Y’a t il un docteur? Je suis docteur qu’y a t’il ? Une crise cardiaque. Je suis docteur en Philosophie.

« Y a-t-il un docteur ici?

– Je suis médecin, que lui est-il arrivé?

– une crise cardiaque

– Je suis docteur en philosophie –

Il va mourir!

– Nous allons tous mourir, éventuellement Better?

Cette Bd de Richard Linslay m’a fait rire et je me suis dit que le philosophe peut user de son bon sens pragmatique et aider cette sauveteuse en prodiguant les gestes de 1 ers secours.

Le philosophe Descartes s’est beaucoup intéressé à la médecine.  (CIRCULATION DU COEUR).

Né à Langres en 1924, François Dagognet a suivi une double formation philosophique et scientifique. Elève de Canguilhem, il devient agrégé de philosophie en 1949, docteur en médecine en 1958. Il a acquis des connaissances précises dans les domaines de la neuropsychiatrie, de la chimie et de la géologie, et s’est employé à réfléchir en philosophie sur les méthodes à l’œuvre dans ces disciplines. Professeur de philosophie à l’université de Lyon puis à Paris (Sorbonne), longtemps président du jury de l’agrégation, François Dagognet est l’auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages. Son œuvre est consacrée à la construction d’une « matériologie » qui traverse aussi bien les champs de la chimie, de la biologie et de la médecine, que celui de l’art contemporain. https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2003-3-page-7.htm#

Dans l’antiquité le philosophe était aussi médecin et on commence à le voir depuis peu.

Cette BD indique la nécessité de faire attention aux  mots quand  on communique. Le sens commun ne dit pas toujours vrai, la cible peut être fausse.

C’est pourquoi il faut être précis pour éviter  les confusions.

Le docteur en médecine  n’est pas un docteur temps qu’il n’a pas fait 3 à 4 ans d’études spécialisées. The rigth word. Si nous voulons éviter les confusions il faut une langue universelle, une convention collective pour parler pareillement définir le sens de chaque mot

On a voulu toujours démontrer que le philosophe n’a pas le sens pratique ne peut rien pour sauver une vie.

Erreur,  le philosophe ne s’occupe pas seulement du corps, mais il peut s’occuper de l’âme et du corps.

De plus face à une urgence le philosophe est d’abord une personne qui va mettre ses connaissances (initiation, études, éducation, expériences, formations) au service de la cause en objet.

Il ne faut pas entrer dans ces querelles stériles qui ne mènent nulle part, c’est l’Homme dont on a besoin et si cet Homme est médecin on l’orientera pour soigner, mais est-ce que soigner c’est guérir ?

Le philosophe  recherche comment guérir la personne et c’est tout le travail de Socrate.

Bref  voici des médecins philosophes ou des  philosophes médecins :

Canguilhem G,1904-1995

Claude Gllien, 130APJC

Aristote, 385 AVJC

FOUCAULT  1926-1984

KANT,1724 -1804

Averroes, 1126-1198

Claire CrignonDavid Lefebvre

Médecins et philosophes. Une histoire

Depuis la séparation entre médecine et philosophie traditionnellement attribuée à Hippocrate, les relations entre ces disciplines ont toujours été intenses et parfois conflictuelles. C’est une histoire de ces rapports que proposent les quinze études réunies dans cet ouvrage, en se centrant sur quelques figures ou moments déterminants : Platon, Aristote, Galien, les écoles empirique et méthodiste, al-Rāzī, Averroès, le XVIe siècle italien, Locke, Kant, Cabanis, les philosophes-médecins de la IIIe République, Canguilhem ou encore Jaspers.
Si aujourd’hui la demande adressée à la philosophie par les médecins concerne principalement l’éthique, le dialogue entre les deux disciplines a porté historiquement d’abord sur le statut épistémologique de la médecine : le meilleur médecin est-il nécessairement philosophe ? Que peut apprendre la philosophie de la méthode du médecin ? La médecine est-elle un art du cas singulier, une science ou les deux ?
En s’inscrivant dans le temps long, ces études rappellent que l’institutionnalisation actuelle de la philosophie de la médecine s’accompagne parfois d’un oubli des origines historiques de la réflexion sur la médecine. Le contact avec la médecine conduisant aussi la philosophie à se souvenir qu’elle se définit comme un genre de vie, c’est la question de l’amélioration du bien-être et de la santé des hommes qui se pose alors, dans un environnement que l’introduction de techniques thérapeutiques nouvelles modifie en permanence.

