300 euros, le denier de Judas, ou le prix de la vie de Samuel Paty

On n’expliquera jamais le geste de ce salafiste Tchétchène qui aurait dû se souvenir de ce que disait Mahomet « tuer une personne c’est tuer l’humanité toute entière ». A l’évidence il n’avait pas la bonne édition du Coran. On dira sans doute, qu’en plus d’être radicalisé, ce fou de Dieu était déjanté car il faut toujours trouver une explication psychiatrique à ce genre d’acte et d’individu pour éviter d’avoir à parler de monstre. Les actes sont monstrueux mais leurs auteurs ne peuvent être des monstres, ceux-ci n’existant que dans la mythologie comme les fées, les sorciers, etc. exception faite de l’hydre islamique. 

Aujourd’hui ce « chahid », au sens d’un martyr de l’Islam, comme sont les poseurs de bombe ou ceux qui se font sauter avec une ceinture explosive, est en train de découvrir la supercherie des 72 vierges promises à tout bon musulman parti rejoindre Allah, alors qu’en réalité il doit rôtir en enfer. Du moins si Dieu, le paradis, le purgatoire et l’enfer existent. Je me suis d’ailleurs toujours demandé comment Dieu, ou Allah, pouvaient admettre de telles atrocités ou comment pouvaient-ils accepter qu’elles soient commises en leur nom. Il faudra qu’on me l’explique un jour.

Mais son acte horrible, barbare, n’a été rendu possible – il ne faudra jamais l’oublier – que parce que des petits français lui aurait désigné sa victime : Samuel Paty ce professeur d’histoire du collège de Conflans Sainte Honorine. Et partant, livré cet homme qui leur enseignait les valeurs de la République à son bourreau, tel Judas livrant le Christ aux Romains pour être crucifié. Au-delà de cet assassinat ignoble commis au nom de l’islam radical cette participation de collégiens est effroyable, atroce.

Quelle éducation ont pu recevoir ces gamins qui auront sur la conscience, toute leur vie, la décapitation d’un homme, leur enseignant ? Souhaitons que demain leurs geôliers soient de meilleurs éducateurs que leurs parents ! Grâce à ces 300 euros, le prix d’une vie, au goût du sang, ils pourront cantiner dans leur cellule en repensant au beau temps du collège lorsqu’un professeur leur enseignant l’importance de la liberté d’expression, les vertus de la démocratie et les valeurs de la République.

300 euros .. sans doute manquaient-ils d’argent de poche pour acheter le dernier jeu vidéo ou quelques barrettes de shit ? Un avocat oser a-t-il plaider cette excuse ? Au moment où on veut accorder le droit de vote à 16 ans eux ont choisi, au même âge, de se faire les complices indirects d’un assassin Moyenâgeux. Si on est en âge de choisir ses élus on doit être aussi en âge d’assumer ses actes, fussent-ils infamants. Faites des enfants qu’ils disaient !

Je me pose aussi une question concernant les parents de ces adolescents de 14 et 15 ans : Où étaient-ils lors de la marche blanche à Conflans-Sainte-Honorine mardi soir ? Dans le cortège par solidarité avec la famille, les collègues de Samuel Paty ? Ou calfeutrés chez eux craignant la réaction d’une foule accablée par le chagrin et contenant sa colère avec dignité ? Au demeurant ont-ils même imploré le pardon de la veuve de l’enseignant et de son fils désormais orphelin ? Leur propre progéniture ont brisé trois existences pour 300 euros – 100 euros par vie – je ne parle de leur propre vie car les parents sont responsables des agissements de leur enfant mineur. Mais eux aussi doivent aujourd’hui en payer le prix, supporter les conséquences et porter le poids de ce qui s’est passé jusqu’à la fin de leurs jours.

Ils auront aussi le reste de leur vie pour se demander à quel moment ils ont failli à leurs devoirs parentaux ! Pour faire de leurs petits chérubins des adolescents qui ont vendu leur âme au diable. Un sacré examen de conscience qui est le prix de leur échec.

A croire qu’on n’atteint jamais l’innommable et que l’humain est capable du pire du pire et au moment ou j’écris ces lignes j’ai une pensée profondément émue et compassionnelle à l’égard de la famille de la victime. On ne pense pas suffisamment a elle ces jours-ci, au traumatisme épouvantable qui est le sien et de la grande affliction d’une épouse et de son fils avec ce meurtre ignoble qui bouleverse le pays tout entier.

La justice, comme pour les précédents attentats devra passer et la main des juges ne devra pas trembler.

Jean-Yves Duval, directeur de www.ichrono.info