« C’est en discutant avec mes filles sur divers sujets, ‘(Black panthers et les peuples dits primitifs) qu’on est arrivé a parlé d’un peuple particulier, les Khoissans qui ressembleraient aux asiatiques.
J’explique qu’on oublie souvent que les chinois ont été les 1 ers navigateurs au Monde et peut–être qu’ils ont été en contact avec des peuples ce qui aurait donné cette ressemblance. Ce sont les 1 ers habitants de l’Afrique du Sud. N’étant pas satisfait des informations reçues, je m’en vais chercher plus et je découvre que l’Anthropologie a beaucoup écrit sur ces peuples qui ont une caractéristique particulière ; les grosses fesses ou une excroissance du tissus adipeux, signe de fécondité et de beauté.
A travers l’histoire on connait la venus Hottentote mais en Occident aussi comme vous le verrez dans ces articles. Tous les peuples ont connu cette esthétique et ne dit-on pas que les hommes aiment les grosses…. Allez savoir.
Ce qui m’intéresse ici, c’est de montrer comment le monde évolue et tourne en rond, comme la mode ce qui est beau aujourd’hui ne le sera pas demain et ainsi de suite. Mais les occidentaux détenteur des livres, ont voulu coller cette qualité ou attribut aux seuls peuples africains, ce qui est faux. Encore une histoire travestie. Regardez les demoiselles D’Avignon ? etc.
Un autre aspect est important, c’est que les femmes grosses s’assument et se montrent et c’est une belle révolution surtout dans le monde occidental qui avait tendance à les moquer ou cacher. (Grosso phobie). Dans les stories et réels, il est vrai qu’on en voit trop mais chacun voit midi à sa porte. Je ne peux manquer de dire comme le médecin, le poids est préjudiciable à la santé, les genoux, le cœur, maladies cardiovasculaires, etc. P B C
Retour ou permanence du Beau à travers l’évolution du monde : Les grosses fesses dit stéatopygie (Attention- approche anthropologique-aucun jugement)
Stéatopyge
Qui est caractérisé par un développement exagéré du tissu adipeux des fesses; qui a de très grosses fesses. Les uns ont pensé que les populations aurignaciennes se rattachaient à la race boschimane, seul type humain dans lequel on observe à l’heure actuelle ces caractères stéatopyges (Hist. sc., 1957, p. 1490).Empl. subst. fém. Femme aux fesses énormes. L’étude des charmes particuliers de la fameuse Stéatopyge ou Vénus hottentote (G. de Wally, Nouvelle Revueds France1907).
Steatopygie
Une femme khoïsane stéatopyge (à gauche) (illustration de 1900)
La Vénus de Lespugue ( France)
La stéatopygie est une hyperplasie génétique du tissu adipeux de la région fessière, s’étendant souvent à la partie antéro-latérale des cuisses et parfois jusqu’au genou.
La stéatopygie est une caractéristique génétique de certaines populations Africaines, notamment des Khoisans et des Pygmées d’Afrique centrale. Elle semble être un trait typique de la population qui s’installa jadis du golfe d’Aden au cap de Bonne-Espérance, dont les Khoisans et les Pygmées sont les descendants. Mais si les Khoisans en présentent les plus typiques exemples, la stéatopygie s’observe dans de nombreuses populations africaines, notamment chez les Basters de Rehoboth (y compris de sexe masculin) et chez les Andamanais Négritos. La stéatopygie est presque toujours plus marquée chez les femmes (répartition gynoïde des graisses, prédominant sur les fesses et les cuisses) que chez les hommes (répartition androïde des graisses, prédominant sur l’abdomen) et est considérée par les Khoisans comme un trait de beauté.
La stéatopygie se constitue dans l’enfance et atteint son niveau de développement maximal au cours de la première grossesse. Elle peut s’accompagner d’une hypertrophie des petites lèvres.
Chez les Premiers hommes la stéatopygie était probablement considérée comme une marque de beauté et de fertilité, comme l’attestent les découvertes de diverses Vénus paléolithiques dites Vénus stéatopyges au galbe fessier particulièrement marqué (Vénus de Willendorf, de Lespugue, de Savignano…).
Le rôle physiologique de la stéatopygie est discuté (thermorégulation, production hormonale, réserves énergétiques).
