Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur: roman traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Stoïanov-Harper Lee

«Un ouvrage classique qui ouvre les portes de l’humanisme qui n’a pas de couleur. La responsabilité du professionnel. Cet ouvrage est accessible aux plus jeunes, pour ouvrir les yeux de l’esprit sur notre monde, l’injustice, l’inégalité et comment y palier. Un avocat blanc qui défend un noir à l’époque de la ségrégation en Alabama -USA. La famille, les enfants qui doivent supporter les agressions dans les cours d’école, parce que le père a osé défendre un noir différent. Les enfants ont défendu et soutenu le père avocat. La justice n’a pas de couleur.». Pape B CISSOKO

Pourquoi Harper Lee a écrit Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ?

Harper Lee s’est inspirée pour l’écrire d’un fait divers célèbre outre-Atlantique : au début des années 1930, la condamnation à mort hâtive, par le tribunal de Scottsboro, en Alabama, de huit garçons afro-américains, âgés de 12 à 20 ans, accusés d’avoir violé deux femmes blanches

Maycomb, petite ville de l’Alabama, pendant la Grande Dépression. Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il décide, envers et contre les préjugés moraux et politiques de son époque, de défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.
Dénonciation audacieuse de l’Amérique de la ségrégation, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est aussi l’un des plus grands romans jamais écrits sur l’enfance, et le regard de la jeune Scout, plein de tendresse et de drôlerie, a su attraper le cœur de plusieurs générations de lecteurs au fil des années.
Plus qu’un « grand classique » ou un « livre culte », ce roman, couronné par le prix Pulitzer en 1961 et adapté au cinéma avec Gregory Peck, est devenu un véritable mythe – d’autant qu’il sera resté pendant longtemps la seule œuvre de son auteur. Jusqu’à aujourd’hui : en 2015, l’oiseau moqueur se transforme en phénix, et Scout revient sous la plume de Harper Lee qui publie, après plus d’un demi siècle de silence, Va et poste une sentinelle.

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est un ouvrage classique américain, prix Pulitzer 1961, qui oscille entre roman d’apprentissage et roman policier. Il contient également des éléments autobiographiques de l’enfance de l’auteure. Harper Lee a écrit une véritable critique de la société américaine des années 1930 : l’histoire se déroule en Alabama, un état sévèrement marqué par la ségrégation. Les lecteurs découvrent le personnage d’Atticus Finch, un avocat honnête et intègre devant défendre un homme noir accusé de viol sur une femme blanche. L’histoire est racontée par Scout, la fille de l’avocat, ce qui contribue à rendre le roman drôle et plein de tendresse. Un ouvrage incontournable de la littérature classique américaine.

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« Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est difficilement « classable ». C’est une fiction, mais truffée d’éléments autobiographiques. C’est un roman d’apprentissage mais qui flirte avec le thriller.
Même si le livre n’est pas une autobiographie, Harper Lee s’est largement inspirée de son entourage et de sa propre histoire.
Le père de la romancière, Amasa Coleman Lee, était avocat, comme le père de Scout. En 1919, il a défendu deux hommes noirs accusés de meurtre.
La mère d’Harper n’est pas morte lorsqu’elle avait 5 ans comme la mère de son personnage, mais elle souffrait de névrose ce qui la rendait absente émotionnellement et mentalement.
Lee avait aussi un frère de 4 ans son aîné.
Comme dans le roman, une gouvernante noire venait tous les jours pour s’occuper de la maison des Lee.

Pour le personnage de Dill, l’ami d’enfance de Scout, Harper Lee s’est inspirée de son propre ami d’enfance : Truman Capote.
Lorsque sa mère partait à New York, Truman habitait chez ses tantes, juste à côté de chez Harper. La romancière a d’ailleurs doté son personnage des mêmes « dons » que son ami : une imagination fertile et un don pour les histoires fascinantes.
De son côté, Truman Capote a lui aussi donné les traits à son amie à l’un de ses personnages : Isabel Thompkins, dans Les Domaines hantés