« Géopolitique : une grammaire pour comprendre les crises et conflits »

«Il faut dire que nos maisons d’éditions en général font mal le travail de vulgarisation au point que les jeunes ignorent que nous avons de grands intellectuels, penseurs, érudits dont ils peuvent être fiers. La publicité et le management culturel sont aussi importants pour vulgariser un ouvrage. Il y a des jeunes qui maîtrisent les NTICS pourquoi ne pas les recruter pour faire le job et nous révéler les auteurs et ouvrages. Faites l’expérience, tapez le titre sur Google et vous serez déçu du manque. L’auteur et ses amis doivent assurer la promotion, ce n’est pas normal, la publicité et la relation presse sont des métiers sérieux. Désolé de le dire mais il faut nous faire connaître nos auteurs en utilisant les outils de la modernité. Ichrono.info se bat pour que nos hommes, nos penseurs, nos coutumes et traditions soient connues, reconnues et critiquées, la nature a horreur du vide..». Merci au Pr Lat Soukabe qui m’a facilité la tâche pour vous proposer cet ouvrage complet et qui nous instruit tout en nous montrant l’utilité de la géographie dans la compréhension du monde.  Avec la géographie on peut pratiquer beaucoup de métiers, il faut informer les jeunes et les étudiants sur les possibilités qu’offrent cette formation.P B Cissoko »

Le livre se propose de donner les grandes lignes que suivent les nombreux conflits opposant en divers lieux des communautés entre elles ou ces groupes à l’État ainsi que les États entre eux. Cette conflictualité est nourrie par divers enjeux articulés à la politique et à divers intérêts économiques, sociaux et culturels. Ces motivations peuvent être très imbriquées du fait de la subtilité des stratégies des acteurs géopolitiques aux prises avec la réalité des rapports de force. Une distance peut être volontairement créée par ces derniers entre les justifications ou les revendications figurant dans leurs discours et l’intentionnalité profonde dissimulée derrière la rhétorique.

Il peut dès lors s’avérer utile  de disposer de certaines clés qui facilitent la saisie de ce que Jean-Christophe Victor appelle « le dessous des cartes ».

Le contenu du livre donne un condensé de ce qu’il importe de connaître sur :
les doctrines géopolitiques connues;
– les entités et groupes impliqués dans des rapports de rivalité;
– les enjeux qui opposent les acteurs (frontières, ressources économiques, urgence climatique, enjeux culturels);
– la guerre comme mode de résolution des conflits (guerres militaires et civiles, guerres de l’ombre).

La géopolitique ne consiste pas seulement en une narration d’évènements contingents orchestrés par  des personnages charismatiques en des lieux rendus emblématiques par l’intensité des rapports de force. Elle fait appel à une grammaire c’est-à-dire des outils de décryptage permettant de comprendre les ressorts sur lesquels reposent la dialectique des rapports dans les sociétés contemporaines, et, in fine la marche du monde. »

Au sujet de cette discipline on pourra lire ceci ….

Quelle Géographie est enseignée à l’école ?

Nous nous réfèrerons à l’excellent ouvrage de l’Inspecteur Général P.GIOLITTO  qui prône une géographie résolument humaine et systémique (PINCHEMEL).

L’auteur énonce deux principes :

Premier principe : apprendre à comprendre l’espace La géographie a pour but d’apprendre aux élèves à analyser l’espace, « cette cire molle sur laquelle s’inscrivent les faits humains, qu’ils soient historiques, économiques, sociaux ou culturels.»

L’espace concret tout d’abord, représenté par le paysage. Un espace tangible, qui permet notamment d’identifier les relations entre le milieu biophysique et son environnement humain, et donc de s’interroger sur le degré de domestication de la nature par l’homme, ainsi que sur la manière dont les groupes sociaux sauvegardent ou dilapident le patrimoine naturel mis à leur disposition.

La géographie a été et demeure une science des yeux, dont le but est de faire voir.

Mais l’espace ne se réduit pas au paysage. Il existe en effet un espace abstrait, que seul le raisonnement est en mesure de révéler.

