PROGRÈS ET ENRACINEMENT-Simone Weil, critique de la modernité-Fabien Mathurin Enyegue Abanda

Issue du christianisme primitif, la croyance au progrès historique demeure la principale caractéristique des temps modernes et contemporains, lesquels se constituent comme temps de révolte contre la tradition. À l’intersection de l’idéologie et de l’idolâtrie, cette croyance installe une religion du progrès qui est au fondement de la science moderne.

L’ouvrage questionne une technoscience que Simone Weil perçoit comme le principal facteur des maux qui accablent actuellement l’homme. Ces maux sont le déracinement qui conduit, non seulement à l’oppression-aliénation capitaliste et coloniale, mais surtout à l’oppression généralisée et à la décadence de la civilisation, marquée par l’historicisme, le positivisme et le taylorisme qui atteignent leur phase paroxystique dans la recrudescence totalitaire et les belligérances mondiales.

Fabien Mathurin ENYEGUE ABANDA est docteur en philosophie de l’Université Jean Moulin Lyon 3. Ancien étudiant de l’Université catholique de Lyon, il est collaborateur de l’Institut des recherches philosophiques de Lyon et membre de l’Association pour l’étude de la pensée de Simone Weil. Il est actuellement chargé de cours au département de philosophie de l’Université de Yaoundé I (Cameroun).