Claire Crignon est Maître de Conférences à Sorbonne Université …

David Lefebvre est Professeur d’histoire de la philosophie ancienne à Sorbonne Université …

 

Cet article est édifiant

« Ça fait 8 ans que je suis docteur !

par Jérémie Mercier

Ça fait 8 ans que je suis docteur… ça se trinque, ça !

Mais docteur, ça veut dire quoi ?

Aujourd’hui, la plupart des gens en francophonie font la confusion entre “docteur” et “médecin” (voire aussi la confusion avec pharmacien, ou vétérinaire, car ces professions se font aussi couramment appeler “docteur”).

En fait, par courtoisie et convenance sociale, on attribue aux médecins, pharmaciens et vétérinaires en France le titre « professionnel » de docteur alors même qu’ils n’ont pas atteint le grade de docteur universitaire.

Le doctorat universitaire est obtenu après un travail de recherche d’une durée habituelle de 3 ou 4 ans qui se conclut par la soutenance d’une thèse qui n’a pas grand chose à voir avec la thèse de médecine (dite « thèse d’exercice »), qui est plutôt un mémoire, qui est le plus souvent purement bibliographique, effectué après un travail de rédaction de quelques mois.

D’ailleurs, l’INSEE fait la distinction entre les doctorats de recherches et les “doctorats de santé”, ces derniers étant classés au même rang que le niveau Master : (voir ce lien : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1785)

Ainsi, les médecins, dans leur écrasante majorité ont donc un niveau master en médecine. Pas un niveau académique de docteur ! Les seuls médecins ayant réellement un titre de docteur sont en fait ceux qui ont décidé de poursuivre après leurs études de médecine un doctorat de recherche, rajoutant encore 3-4 ans à leurs déjà longues études.

Malgré cela en France, les habitudes font qu’on appelle docteurs les médecins, alors même qu’ils n’ont pas le grade universitaire de docteur, mais uniquement un niveau master. Le titre de docteur en médecine est en fait un titre professionnel, et non universitaire, qui crée une grosse ambiguïté, sans doute amenée à disparaître avec le processus d’harmonisation des diplômes dans le cadre de l’Union Européenne, appelé « processus de Bologne ».

Du coup, je suis docteur ou je suis pas docteur ?

En ce qui me concerne, j’ai fait mon doctorat (PhD = Philosphiae Doctor) en Angleterre, à l’Imperial College de Londres. Mon sujet était l’étude des impacts environnementaux des agrocarburants et une comparaison des politiques françaises et britanniques en matières de promotion de ces agrocarburants.

Ma discipline était “environmental research”, c’est-à-dire “recherche environnementale”. Et mon titre m’a été attribué quelques mois après ma soutenance de thèse, le 31 juillet 2011.

Tu peux d’ailleurs, si tu as le courage, jeter un coup d’oeil à ma thèse “Are agrofuels a valid tool to tackle climate change – An assessment of French and British “biofuel” policies” (uniquement en anglais) sur ce lien !

Depuis que j’ai eu ma thèse, toutes les correspondances que je reçois de mon ancienne université sont adressées à Dr. Jérémie Mercier. De la même façon, tous mes anciens collègues de Londres se font appeler docteurs (mais aucun n’est “docteur” en médecine). Ce titre de docteur peut  même apparaître sur leurs cartes bancaires et sur certains de leurs papiers d’identité.

Alors que moi, quand je suis rentré en France après ma thèse, c’était tout le contraire. On a été jusqu’à me déconseiller de mentionner le fait même que j’étais docteur car cela pourrait prêter à confusion avec la profession de médecin. Pourtant, il est clair que je ne fais pas de diagnostic, je ne prescris pas de médicaments, et au contraire du médecin, formé pour être un spécialiste de la maladie, j’enseigne la santé. C’est un comble !

Les médecins ne sont pas docteurs et se font appeler docteurs (remarque : ils sont obligés de préciser en quelle discipline car leur doctorat est juste un titre professionnel de courtoisie, sans rapport avec leur véritable grade universitaire de master).

Quant à moi, je suis véritablement docteur et je n’ai pas légalement à préciser en quoi (car mon grade est reconnu dans le monde entier !), et pourtant je ne peux pas l’utiliser en France car alors je pourrais tromper les gens sur ma qualité de médecin.

Ce paradoxe a été montré par quelques rares personnes en France qui osent mettre les pieds dans le plats, comme dans cet article ou cette revendication du syndicat des scientifiques hospitaliers.

