Sans Murmures-Salim Maabadi

‘ Ce franco comorien, nous surprend dans son silence. Eh oui un pédagogue sait réveiller le lion qui dort en chacun et c’est ce qui est arrivé lors d’une formation.

La formatrice demande d’écrire sur l’idée de voyager, partir et voici que notre poète en herbe se lance et se livre majestueusement tel qu’il est dans son beau costume toujours tiré à 4 épingles. Agent technique, il devient gracieusement un animateur, un agent conscient et conséquent pour apporter un plus au collège et  sous le contrôle du Pr de français et de la direction.

Il contribue à sa façon à donner vie, à faire évoluer, à débusquer les talents cachés chez ces élèves de Ivry sur Seine. Il organise, anime des ateliers d’écriture et met en place des expositions. Un bon citoyen actif, Bravo à lui – Chacun est riche et chacun peut donner un peu . .P B CISSOKO    A suivre 05/05/2021

Le revoici avec ce bébé, ce recueil de poésie

« Petit pays, je t’aime, quand tu pleures,
je meurs.
Petit pays, quand tu chantes, je souris. »

À travers sa poésie engagée, Salim Maabadi entend défendre des idées, des ambitions. Dans ses textes confondant de sincérité, il fait résonner la liberté et la prospérité pour tous. Il aborde également les thématiques délicates de la corruption, de la pollution ou encore l’exploitation des hommes et de la terre.

L’AUTEUR : Salim Maabadi

Invité à produire un texte lors d’une formation, Salim Maabadi a commencé à écrire pour dénoncer un fait d’actualité et ne s’est depuis plus arrêté. Dans ce recueil, il a choisi de partager avec le lecteur ses ressentis et pensées sur l’Afrique, les Comores en particulier.

AVIS DE L’ÉDITEUR

Salim Maabadi utilise la poésie pour faire défendre les sujets qui lui tiennent à cœur. C’est tout en vers que l’auteur se bat pour l’Afrique et les Comores… Insolite !

L’Ecole – par Salim MAABADI

Écrit par  CPE. Publié dans Coin lecture.

L’école frappée hurle, grogne mais il n’est plus le temps de rire, de pleurer, de nous diviser, mais plutôt le temps de vivre en mémoire de l’école.
L’école une lumière dorée de tous les temps, que les flammes affinent, les graines de l’espérance.
L’école grand grenier de l’espoir, qui désherbe les terres fragmentées, les plantes rouillées moyées de l’obscurantisme.
L’école grand boulevard de la pensée où vibre la fluidité des connaissances et de la réflexion.
L’école grand marché de la transmission dont la bourse est le savoir.
L’école grand arbre aux branches des connaissances, bien vénéré aux goûts et à l’odeur de l’intelligence.
L’école le chant ou le refrain résonne, les notes de l’apprentissage, d’analyse et de profondeur.
L’école grand boussole depuis l’air du temps d’histoire et de culture, de découvertes et de civilisation.
L’école une grande chaine de l’espoir où songe le rêve, ou rythme la vie.
L’école une digue, en ciment, en sable, un gravillon du multiple-culturalisme faisant le vestige de la beauté de l’école.
L’école un millésime de vendange des vignes de la réussite.
L’école l’ascenseur, qui mène à tous les niveaux des étages de tous les enfants de la République.

Le langage et la langue restent un outil de communication, alors parlons de nos blessures infligées par l’histoire
Quand le vent souffle les feuilles ont des vertiges qui dérivent et qui tombent.
L’école se bat contre l’obscurantisme, contre le déclin, contre la haine.
L’école reste le grand chemin ouvert, pour éclairer la route qui conduit à un sourire rêveur, qui seule toi peut construire peut faire.
Parlons pour éviter de ne pas tomber dans le tréfonds.
L’école où se marient avec communion l’éducation, la conscience et la clarté.
L’école une grande cuisine des recettes où se prépare la perfection dont les convives s’arrachent, les plats copieux convoités des compétences.
L’école garde bien tes nageoires pour bien s’envoler au plus loin qu’il soit.
L’école louange à toi, reste la pierre solide où se casse la division habillée, le haillon de la haine et du racisme.

L’école fermente et distille, l’école nourrit et allaite, nous sommes tous les enfants de ce grand nid perché à l’abri de l’immoralité et de l’incivisme.
Tous autour de la tolérance, ni le tigre, ni le lion, pas de chasse à l’école soyons tous les enfants de la République et l’ascenseur qui mène à tous les niveaux des étages.
L’école est illuminée par les neufs cent mille bougies, les fondeurs, les orfèvres de l’école.

Hommage à tous ceux qui sont dans le four et le moulin de l’école, à ceux qui filent l’étoffe de notre maison mère, à ceux qui règlent la pendule de l’égalité des chances, de ce grand chantier où songent le rêve et la réussite.

Par Salim MAABADI – agent ATTEE et poète au collège Romain  ROLLAND