Sex tao : la pratique sexuelle pour s’épanouir au lit. érotisme Écrit par l’équipe Ça m’intéresse

Il y a tellement de clichés, d’ignorance sur ce sujet, qu’il faut mettre à disposition les informations pour mieux faire et être. P B CISSOKO.

L’humain essaie constamment de tirer le meilleur parti de sa vie sexuelle. Depuis le Kâmasûtra, recueil érotique sur les positions sexuelles, d’autres disciplines ont vu le jour et promettent à tous d’améliorer significativement les ébats amoureux. Parmi elles, le sex tao est une méthode prometteuse pour atteindre le nirvana.

Le sex tao ou tao sexuel est originaire de Chine. Cette méthode s’apparente un peu au tantrisme et consiste à se concentrer sur la respiration et les contractions à travers le corps pour atteindre l’orgasme. Chez l’homme, la pratique du sex tao permettrait notamment d’atteindre la jouissance sans pour autant éjaculer. Le tao sexuel repose sur la circulation de l’énergie sexuelle à travers le corps. Les relations sexuelles sont l’expression d’un équilibre parfait du Yin et du Yang. Pour l’atteindre, il faut que les deux partenaires s’épanouissent dans l’acte amoureux. Ainsi, le sex tao se concentre sur la satisfaction de chaque individu plutôt que la recherche d’un plaisir immédiat d’un seul des partenaires. Le tao sexuel enseigne à ses adeptes d’apprendre à se connaître et à connaître l’autre.

Les bases de l’épanouissement sexuel avec le tao sexuel

Le tao sexuel est une discipline ésotérique qui consiste à intégrer la dimension spirituelle dans l’acte sexuel. Ainsi, l’énergie sexuelle est en quelque sorte matérialisée et a le pouvoir de se diffuser à travers tout le corps, si l’on sait la diriger. En tao sexuel, on ne se contente pas de s’occuper des organes génitaux, mais bien au contraire de ressentir le désir et le plaisir en profondeur. Pour ce faire, il y a quelques préceptes. Certaines positions sexuelles favorisent la circulation des énergies. Le rythme a aussi son importance. Rien ne sert de courir, il faut partir à point prend tout son sens dans le sex tao. La jouissance ultime étant l’orgasme simultané des deux partenaires.

Le tao sexuel : l’union parfaite des deux partenaires

Pas question d’être égoïste quand on pratique le tao sexuel. À travers cette pratique sexuelle, les partenaires doivent tous deux trouver la voie de l’épanouissement sexuel. Afin d’y arriver, il faut faire preuve d’un peu d’imagination, écouter les désirs de l’autre et ses propres désirs. Le sex tao invite notamment à la pratique d’activités ludiques. L’idée est d’oublier totalement la notion de performance sexuelle, mais plutôt de s’abonner à l’autre dans la quête d’un plaisir commun et partagé. Il est d’ailleurs particulièrement recommandé à ceux qui ont des problèmes sexuels : éjaculation précoce, impuissance, difficultés érectiles, vaginisme, etc.

Sex tao : – Ça m’intéresse (caminteresse.fr)

Sexe : qu’est-ce que le tantrisme ?

Oubliez tout ce que vous savez sur le sexe : l’amour tantrique exige de prendre son temps et privilégie le chemin qui conduit à l’orgasme plus que l’orgasme lui-même.

Spiritualité issue de l’hindouisme et née en Inde il y a 1500 ans, le tantrisme est un ensemble de textes et de rituels qui visent à parvenir à un état d’éveil total à travers l’exploration des sens. Caresses sur tout le corps, méditation, exercices de respiration… chaque rapport dure plusieurs heures, permettant au couple de ressentir l’énergie sexuelle dans tout son corps et d’atteindre un état de fusion et d’extase totale. Quand il jouit, l’homme retient son sperme. Cet orgasme, intérieur, plus intense qu’un orgasme classique, fait vibrer l’ensemble du corps.

5 choses que vous ignorez sur le clitoris

Bienvenue dans l’angle mort des manuels d’anatomie et des cours de SVT…

Le 2 juin 1574, lors d’une fouille au Louvre, le capitaine de la garde découvre dans le coffre d’une demoiselle de compagnie de la reine Catherine de Médicis, « quatre gros godemichés, gentiment façonnés », rapporte Brantôme, chroniqueur mondain du royaume. C’est une révélation : les femmes se satisferaient elles-mêmes lorsque les hommes n’y parviennent pas ! Dubitatif, Brantôme poursuit: « on dit que plusieurs femmes en sont mortes, pour engendrer en leurs matrices des mouvements et frottements point naturels. »

Surtout le chroniqueur s’interroge : pour quelle raison utiliser des artifices ? La réponse vient d’Italie, de Padoue précisément, où en ce milieu de XVIe siècle, Realdo Colombo, chirurgien émérite, explore un nouveau monde, l’organe de la jouissance! « Le clitoris est par excellence le siège du plaisir de la femme. […] Si vous le touchez, vous le verrez devenir un peu plus dur et oblong, au point qu’on dirait alors un membre du genre viril. » Le savant exulte: « s’il m’est permis de donner un nom aux choses que j’ai découvertes, qu’on l’appelle donc douceur de Vénus. »

