Le cinéaste Ousmane William Mbaye intégre l’Académie des Oscars

Distingué pour sa contribution à l’essor du cinéma, le réalisateur sénégalais des documentaires ‘’Kemtiyu – Séex Anta’’ (sur Cheikh Anta Diop) et « Mere Bi » (sur sa mère) a intégré la prestigieuse Académie des Oscars américains dans la catégorie documentaire.

Pour Ousmane William Mbaye, il est important que l’Afrique soit représentée dans les instances cinématographiques du monde. En intégrant l’ Académie des Oscars, il rejoint des cinéastes comme Jean Marie Teno (Cameroun), Michel K. Zongo (Burkina Faso)’’, Kaouther Ben Hania (Tunisie), Mati Diop (Sénégal), etc.

Liens utiles : Kemtiyu – Séex Anta, Président Dia

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MBAYE Ousmane William

France

Président Dia (INA, Autoproduction, les films Mam Yandé, avec la participation de Tv 5 Monde, 2012, 54’)

Biographie

Né à Paris en 1952, Ousmane William Mbaye se forme au Conservatoire Libre du Cinéma Français et au département Cinéma de l’Université de Paris VIII Vincennes, où il s’initie à tous les métiers du cinéma avant de rentrer au Sénégal et de passer à la réalisation.

Son premier court métrage, L’enfant de Ngatch, un film engagé, remporte le TANIT de bronze aux journées Cinématographiques de Carthage 1979 et une Mention au FESPACO.

Bien avant l’heure, le travail d’Ousmane William Mbaye commence à entremêler fiction et documentaire, à travers ses courts métrages
Pain Sec, Dakar Clando, Fresque, Dial-Diali, tous récompensés dans les festivals.

À partir de 2004, Ousmane William Mbaye réalise des portraits de personnages marquants de la culture sénégalaise : Xalima la plume, un portrait du musicien Seydina Insa Wade, prince de la folk sénégalaise ; Fer et Verre un portrait de la plasticienne Germaine Anta Guaye, maître du suwer contemporain et Mère-Bi, le portrait d’Annette Mbaye d’Erneville, sa propre mère, qui fut la première journaliste sénégalaise.William Mbaye fut également l’assistant d’Ousmane Sembene sur Ceddo, et a collaboré avec ses amis Samba Felix Ndiaye , S.Pierre Yameogo, Amet Diallo, Ben Diogaye Beye, Laurence Attali…

Coordinateur des Rencontres Cinématographiques de Dakar (RECIDAK) pendant 7 ans, il a créé en 2007 un ciné club , « le Cinéma de nuit », où le public dakarois vient en nombre découvrir et débattre du cinéma africain.

Il revient cette année à Étonnants Voyageurs pour présenter Président Dia, un documentaire retraçant le destin de Mamadou Dia, premier président du conseil du Sénégal, arrêté et condamné à perpétuité en 1962 par son ami Léopold Sédar Senghor. après 17 ans de compagnonnage politique. Cinquante ans plus tard, tandis que la campagne présidentielle de 2012 agite le pays autour des valeurs de la démocratie, témoins et acteurs des événements de 1962 prennent la parole.

Filmographie sélective :

  • Président Dia (INA, Autoproduction, les films Mam Yandé, avec la participation de Tv 5 Monde, 2012, 54’)
  • Mère-Bi, la mère (2010)
  • Fer et Verre (2005)
  • Xalima la plume (2004)

Synopsis de President Dia

Le 17 décembre 1962, Mamadou Dia, président du conseil du Sénégal, est arrêté et condamné à perpétuité, accusé de coup d’état par son ami Léopold Sédar Senghor. Le lendemain, la constitution est modifiée, le régime présidentiel succède au régime parlementaire et donne à Senghor les pleins pouvoirs. Pendant 17 ans Senghor et Dia ont pourtant cheminé ensemble, inséparables et complémentaires, pour construire dans un même idéal le développement du Sénégal. Cinquante ans plus tard, tandis que la campagne présidentielle 2012 agite le pays autour des valeurs de la démocratie, témoins et acteurs des événements de 1962 prennent la parole.

Mère-bi, la mère

(Ousmane William Mbaye ; Les Films Mame Yandé, Ina ; 2010 ; 55’)

Première journaliste du Sénégal, aujourd’hui âgée de 82 saisons des pluies, Annette Mbaye d’Erneville s’est très tôt sentie concernée par le développement de son pays. Militante de la première heure pour la cause de l’émancipation des femmes, elle est à la fois une pionnière et une anti-conformiste. Filmer cette génération de battantes que sont nos mères. Filmer ma mère ! Née à Sokone en 1926, enfant de la période coloniale, elle est partagée entre une éducation un peu « vieille France » et un amour viscéral pour sa terre et ses traditions sérères. Partie étudier à Paris en 1947, elle plonge dans le milieu intellectuel des années 50 et y rencontre tous ceux qui bâtiront les Indépendances. Elle fonde une famille, enregistre ses premières émissions radio et se forme au journalisme. Sentant venir les Indépendances, elle rentre au Sénégal en 1957 pour servir son pays !

L’écrivain sénégalais Boubacar Boris DIOP, dira d’elle : « C’est qu’ayant traversé notre siècle en vraie femme de communication, beaucoup d’autres destins se sont emmêlés au sien … sa mémoire est restée prodigieusement intacte et quand on l’écoute, la surprise est grande de l’entendre égrener tant de noms de personnages illustres ou anonymes et, surtout, de générations si différentes. »

Bamako en création

À quoi ressemble le quotidien des créateurs qui oeuvrent toute l’année dans la ville ? D’ou vient ce choix de la création ? Quelles sont leurs sources d’inspiration, les conditions d’exercice de leur art dans une société où l’artiste contemporain doit se heurter à l’absence de structures locales comme, bien souvent, de regard sur son travail ? Quels sont les chemins que ces créateurs ont empruntés jusqu’à l’affirmation de leur talent ? Dans quel rapport à la tradition ? À la mondialisation ? L’occasion, alors que paraît le livre de Valérie Marin La Meslée Novembre à Bamako, de célébrer toute la vitalité artistique de cette ville.
Avec : Alioune Bâ, Habib Dembele Guimba, Amkoullel, Alioune Ifra Ndiaye, Valérie Marin la Meslée, William Mbaye