Au Royaume d’ASSIMABO Un conte intemporel Ecrit par Xavier DIATTA Nos grands-parents nous avaient conté des histoires que nous avons tendance à oublier. Avec le temps il est comme nécessaire et important de consigner ces contes pour ne pas oublier et inviter à agir autrement Le temps passe et l’ignorance prend place alors que nous sommes riches d’un patrimoine insoupçonné et qui n’a pas de complexe face à la modernité envahissante. L’écriture est le devenu le gardien de la mémoire depuis Platon et Amadou hampathé Ba. Le préfacier nous a quitté le 05/11/2022 et nous a laissé dans cet ouvrage ceci, en guise d’hommage voici –
Ce conte raconte et explique la Casamance.
L’auteur informe, explique et enseigne à ceux de ses compatriotes sénégalais qui ne savent pas ou pas assez. A d’autres, d’ici et d’ailleurs, il rappelle. Ce qui est dit dans cette préface est peu par rapport à ce que contient le livre. Alors … Sékou Sambou Inspecteur principal du Trésor retraité, ancien député du Sénégal. Xavier se lance Il était une fois……. Il y a très longtemps, existait un royaume appelé Assimabo.
Un royaume composé de dix villages : 1. Achinorom 2. Bapalor 3. Bunugor 4. Oussanga 5. Jambiwa 6. Baroussou 7. Gabakan 8. Eramor Essoukh 9. Emit Emang 10. Emano Dans ce royaume d’Assimabo, naquit un enfant-roi appelé Ahoula. La légende raconte que le jour de sa naissance a coïncidé avec le premier jour d’une saison des pluies exceptionnelle qui a duré quatre (04) mois. Cette année-là, il pleuvait tous les jours, la pluie ne s’arrêtait que pour laisser passer quelques furtifs rayons de soleil qui coïncidaient avec les périodes de réveil de l’enfant Ahoula. Dans ce conte on parle des deux mondes hostiles, de la punition à cause des comportements des humains ; les sorciers qui veulent contrôler ce monde par la crainte et la terreur. La nuit devient leur terrain de jeu. La famine, le manque sont quotidiens. La nature reprend ses droits sur l’homme qui n’a pas su la respecter. De la sorcellerie, de la cupidité, des miracles, de la reconstruction après le chaos, des prières, .
Les anciens inquiets se décident a réagir pour préserver le royaume. L’enfant prodige, la femme élue alors qu’elle était soumise à la vindicte populaire parce que ‘elle n’avait jamais enfanté. Le temps , celui qui ressemble au destin « Dans le royaume, il y avait deux mondes : celui de tout le monde, et celui des autres, celui-là insoupçonné du commun des mortels. Ce dernier monde était aussi celui des super pouvoirs, celui du surnaturel. Seule une poignée 9 d’hommes et de femmes le sentait, le vivait.
Tout comme celui connu de tous, ce monde invisible et insondable était un monde virtuel. Il était lui aussi, divisé en deux groupes : celui des bons et celui des mauvais souvent appelé « les sorciers ». Il était perçu de tous comme étant « le monde des ténèbres ». Sorciers et bons se livraient en permanence à une bataille souterraine pour le contrôle de la vie dans le royaume. » Ce conte souvent raconté lors des veillées d’après récoltes dans une partie de la Casamance a pour vocation de rappeler aux générations actuelles que l’homme s’est toujours organisé, socialement, économiquement, politiquement, religieusement. Soyons dans l’humilité car nous n’avons pas inventé le monde… – Ancêtres d’Assimabo, Génies d’Assimabo, Royauté d’Assimabo, populations d’Assimabo que la vie et la sagesse de Emit soit avec nous tous.
Il y a quelques lunes, je vous parlais de la situation désastreuse de notre royaume. Il a fallu l’intervention de nos génies et de nos ancêtres pour que la vie reprenne son cours à Assimabo. Je ne suis pas venu pour punir les uns et récompenser les autres. Dans deux jours si les ancêtres et les génies continuent de nous venir en aide, chacun de nous sera absout de tout péché ; mais ce sera pour ceux qui le veulent et qui le souhaitent du fond du cœur. Mes propos s’adressent donc à tous ceux-là qui veulent réellement la rédemption. La cupidité et l’égocentrisme, sont les seuls vecteurs de la dislocation de toute société. Emit n’accorde le pardon qu’une seule fois. Assimabo n’aura pas une deuxième chance dans ce bas monde. L’égocentrisme est l’attribut de celui qui ne vit que pour lui et pour le présent.
La cupidité quant à elle, est l’affirmation de cet égocentrisme. Dans cette vie, il n’y a que deux temps : le passé et l’avenir. Nous puisons notre ressource du passé pour construire l’avenir. Tous ceux qui pensent qu’ils sont immortels, riches, beaux, malins ou fourbes sont les mêmes qui défendent l’existence d’un présent. Ils ne se rendent pas compte que cet éphémère présent avant même d’exister a déjà basculé dans le passé. Il nous faut de la mémoire pour nous en souvenir.
-Merci à SOS CASAMANCE qui est une association régie par 1901. Créée en France en 2006, l’organisation s’est fixée pour mission de promouvoir la paix en Casamance tout en œuvrant pour le développement global de la région. France* Sénégal*Casamance. Paix développement A lire et partager
> Pape Bakary CISSOKO
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