Aurélie Jean-Le code a changé : Amour et sexualité au temps des algorithmes

Cette jeune femme nous conduit vers des pensées originales et donne un coup de marteau sur des croyances fausses-P B C

Les algorithmes s’invitent dans nos vies amoureuses et sexuelles. Des applications de rencontres aux objets connectés, en passant par la pornographie à la demande, les réseaux sociaux et les messageries instantanées, ils influencent désormais, et bien plus que nous le soupçon-nons, nos perceptions, nos comportements et notre quête de l’amour. Aurélie Jean explore les bouleversements induits par cette « algorithmisation » des sentiments et de la sexualité. Elle analyse l’accélération de la cristallisation amoureuse, la marchandisation des rapports, les discriminations reproduites, ou encore les nouvelles formes d’intimité avec des agents conversationnels ou des robots sexuels. Loin des visions négatives, ce livre éclaire avec rigueur et réalisme le fonctionnement de ces technologies. Il montre comment, en les comprenant, nous pouvons nous réapproprier nos relations, et faire de l’amour une aventure plus humaine que jamais. Même à l’ère numérique. Car si le code a changé, il nous appartient toujours d’en réécrire les règles.

Nationalité : France
Né(e) à : Clamart , le 05/09/1982     Biographie :

Scientifique numéricienne et entrepreneuse spécialisée dans les algorithmes et la modélisation numérique.
À l’âge de 6 ans, elle est détectée surdouée. Elle effectue ses études à l’université Pierre-et-Marie-Curie (licence de physique et mécanique), à l’École normale supérieure Paris-Saclay (magistère de mécanique) et à l’École nationale supérieure des mines de Paris. Elle est docteure en science et génie des matériaux.

Après une thèse de chimie des matériaux, elle poursuit sa recherche postdoctorale et sa formation à l’université d’État de Pennsylvanie et au Massachusetts Institute of Technology (MIT), dans la modélisation numérique appliquée à la médecine.
(Co) Fondatrice, dirigeante de sociétés spécialisée dans les algorithmes , la modélisation numérique, les applications médicales de l’IA .

Depuis 2018, elle vit entre les États-Unis et la France, où elle partage son temps entre le conseil, la recherche, l’enseignement et les contributions éditoriales.
On peut citer seule ou en collaboration :
« Les algorithmes font-ils la loi ? », « De l’autre côté de la machine », « Résistance 2050 », tous aux Editions L’Observatoire.

Twitter : https://twitter.com/Aurelie_JEAN

Aurélie Jean est une docteure en sciences numériques, entrepreneure et CEO de In Silico Veritas et partner chez Altermind123Elle est née en 19822Elle est spécialisée dans les algorithmes et la modélisation numérique, et développe des algorithmes pour simuler et comprendre notre monde2Elle est l’auteure d’un premier livre à succès, De l’autre côté de la Machine (L’Observatoire, 2019) et chroniqueuse pour Le Point3.

Aurélie Jean, chercheuse : « J’ai réussi à dépasser le syndrome de l’imposteur »

« J’avais 20 ans » : « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. Aurélie Jean, 37 ans, chercheuse et entrepreneuse spécialiste des algorithmes, revient sur ses choix d’orientation.

Propos recueillis par Rahma Adjadj

Aurelie Jean, docteur en sciences, entrepreneuse. BRUNO DELESSARD/CHALLENGES-REA

Confinée à Paris, Aurélie Jean décroche son téléphone entre deux réunions avec ses équipes. Docteure en sciences et spécialiste des algorithmes, passée entre autres par Sorbonne Université, l’Ecole normale supérieure de Cachan, l’Ecole des mines de Paris et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), Aurélie Jean, 37 ans, est aussi ancienne développeuse informatique au sein du groupe financier Bloomberg, à New York, mentor à la NASA et entrepreneuse.

Spécialisée dans la modélisation numérique, elle a été classée par le magazine Forbes parmi « les 40 Françaises qui comptent en 2019 ». Son débit rapide, confiant, sa voix chaleureuse : Aurélie Jean semble n’avoir peur de rien, sauf de ses biais cognitifs et algorithmiques qu’elle décrit dans son dernier livre, De l’autre côté de la Machine (L’Observatoire, 149 pages, 18 euros). Celle qui vit habituellement entre Los Angeles et Paris revient sur ses choix d’orientation, ses études, et sur le fait d’être une femme dans un secteur très masculin.

Votre milieu social a-t-il eu un rôle dans l’éveil de votre curiosité scientifique ?

J’ai été élevée par mes grands-parents, et j’ai reçu une belle éducation libérale, associée à des valeurs traditionnelles. Mon grand-père était cadre administratif au Commissariat à l’énergie atomique et ma grand-mère était femme de ménage. J’ai grandi à Clamart (Hauts-de-Seine), dans un milieu de classe sociale moyenne, dans une cité HLM.

Mes grands-parents ont joué un rôle fondamental pour la personne