Voir aussi
Bibliographie
- Passemard L, Les Statuettes féminines paléolithiques dites Vénus stéatopyges, 1938, Nîmes, Tessier.
La Dame de Lespugue ( France) et les avatars d’une femme de la préhistoire revisitée The Lady of Lespugue, or Avatars of a prehistoric woman revisited Patrick Paillet1 1 Préhistorien et Maître de conférences HDR du Muséum national d’Histoire naturelle, Département Homme & Environnement, UMR Histoire naturelle de l’Homme préhistorique 7194, équipe Nomade, Musée de l’Homme. RÉSUMÉ
. La « Vénus » ou plutôt, devrait-on dire, la « Dame » de Lespugue exhibe un corps dénudé dont les formes hypertrophiées, nées dans l’ivoire par le truchement de l’esprit et de la main d’un sculpteur de génie, ont nourri depuis sa découverte une abondante littérature scientifique, artistique et même poétique. Si la statuaire préhistorique nous réserve parfois des surprises esthétiques, soit parce ce qu’elle affiche ses prétentions naturalistes, soit parce qu’elle revendique une expression délibérément schématique, offre peu souvent une telle modernité expressive. On a tant dit et tant écrit sur cette vieille dame, dont les bonnes manières voudraient que nous taisions l’âge, mais qui affiche tout de même environ 25 000 ans, que le souffle d’éternité qui l’anime viendrait à disperser notre inspiration. Mais on ne saurait rester coi face à cette représentation idéelle de la femme qui défie le bon sens anatomique. Nous proposons dans ces quelques lignes de lever un coin du « voile » ou plutôt, devrait-on dire, du « pagne » qui n’a jamais rien caché de sa nudité réinventée…..
Originalité figurative des représentations humaines Depuis la première publication de René de Saint-Périer dans la revue l’Anthropologie (1922, p.361-381) beaucoup a été écrit sur la dame de Lespugue. Se succèdent ainsi des savantes et implacables autopsies anatomo-morphologiques ou pathologiques (Duhard, 1993 ; Pales, 1968, 1972), des pages historiographiques précieusement documentées (Hurel, 2013 ; Bertin, 2018), de magistrales descriptions formelles, esthétiques et techno-stylistiques (Coppens, 1989 ; Vialou, 1995- © 2021 ISTE OpenScience – Published by ISTE Ltd. London, UK – openscience.fr Page | 3 1996), des digressions ethnographiques de type analogiste ou comparatiste et empruntes de concepts racialistes basées sur sa prétendue stéatopygie, qui nous renvoient à l’Afrique du moment chez les Boschimans ou les Hottentots, considérés longtemps comme les images vivantes des peuples préhistoriques, des fossiles vivants en quelque sorte (Luquet, 1934 ; Piette, 1894 ; Saint-Périer, 1922, 1923), des analyses sémantiques toutes faites sur la maternité, la sexualité et la puissance créatrice et génératrice de la Déesse-Mère incarnée par les « vénus » prétendument enceintes, ou sur un mythe des origines ou le mouvement perpétuel de la vie dont l’idole serait l’actrice, des essais où elle est convoquée pour servir la réhabilitation de la place et du rôle de la femme dans les sociétés préhistoriques (Cohen, 2003), et même, enfin dirais-je, quelques envolées lyriques de nature philosophique, poétique ou artistique, aussi libres et subjectives que l’œuvre elle-même (figure 2). Finalement tout ou presque a été écrit sur cette statuette et, il y a peu, un ouvrage lui a même été entièrement consacré (Rouquerol et Moal, 2018), dévoilant selon l’un des auteurs le secret de la « double » et semble-t-il de la même dame de Lespugue et qui ouvre un large champ à la lecture des formes et à leur interprétation, non sans poésie et talent. Pour ne pas répéter à l’infini ou plagier ces innombrables pages, on peut raisonnablement se demander ce que l’on peut encore écrire d’original ou d’inédit sur la dame de Lespugue, l’une des plus célèbres œuvres préhistoriques, dont la dissection formelle et sémantique a été sans cesse repensée depuis 100 ans. https://www.openscience.fr/IMG/pdf/iste_artsci21v5n4_3.pdf
Callipyge et stéatopyge : racines africaines… Robert Chaudenson
Abonné·e de Mediapart
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
On ne lit pas assez la presse étrangère et, de ce fait, beaucoup d’informations nous échappent dont, à l’heure où nous parlons « racines françaises », l’importance est pourtant bien plus grande que celle des harcèlements sexuel chez feu Les Verts ou même du fameux 49.3 de notre Constitution dont on semble découvrir l’existence, alors que la Droite comme la Gauche en ont usé déjà des dizaines de fois.