Son successeur à Padoue, Gabriel Fallope, publie en 1561 ses propres observations anatomiques. A propos du clitoris, il écrit qu’il « est tellement caché que j’ai été le premier à le découvrir. »

Au commencement le clitoris était une pathologie

« Je suis d’opinion et ai écrit qu’on coupe cette caroncule, à fin que l’on n’en abuse […] car pour une femme qui se trouve en avoir, il y a dix mille qui n’en ont point », avance en 1562 Ambroise Paré, le premier chirurgien de Charles IX. Pour le médecin royal, le clitoris n’est pas un organe, mais une pathologie. L’affaire s’envenime cent ans plus tard, à la cour de Louis XIV Pierre Dionis, chirurgien de Sa Majesté, préconise « l’amputation, pour ôter à ces femmes le sujet d’une lascivité continuelle […] parce que ce n’est qu’une partie superflue ».

Au XIXe siècle, l’excision séduit les sociétés savantes d’Europe. Dans la pudibonde Angleterre victorienne, le Dr Isaac Baker Brown entend remettre « les masturbatrices entêtées » sur le droit chemin, en « coupant […] le clitoris avec des ciseaux ou un couteau ». En France, le Dr Démétrius Zambaco publie en 1882 dans la revue L’Encéphale, sa solution miracle pour éteindre l’onanisme féminin: « brûler le clitoris au fer rouge ».

Son anatomie a été décrite au XIXe siècle

L’étymologie du mot “clitoris” continue de faire débat, souligne la chercheuse Odile Fillod, auteure du premier « clitoris 3D » réalisé l’an dernier. Elle cite Christian Boudignon, maître de conférence de grec ancien, qui suppose que Fallope (ou sa source) a fait une faute d’orthographe lorsqu’il a écrit en caractères grecs dans son traité « κλητορίδα » au lieu de « κλείτορίδα » ; « cette mauvaise orthographe, reprend Odile Fillod, renvoie à la racine de « καλέω », qui signifie « inviter », au lieu de la de « κλείω » qui signifie « fermer » : ainsi, κλειδαριά (kleidaria) signifie ‘cadenas’ ou ‘serrure’ ». La première apparition du mot kleitoris/kleitorida remonterait au traité d’anatomie de Rufus d’Ephèse, au IIe siècle, et signiferait « fermoir », en référence à la partie émergée du clitoris, « et non à sa fonction » conclut Odile Fillod.

Le même Ruphus d’Ephèse décrivait très imparfaitement le clitoris, dont la représentation progresse au XVIe siècle, puis au XIXe siècle. Son anatomie est enfin décrite avec précision par Georg Ludwig Kobelt en 1844. L’urologue australienne Helen O’Connell prolonge ces travaux en 2007, puis la gynécologue-obstétricienne Odile Buisson grâce à l’imagerie médicale. Le gland prolonge le corps du clitoris, constitué de l’union de deux corps caverneux qui forment les deux piliers de cet organe, qui peut mesurer, dans son ensemble, 9 à 10 cm : Odile Fillod précise que la taille moyenne du clitoris humain n’a pas été établie. Les bulbles (corps spongieux) mesurent 4 à 5 cm et sont seulement reliés au corps du clitoris par un plexus veineux, appelé plexus de Kobelt.

Lorsqu’elles sont excitées, ces structures érectiles, similaires à ceux du pénis, gonflent. Les chercheurs Odile Puisson et Pierre Foldès avancent que, pendant la pénétration, ses branches s’adossent sur la face antérieure du vagin…. à l’endroit où se trouverait le fameux point G. A l’automne dernier, la chercheuse Odile Fillod mettait au point un modèle de clitoris à imprimer en 3D : révolution en vue dans les cours de SVT…

Il peut débloquer gravement

C’est en 2001 que Sandra Leiblum, une sexologue américaine, décrit pour la première fois le syndrome d’excitation génitale permanente (PGAD en anglais). Les femmes qui en souffrent sont en permanence au bord de l’orgasme, et doivent se masturber pendant des heures sans parfois jamais être satisfaites. Ça a l’air drôle ? Ça ne l’est pas du tout, leur vie est un enfer, et le syndrome peut les mener à de graves dépressions nerveuses. Ainsi, une Américaine de 39 ans a même mis fin à ses jours après avoir subi une cinquantaine d’orgasmes par jour pendant 16 ans. On estime à 7000 le nombre de cas dans le monde.

Une seule espèce au monde accouche par le clitoris

Et il s’agit de l’hyène tachetée, dont l’urètre s’est enveloppée dans le clitoris, comme le conduit génital car la fente génitale s’est refermée en cours de gestation : elle n’a donc pas d’ouverture vaginale. Son clitoris – qui se transforme en une sorte de vagin pour la copulation – mesure jusqu’à 20 cm, et la journaliste Elisa Brune souligne que cela serait dû un taux exceptionnel d’androgènes qui rend les femelles hyènes très agressives : “Les mâles sont largement dominés, font allégeance en léchant le clitoris de la chef de meute, et ne sauraient imposer un coït à quiconque.” Toutes les femelles mammifères sont équipées d’un clitoris, comme leurs partenaires d’un pénis.