On a les sportifs qu’on mérite, arrogants …. Merci les Bleus !

Ce matin, ce n’est pas dans le pâté qu’on a la tête, après cette Berezina française contre les suisses, mais dans le … gruyère ! Et on nous avait menti, il n’a pas tant de trous que cela dedans, a voir l’efficacité de leur défense.

Comme toujours nous avons pêché par orgueil, nous étions les plus beaux, les plus forts, foin de l’humilité, ils allaient tous voir ce qu’ils allaient voir, les allemands, les anglais, les danois, les italiens, les autrichiens, les espagnols, etc. S’ils ne devaient en rester qu’un, ce serait nous !

La Coupe était déjà exhibée sur les étagères de Clairefontaine, avant même de jouer le premier match. Avec les Griezmann, Mbappé, Giroud, etc. Nos adversaires allaient bouffer du gazon. On nous avait même joué « Benzema, le retour ». … les meilleurs attaquants du monde.

Bon d’accord, comme toujours, ils ont « murmuré » les paroles de la Marseillaise, à l’heure des hymnes, comme s’ils redoutaient une crise d’eczéma, ou avaient honte de porter le maillot tricolore, tandis que dans les gradins les supporters chantaient à tue-tête. Ils paient, ils chantent, ils crient leur joie et leur confiance dans les Bleus, et ils repartent du stade… cocus, cocus et pas contents.

A l’heure des comptes, on retiendra que Deschamps avait la tête à l’envers, qu’en faisant revenir Benzema (auteur de 4 buts) il prenait peut-être le risque de désorganiser le fragile équilibre psychologique des autres équipiers, dont Giroud, qui n’en demandait pas tant.

On retiendra aussi qu’il doutait de la tactique à suivre et qu’il a eu ou trop, ou pas assez confiance en lui, et dans ses joueurs. avec ce chamboule-tout footballistique.

A l’heure où un quinquennat est jugé de trop, lui, termine son deuxième. Merci Deschamps, un grand merci, et bienvenue Zidane.

On a eu quand même un match dans le match, celui des stars, Griezmann, Mbappé, et Benzema pour constater que la star du PSG n’a mis aucun but… pas même celui du penalty de la défaite ! Et Benzema, ou pas, on s’est arrêté en 8e de finale. Pas glorieux tout cela !

Triste et désastreux Euro, ou nous avons snobé nos adversaires du haut de notre suffisance, de notre arrogance. On reproche à Macron son arrogance, et c’est vrai, en oubliant que c’est le péché mignon des français, tous les français, sportifs confondus.

Ce n’est pas d’aujourd’hui. On croyait mettre la piquette, déjà, aux allemands en 1940, et on a pris une raclée. C’est toute notre histoire.

Dès la première rencontre on n’a pas su respecter nos adversaires, la dure loi du sport nous a vite rattrapé.

J’ajoute que plusieurs de nos joueurs avaient plus la tête dans les transferts de clubs pour les saisons à venir, avec à la clé des sommes d’argent considérables, que dans la compétition européenne. L’argent est un puissant moteur, la fierté nationale un faible carburant.

Désormais, en plus d’apprendre à nos jeunes dans les centres de formation à faire des passes et mettre des buts, il va falloir aussi leur enseigner une vertu cardinale qui peut faire gagner une équipe : l’humilité !

 

  1. On va se consoler en regardant le Tour de France, certains excellents coureurs tricolores ont plus de mollet, et moins la grosse tête. Suivez mon record vers un champion du monde sur route, où le petit fils de Poupou, pour ne citer qu’eux. Et peut-être qu’à l’arrivée, qui sait, on aura notre revanche.

 

Jean-Yves Duval, directeur d’Ichrono