Prenez par exemple Slate Afrique ; aisément accessible dans sa version électronique ce « magazine d’information au quotidien, d’analyses, de regards sur l’actu des pays africains et sur les diasporas dans tous les domaines » ; allez y donc et vous lirez ainsi, dans sa version Côte d’Ivoire, un intéressant article dont je vous reproduis ici le titre et le début :
« Le « grossifesse », la mode dont les Ivoiriennes sont folles
En Côte d’Ivoire, plus les fesses, sont grosses mieux c’est. Une course en avant qui menace la santé de pas mal de femmes. Elles prennent du « grossifesse », onguent miracle au nom révélateur ou se couvrent le derrière de gaines « push-ups » : en Côte d’Ivoire, où « big is beautiful », les femmes rivalisent d’ingéniosité pour élargir leurs formes. La filiforme Kate Moss et ses égéries n’ont jamais eu la cote à Abidjan. « En Côte d’Ivoire, pour être belle, il faut avoir un beau bassin », observe Sarah, une commerçante de 34 ans. « Les hommes préfèrent les femmes un peu fessues ».
Car les rondeurs sont signe d’opulence et de « bonne santé », explique le politologue Jean Alabro. Elles sont aussi gages de « maternités glorieuses », dont « les fesses sont le siège », poursuit-il. Tous les artifices semblent donc permis pour épanouir son séant. Evelyne est vendeuse de « grossifesse », autrement appelé « botcho crème» dans le marché de Treichville, le plus important de la capitale économique ivoirienne. En nouchi, la langue de la rue, « botcho » signifie « vaste arrière-train ».
Un onguent, produit à base d’ « huile de foie de morue », de miel ou encore de beurre de karité, selon sa notice, connaît un succès inégalé. « C’est ma meilleure vente », affirme Evelyne, devant la crème « jolis seins » et la pommade « bazooka », qui sert à « affermir et grossir les membres » des hommes. Des dizaines de pots s’arrachent chaque jour, à 15.000 ou 25.000 francs CFA (23 ou 38 euros) l’unité, poursuit-elle. Une fortune en Côte d’Ivoire. Dans son petit kiosque, deux gros cartons destinés au marché ghanéen voisin attendent d’être emportés. »
J’ai une fois de plus cédé, dans l’intitulé de ce blog, à ma persistante manie des titres mystérieux qui le deviennent de plus en plus, au moment où notre Education nationale fait la chasse aux langues anciennes dans notre système éducatif. Si « callipyge » (« aux belles fesses ») est encore bien connu grâce à cette Vénus dont c’est l’épithète convenue, « stéatopyge », plus anthropologique, est, en revanche, infiniment moins connu et suppose sans doute pour bien des lecteurs un recours à mon cher Trésor de la langue française informatisé que je leur épargnerai ici.
On lit pour définir ce terme : « Stéatopyge, adjectif.
« Qui est caractérisé par un développement exagéré du tissu adipeux des fesses ; qui a de très grosses fesses. Les uns ont pensé que les populations aurignaciennes [ par exemple les habitants de la Grotte Chauvet ] se rattachaient à la race boschimane, seul type humain dans lequel on observe à l’heure actuelle ces caractères stéatopyges (Hist. sc., 1957, p. 1490). Empl. subst. fém. Femme aux fesses énormes. L’étude des charmes particuliers de la fameuse Stéatopyge ou Vénus hottentote (G. DE WALLY, Nouvelle Revue ds FRANCE 1907).
DÉR. Stéatopygie, subst. fém. Hypertrophie graisseuse du tissu des fesses; développement exagéré des fesses. Ces « Vénus », dont on a retrouvé de nombreux exemplaires dans les trois étages du paléolithique supérieur, sont grossièrement figurées et se distinguent par une stéatopygie prononcée (Hist. sc., 1957, p. 1490). V. hottentot ex. de Queneau. []. 1re attest. 1872 (LITTRÉ); de stéatopyge, suff. -ie*. ».