Bref, c’est le monde à l’envers !

Lors de ma convocation par la police de Nantes en février 2016, la policière m’a demandé si je reconnaissais que j’exerçais illégalement la médecine, vu que je mettais sur mon site que j’étais docteur alors que je ne suis pas sur la liste de l’ordre des médecins !

Avec ce que j’ai écrit précédemment, tu comprends qu’il m’a fallu ½ seconde pour balayer cet argument fallacieux.

D’ailleurs, la policière s’est excusée d’avoir dû me convoquer pour soumettre à “interrogatoire” sur un dossier vide et bidon comme elle n’en avait jamais vu avant (en fait, c’était une intimidation de la MIVILUDES et de l’ARS, qui n’aiment pas les gens qui font bien leur boulot et sont efficaces). J’explique le résultat de cette convocation sur cet article et j’en reparlerai dans un prochain article.

Utiliser un vocabulaire juste : une nécessité !

Pour moi, le bon usage des mots est absolument fondamental pour avoir une tête bien faite.

Je suis pour qu’on arrête d’utiliser le titre de docteur pour les médecins, pharmaciens, dentistes et vétérinaires, sauf s’ils ont passé un doctorat de 3ème cycle. Ces professions pourraient d’ailleurs tout à fait retrouver leur éclat et ne pas avoir besoin d’un faux titre de docteur, le jour où ces professionnels seront véritablement formés à la santé, et ne seront plus juste des experts en gestion de maladie.

J’ai d’ailleurs un immense respect pour les médecins, pharmaciens, dentistes et vétérinaires qui s’ouvrent à une approche globale, sensée, scientifique, et pragmatique de la santé et arrivent à sortir des conditionnements dans lesquels leurs études, noyautées par les lobbies pharmaceutiques les ont enfermés !

Tu comprends mieux maintenant pourquoi Dr Emmet Brown se fait appeler Doc dans « Retour vers le Futur » (alors qu’il n’est pas du tout médecin), de même que Sheldon Cooper et ses amis dans « The Big Bang Theory » se font tous appeler docteurs.

Enfin, ce qui est encore plus amusant, c’est qu’étymologiquement, le mot docteur vient du verbe latin “docere”, qui veut dire enseigner.

Or, le job d’un médecin la plupart du temps est de prescrire des médicaments, pas d’enseigner la santé.

Alors que mon but justement, c’est de t’enseigner à devenir maître de ta santé.

Du coup, je suis docteur par mon titre universitaire, et aussi par mon objectif professionnel !

Bref, je compte sur toi la prochaine fois que tu vas chez un médecin pour l’appeler par son prénom et son nom plutôt que par ce titre inapproprié de docteur.

Moi, tu peux m’appeler docteur si ça t’amuse, mais je m’en fiche et ce n’est pas le but de l’article !

Par contre, j’aime quand les choses sont justes. Pas quand on reste dans des habitudes fausses qui paraissent être la vérité car tout le monde les répète tout le temps !

Prends soin de toi et de ta santé, deviens ton propre médecin, et fais-moi part de tes réactions à cet article dans les commentaires  🙂

 

François

Bonsoir Dr Mercier ( à priori cela semble important pour vous)
Médecin spécialiste après 11ans + 2 ans de sur spécialité, je ne revendique en rien le titre de docteur en sciences… mais j’ai effectivement passé une thèse publiée dans une revue if 10 après 2 années de travail et je me suis tapé un mémoire de spécialité pendant un internat où nous sommes au lit du malade entre 10 et 12h par jour.
Concernant le spécialiste des maladies, il en faut…. À priori ce ne sont pas les médecins qui vendent le tabac, produisent les dérivés du benzène et les pyrethrinoides… ils ne sont pas non plus responsables de l’existence de bacille de Koch ni des fractures liées aux chutes de trottinettes mais on est content de les trouver à deux heures du matin quand on est en train de mourir d’un choc hémorragique ou d’un choc septique.
Je ne revendique pas l’apanage de la « santé » pour ma profession mais un minimum du respect qui va bien au delà d’un titre.

