l’iMPOSSIBLE CAPITALISME VERT–Daniel TANURO

Les discours sur la fin de notre civilisation, la théorie de l’effondrement, dite aussi « collapsologie », se sont invités sur nos écrans, nos journaux, dans nos espaces de débats. Un discours qui peut susciter la peur, mais aussi le déni. Pourtant la disparition des ressources et le réchauffement climatique sont déjà une réalité. Quelle est la nouveauté de cette vague catastrophiste ? L’UPEDD se saisit de cette déferlante pour poser des questions fondamentales pour la transition écologique : sommes-nous tous égaux face à l’effondrement ? Comment réagir à ces alertes ? La peur engendre-t-elle la solidarité ou l’individualisme ? Et nouveauté, l’UPEDD sera suivie d’un séminaire de deux jours entièrement dédiés à ces questions. Suivez le programme.

Les inégalités à la source des problèmes écologiques.

Conférence par Daniel Tanuro

Une des critiques avancées contre la théorie de l’effondrement, est celle du manque de prise en compte des injustices sociales existantes et du manque de connaissances des analyses critiques du système économique actuel. Pour certains, les théories de l’effondrement voudraient passer outre le constat des inégalités, inégalités pourtant à la source non seulement des problèmes sociaux mais aussi des problèmes écologiques. Cette critique est-elle fondée ? Ses défenseurs peuvent-ils conjuguer vraiment les deux problématiques ?

Daniel Tanuro

Ancien ingénieur agronome. Daniel Tanuro défend une alternative écosocialiste : « La ‘collapsologie’ et l’écosocialisme présentent certains points communs mais aussi de sérieuses différences. Nous y opposons l’idée qu’il faut d’urgence produire moins et partager plus, notamment partager le travail nécessaire ».

L’impossible capitalisme vert

La Découverte Poche / Essais n°365, avril 2012

D’un côté, 3 milliards de gens vivent dans des conditions indignes de l’humanité. Enseignement, santé, énergie, eau, alimentation, mobilité, logement : individuellement leurs besoins sont modestes mais, au total, ils sont énormes. Comment les satisfaire sans augmenter la production ? De l’autre, deux cents ans de productivisme ont mené le système climatique au bord de l’infarctus. La réalité nous impose de réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Donc la production matérielle. Comment stabiliser le climat tout en satisfaisant le droit légitime au développement de celles et ceux qui n’ont rien, ou si peu… et qui sont en même temps les principales victimes du réchauffement ? C’est le casse-tête du siècle.
Dans ce livre, Daniel Tanuro propose de réconcilier l’écologie et le projet socialiste, parce que le capitalisme ne saura rien résoudre. Si l’on n’est pas capable d’articuler lutte sociales et écologiques, le capitalisme causera des catastrophes humaines et environnementales de grande ampleur. Quelles erreurs ceux qui se réclament du socialisme ont-ils commises pour que cette articulation semble aujourd’hui si difficile ?