Figure d’ancêtre hemba.

Il passe son enfance à Pointe-Noire, il quitte son pays dès l’âge de 15 ans puis fait des études en France. Il y fait paraître ses premiers poèmes dès 1955. Gérald-Félix Tchikaya prend en 1957 le pseudonyme de U Tam’si (en langue vili celui qui parle pour son pays), pseudonyme que prendra aussi Marcel Ntsoni dit Sony Labou Tansi.

C’est son oncle Pierre Tchicaya de Boempire qui, en apprenant que son neveu Gérald se rendait en France pour ses études, lui aurait dit « Toi, tu t’en vas en France, il faut que tu parles de ton pays ». Ce serait donc pour rendre hommage à son oncle qu’il aurait pris ce pseudonyme1.

Le père « prédestine son fils au métier de magistrat mais l’enfant rebelle quitte l’école avant son baccalauréat pour exercer plusieurs petits métiers et se livrer à l’écriture ».

À 24 ans, il publie son premier recueil Le Mauvais sang, inspiré de Rimbaud, et il est unanimement considéré comme le poète africain le plus doué de sa génération. Sa voix, qui pourtant refuse de s’associer aux chantres de la négritude, demeure la plus importante qui se soit révélée depuis celle d’Aimé Césaire.

En 1960, au moment des indépendances africaines, il retourne dans son pays, il met sa plume au service de Patrice Lumumba, mais celui-ci est assassiné ; cela le convainc de partir. Son écriture s’inscrit dans la décolonisation et la lutte contre le racisme et les discriminations sans pour autant faire partie du mouvement de la négritude.

Dans le poème Natte à tisser, U Tam’si écrit :

«  Il venait de livrer le secret du soleil
et voulut écrire le poème de sa vie
pourquoi des cristaux dans son sang
pourquoi des globules dans son rire
il avait l’âme mûre
quand quelqu’un lui cria
sale tête de nègre
depuis il lui reste l’acte suave de son rire
et l’arbre géant d’une déchirure vive
qu’était ce pays qu’il habite en fauve
derrière les fauves devant derrière des fauves 2. »

En 1964, il publie Le Ventre. « L’Afrique venait à peine de conquérir son indépendance. Mais face aux jeux obscurs des forces impérialistes

provoquant dans nombre de pays africains, singulièrement au Congo, des antagonismes politiques, des querelles intestines et des luttes tribales,

il était devenu difficile à quiconque s’est trouvé mêlé au drame du peuple noir, de garder le silence. 

Le Ventre fut alors un cri de douleur et un chant de deuil.

Patrice Lumumba.

La figure de Patrice Lumumba, martyr de l’indépendance congolaise, qui sert de toile de fond au recueil, conférait à la parole du poète une dimension tragique.

La réédition de Le Ventre enrichi des deux poèmes inédits, La Conga des mutins et La Mise à mort, s’imposait donc. Aujourd’hui, plus de dix ans après la disparition du poète, on verra que le cri de Tchicaya U Tam’si

n’a rien perdu de sa force et que sa parole dense et toujours exigeante se veut le lieu de rencontre de l’homme avec sa terre, l’espace toujours renouvelé d’une quête passionnée de sa propre identité3. »

Il travaille à l’UNESCO jusqu’en 1986, date à laquelle il prend une retraite anticipée pour se consacrer entièrement à l’écriture, jusqu’à sa mort en 1988 à 56 ans4,5. Il est aussi l’auteur de quatre

romans et de trois pièces de théâtre, mais il demeure avant tout comme poète.

Si les hommes politiques disparaissent de la mémoire des hommes, les poètes restent parmi les vivants. Tchicaya U Tam’si le savait, lui qui avait prédit tel un rebelle prophète bantou : 

« Et je serai de la résurrection !
Et l’on portera mon âme sous un dais d’or
dans les foires les nuits d’équinoxe.
Puis un orage d’ongles racornis au feu éclatera
dont les éclats me troueront l’âme !
Et je supplierai qu’on m’aime debout !
Afin d’être de la résurrection des corps
parce que j’aurai été le pain et le levain
sinon ce fleuve de joie pour un cœur
multipliant mon cœur dans le pardon6! »

Il ouvre ainsi la voie de la modernité à d’autres poètes, comme Léopold Congo-Mbemba par exemple, suivant le sillon déjà creusé par Aimé Césaire.

Jugements littéraires[modifier | modifier le code]

Masque facial enveloppé de cornes (Kwele).