Jérémie Mercier

Bonsoir François,

Je vais répondre point par point à votre commentaire pour éviter tout malentendu (car je pense en lisant votre commentaire qu’il y a malentendu) :

« Bonsoir Dr Mercier ( a priori cela semble important pour vous) »
>> Vous avez dû manquer quelque chose de l’esprit de mon article ou peut-être ne l’avez-vous pas lu jusqu’au bout ? Voici une phrase importante, juste à la fin de mon article et qui répond directement à cette première remarque de votre commentaire : « Moi, tu peux m’appeler docteur si ça t’amuse, mais je m’en fiche et ce n’est pas le but de l’article ! »

Médecin spécialiste après 11ans + 2 ans de sur spécialité, je ne revendique en rien le titre de docteur en sciences…
>> C’est normal car votre formation et votre spécialité n’ont rien à voir avec un doctorat es sciences. D’ailleurs, qui se revendique « docteur es sciences » à part les docteurs es sciences (moi-même je ne prétends pas porter ce titre) ?

mais j’ai effectivement passé une thèse publiée dans une revue if 10 après 2 années de travail et je me suis tapé un mémoire de spécialité pendant un internat où nous sommes au lit du malade entre 10 et 12h par jour.
>> Bravo pour cette publication et pour tout ce travail. En outre, effectivement un internat n’est pas de tout repos !

Concernant le spécialiste des maladies, il en faut….
>> Ma critique avec le médecin qui est souvent un spécialiste de la maladie, c’est que trop souvent, le médecin ne connait pas ou ne comprend pas la santé. Il va donc traiter la maladie, sans souvent traiter le symptôme. C’est la tragédie de notre pensée médicale dominante actuellement… Heureusement, il y a des exceptions – et j’espère que vous en faites partie !

À priori ce ne sont pas les médecins qui vendent le tabac, produisent les dérivés du benzène et les pyrethrinoides… ils ne sont pas non plus responsables de l’existence de bacille de Koch ni des fractures liées aux chutes de trottinettes mais on est content de les trouver à deux heures du matin quand on est en train de mourir d’un choc hémorragique ou d’un choc septique.
>> Vous avez absolument raison. Trop de gens foutent en l’air eux-mêmes leur santé avec le tabac. Trop de gens s’empoisonnent en utilisant des produits dangereux ou en achetant des aliments exposés à des produits toxiques. Et la médecine d’urgence est remarquable pour traiter des traumatismes ou des infections importantes. Les progrès des dernières décennies sont spectaculaires.

Je ne revendique pas l’apanage de la « santé » pour ma profession mais un minimum du respect qui va bien au delà d’un titre.
>> De quel manque de respect parlez-vous ? Avez-vous lu l’article jusqu’au bout ? Vous avez aussi dû louper ce paragraphe : « J’ai d’ailleurs un immense respect pour les médecins, pharmaciens, dentistes et vétérinaires qui s’ouvrent à une approche globale, sensée, scientifique, et pragmatique de la santé et arrivent à sortir des conditionnements dans lesquels leurs études, noyautées par les lobbies pharmaceutiques les ont enfermés ! »

Aussi, je vous suggère de relire l’article à tête reposée, en entier et peut-être en prenant en considération ma réponse afin de mieux comprendre ce qui vous avait peut-être échappé. Ma critique est à l’encontre de ces trop nombreux médecins qui n’ont pas un esprit scientifique ouvert et sont devenus des robots, incapables de remettre en question les dogmes que l’industrie pharmaceutiques leur a inculqués. Malheureusement, cela concerne énormément de personnes dans le milieu médical conventionnel aujourd’hui en France et dans la plupart des pays dits développés.

J’espère que mes précisions répondent à vos questions.

À bientôt !

Bonjour,
Merci pour ces éclaircissements. Mais après tout pourquoi les appeler Docteur, ce sont avant tout une femme ou un homme ! Pour ma part, je dis Madame, ou Messieur.
De plus mon choix s’est porté sur les personnes qui s’occupent de la santé et non celles qui s’occupent des maladies traitées par des produits chimiques (poisons).
Et quelle chance car nous sommes de plus en plus nombreux.
Excellente continuation Docteur !
Bien à vous.

Jérémie Mercier

sur 2 août 2019 à 14 h 47 min

Haha, merci Ann ! Bravo pour le chemin que tu as choisi et soyons de plus en plus nombreux sur ce chemin !

Edgar Morin

Ben moi je n’ai que deux licences et pas de doctorat, le ne suis pas professeur mais chercheur CNRS, pourtant dans les pays anglo-saxons on m’appelle Doctor et dans les pays latins Professor ou Professore
Mais j’ai 34 doctorats honoris causa d’universités

https://www.jeremie-mercier.com/ca-fait-8-ans-que-je-suis-docteur/