Nous voilà passés de l’Afrique de l’Est à celle de l’Ouest, mais on a pu voir avec la musique zaïroise puis le virus Ebola qu’à notre époque moderne, les spécificités géographiques traditionnelles ont perdu de leur pertinence.
Les Hottentotes sont depuis fort longtemps réputées à la fois pour leur « stéatopygie » et pour leur fameux « tablier » (qui n’est en rien ce que vous pourriez croire ! Mais je ne vous suivrai pas jusque là car, quoique je sois allé parfois en Afrique orientale, je n’ai pas été en mesure de procéder aux vérifications qui m’auraient permis de m’étendre davantage sur ce second trait).
Stéatopyge et callipyge ne sont, toutefois, pas nécessairement synonymes pour tout le monde, mais il est à craindre que cette mode qui a déjà traversé toute l’Afrique, d’Est en Ouest, ne finisse par gagner l’Europe, au hasard des flots migratoires que nous connaissons désormais.
Lu ailleurs
« Les Vénus callipyges n’ont jamais été aussi contemporaines
Quelque 30.000 ans après les fameuses statuettes préhistoriques, les corps féminins aux formes plantureuses sont à nouveau célébrés par l’industrie culturelle et la mode.
Kim Kardashian West à Los Angeles, le 20 juin 2018 | Presley Ann / Getty Images North America / AFP – La «Vénus de Willendorf», exposée à Vienne, en Autriche | Helmut Fohringer / APA / AFP – Défilé printemps-été 2018 de Thom Brown, le 3 octobre 2017 à Paris | François Guillot / AFP
Fesses rebondies et poitrine opulente: ce physique à l’opposé des canons d’une beauté définie par la mode, les mannequins et les magazines a désormais de plus en plus droit de cité –grâce soit notamment rendue aux courbes de Kim Kardashian.
Grosses et belles fesses
Le fantôme des Vénus callipyges du paléolithique planerait-il sur notre époque? Progressivement découvertes depuis la fin du XIXe siècle, ces statuettes ont des fesses rebondies, des seins opulents, du ventre, et la plupart du temps des bras et des jambes à peine esquissées.
Associées à un idéal de beauté et à l’amour, ces œuvres sont appelées Vénus, entre idole et déesse. Le terme a sans doute été forgé par Joseph Szombathy, l’un des découvreurs de la Vénus de Willendorf. La plupart ont été retrouvées en Europe, et on en compte un peu plus de 250.
Parmi les plus célèbres, on peut citer les Vénus de Lespugue (France), de Weinberg (Allemagne), de Kostienki (Russie) ou de Monpazier (France). La plus ancienne d’entre elles a été découverte en septembre 2008 en Allemagne: il s’agit de la Vénus de Hohle Fels, datant de plus de 35.000 ans.
Le terme Vénus est souvent associé à deux qualificatifs: stéatopyge, soit de grosses fesses, et callipyge, soit de belles fesses. Les interprétations les plus fréquentes ont été liées à une fécondité annonciatrice de maternité. L’archéologue et ethnologue André Leroi–Gourhan a imaginé une typologie et décrit les statuettes selon un schéma morphologique de losange.
De Willendorf au «fat activism»
Du haut de ses onze centimètres (même pas la taille d’une Barbie), la petite Vénus de Willendorf est devenue un modèle pour les revendications d’acceptation de la rondeur.
Dans son livre Fat Activism, la psychothérapeute et activiste Charlotte Cooper l’utilise comme exemple: «Cette figure montre que les gens ont connaissance de ce à quoi ressemble une personne ronde depuis longtemps.»
Sur le site de l’artiste militante Brenda Oelbaum figure également le «Venus of Willendorf Project». Et des comptes Instagram comme @venusofwillendorfchronicles multiplient les clichés callipyges.
Voir cette publication sur Instagram
Symbole sexuel, la belle Vénus a même fait des apparitions dans des séries télévisées et des films. Dans The Young Pope, l’une de ses reproductions est à l’origine d’une phrase culte de Jude Law, qui incarne le pape Pie XIII: «Stop looking at the Venus of Willendorf in that way.» Une réplique fait également office de pendentif pour Buffalo Bill dans Le silence des agneaux, et de cadeau d’anniversaire dans Borgen.