Un espace structuré, organisé, compartimenté en un certain nombre de trames, qui vont des plus simples, issues du repérage (les coordonnées géographiques), aux plus complexes, résultant des fonctions économiques et se manifestant par les flux et réseaux, en passant par des trames plus difficiles à saisir, comme celles se rapportant aux phénomènes socio-politiques et à l’organisation mentale des individus. Des trames qui souvent se superposent, s’enchevêtrent, de manière parfois inextricable.  Deuxième principe : apprendre à penser globalement les systèmes spatiaux .

Si la géographie doit apprendre à observer et à décrire, elle doit également apprendre à penser globalement les phénomènes.

Ce qui suppose la mise en œuvre d’une approche systémique, faisant apparaître les interrelations existant entre les composantes biophysiques et socio-économiques des systèmes spatiaux, mais ce qui suppose également la prise en compte des différents degrés d’échelle auxquels se manifestent les phénomènes (comparaison du phénomène étudié avec d’autres se manifestant au même degré d’échelle et articulation entre eux des différents degrés d’échelle).

Quels contenus ?

Rappelons d’emblée que les tables des matières des manuels ne sauraient tenir lieu de contenu de programmes. Quoi que, les manuels étant souvent absents des classes, on puisse être rassurés sur ce point. Il n’empêche qu’il y a lieu de se référer aux Instructions Officielles. A quoi nous invitent-elles ?

Lat Soucabé MBOW Professeur titulaire des universités Agrégé de géographie Département de Géographie Faculté des Lettres et Sciences Humaines Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Autres lectures

B16. “La géographie politique du Dasakumaracarita », Bulletin d’Études Indiennes 2, 1984, p. 43-59. Cet article correspond à un chapitre de mon Mémoire de Maîtrise en Études Indiennes (soutenue en juin 1984, avec mention Très Bien).

Le Dasakumaracarita (= La geste des dix princes) est un roman en sanskrit de la fin du VIIème ou du début du VIIIème siècle apr. J.-C. qui décrit la conquête de l’Inde par le prince Rajavahana et par ses neuf compagnons. L’histoire de cette conquête s’organise autour de trois points forts, qui correspondent à trois conflits secondaires. L’étude de ces conflits fait apparaître qu’ils se déroulent pratiquement tous suivant le même schéma binaire: séduction amoureuse, recours aux armes.

Premier congrès brésilien de géographie politique, géopolitique et aménagement du territoire

La géographie politique, la géopolitique et l’aménagement du territoire, en tant que champs de recherche, ont connu un moment privilégié au Brésil, avec l’organisation du premier Congrès brésilien consacré à ces sujets, à l’Université pontificale catholique du Rio de Janeiro (PUC-RJ, Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro), entre le 7 et le 10 octobre 2014, avec le soutien des agences CAPES (fédérale) et FAPERJ (de l’Etat du Rio de Janeiro).

2Au Brésil, ces domaines d’expertise interdépendants, plus connus sous le nom de géographie politique tout simplement, n’avaient pas encore bénéficié d’un espace approprié à la discussion et à l’interaction entre la recherche académique, la société civile et les gouvernements, bien que les sujets explorés par la recherche et l’enseignement mettent l’accent sur les relations de pouvoir et les politiques publiques (géographie politique et aménagement du territoire) et sur les conflits internationaux ou inter-régionaux (le cas de la géopolitique). La géographie, au sens le plus large, est un champ de connaissance qui inclut plusieurs branches telles que les études urbaines, rurales et agricoles, culturelles et environnementales, qui se sont développées au Brésil dans des cadres et forums variés. En ce qui concerne l’analyse des conflits, par exemple, internationalistes et journalistes, qui se présentent volontiers comme des spécialistes de géopolitique, ont popularisé la discipline et lui ont donné une audience plus grande.

https://journals.openedition.org/espacepolitique/3167?lang=fr

Géographie politique, géopolitique et géostratégie: distinctions opératoires 

Stephane ROSIERE

Autre ouvrage : QUAND LE SÉNÉGAL FABRIQUE SA GÉOGRAPHIE: Lat Soucabé MBOW Professeur des universités Agrégé de géographie de Lat Soucabé MBOW

https://www.amazon.fr/s?i=digital-text&rh=p_27%3ALat+Soucabe%CC%81++MBOW&s=relevancerank&text=Lat+Soucabe%CC%81++MBOW&ref=dp_byline_sr_ebooks_1