En France, quelques égéries ont joué la carte de la taille XXL. Anne Zamberlan a posé pour plusieurs campagnes publicitaires pour Virgin Megastore, avant de publier Coup de gueule contre la grossophobie. Naco, alias Madame Paris, figurait dans une campagne pour Uber, intitulée «Uberdumat».
La Vénus noire, film d’Abdellatif Kechiche, contait l’histoire inspirée de faits réels de Saartjie Baartman, qualifiée de «Vénus hottentote». Dans Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir décrivait ce physique: «La forme la plus naïve de cette exigence, c’est l’idéal hottentot de la Vénus stéatopyge, les fesses étant la partie du corps la moins innervée, celle où la chair apparaît comme un donné sans destination. Le goût des Orientaux pour les femmes grasses est de la même espèce.»
Kim Kardashian, nouvelle icône
Avec l’évolution des idéaux véhiculés par les stéréotypes de la mode et de l’idéal de la «taille mannequin», le corps féminin est toujours représenté en taille 36, mais avec en principe des normes à respecter, dont celle de ne pas avoir un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 18,5.
À l’opposé d’une minceur magnifiée, Kim Kardashian, star de la téléréalité et d’Instagram, affiche fièrement poitrine et fesses –en témoigne notamment la série photographique réalisée par Juergen Teller en 2015. Icône de la beauté à sa façon, elle n’hésite pas à mettre son corps en avant en en faisant réaliser un moulage pour son parfum KKW Body.
Cette création s’incrit dans le droit-fil des flacons anthropomorphiques célébrant le corps féminin.
En 1937 déjà, Leonor Fini avait modelé le magnifique Shocking de Schiaparelli en s’inspirant des courbes de Mae Mest, et plus précisément du buste utilisé par la couturière de l’actrice. Plus récemment, Classique de Jean Paul Gaultier habillait en 1993 un buste féminin d’un costume chair, avec parfois l’ajout d’un corset ou autres panoplies vestimentaires.
Au mois de novembre 2018, Kim Kardashian a ajouté à son credo «body positive» la diversité, avec KKW Body II et Body III, en différentes nuances de gris perle, ivoire et marron.
Diversité sur les podiums
Côté mode, le défilé printemps-été 2014 de Rick Owens avait mis en scène une performance de stepping réalisée par des danseuses américaines aux physiques divers, dont un grand nombre de femmes rondes.
Thom Browne, dans sa collection printemps-été 2018, a lui orchestré une féerie fantaisiste avec silhouettes futuristes, licorne et deux créatures étranges similaires à des Vénus préhistoriques revisitées, avec trois paires de seins superposées fusionnant avec des fesses rebondies, le tout trottinant sur des pointes.
Si Rihanna a créé sa marque de cosmétiques Fenty, elle dispose aussi d’une collection de lingerie, Savage X Fenty. En septembre 2018 a eu lieu son défilé, bien loin des stéréotypes de la perfection plastique établis par Victoria’s Secret. Le show mettait en scène des mannequins aux mensurations classiques, mais aussi une femme enceinte et un certain nombre de femmes rondes –une initiative saluée par le public.
Pour le printemps-été 2019, l’étonnante mais aussi émouvante collection de Comme des garçons a elle aussi interrogé le corps féminin, qui y est quasi autopsié, avec des ouvertures sur le ventre en forme d’étrange césarienne textile. Des protubérances, des excroissances s’échappent du vêtement, nouveaux attributs incongrus. Ces parties couleur chair et habillées de tatouages n’hésitent pas à déborder du corps et à se poser de façon démesurée au niveau des fesses.
Qu’ils viennent de la mode, des idoles du temps présent ou de la pub, une multitude de signes œuvrent ainsi pour une meilleure acceptation de la diversité des corps féminins. Nous pourrions bien être en train d’assister à une véritable réhabilitation des physiques callipyges, déjà honorés par Apollinaire dans les Poèmes à Lou, avec À la partie la plus gracieuse.
«Mars et Vénus le reverrai-je
Cet édredon de Cupidon
Ô gracieuse et callipyge
Tous les culs sont de la Saint-Jean
Le tien leur fait vraiment la pige
Déesse aux collines d’argent […]
Aussi belle croupe je t’aime»