Niger : trois jours de deuil national après une attaque djihadiste

Selon un communiqué du conseil des ministres lu à la télévision publique, le deuil national est observé à partir de dimanche 5 octobre.

Les drapeaux seront en berne sur toute l’étendue du pays.

Les neufs militaires nigériens ont perdu la vie dans l’attaque d’une patrouille de ravitaillement du contingent nigérien de la Mission des Nations Unies au Mali (Minusma).

Un responsable de la Minusma a attribué l’attaque au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Le Niger ne désiste pas.

 » Le Niger sera debout aux côtés du peuple frère du Mali « , a indiqué le Communiqué officiel.

Mais au sein de la population, à Niamey, la capitale, l’émotion reste vive et les avis sont partagés sur la présence des militaires nigériens au Mali.

Certains demandent le retour de leurs soldats qui, selon eux, doivent prioritairement défendre leur pays :

 » Ça me fait très mal. Pour moi, la guerre du Mali ne doit pas intéresser le Niger à ce point. L’armée doit protéger nos frontières, uniquement  » a déclaré un habitant de Niamey à la BBC.

Un autre accuse le Mali d’ingratitude :

 » Quand j’ai vu les maliens entrain de féliciter le président tchadien et le président français… Il n’a même pas parlé du Niger. Ça m’a fait mal, très mal « .

En revanche, d’autres à Niamey soutiennent que combattre les djihadistes dans le nord du Mali est le devoir des militaires :

 » C’est vraiment un sentiment de tristesse et d’indignation car le Niger a envoyé ses enfants pour la sécurité du Mali, nos voisins. Moi, je pense que le militaire est fait pour lutter pour son pays et pour ses voisins « .

Le Niger a déployé 850 hommes au Mali dans le cadre de la Minusma.

L’intervention militaire au Mali a débuté le 11 janvier 2013 avec pour objectif de chasser du nord du Mali et du Sahel des groupes armés qui écument la région.

Son objectif est aussi d’ aider à  » reconstituer la capacité des forces armées maliennes  » pour permettre aux autorités de reprendre le contrôle des zones du nord de son territoire, tout en préservant la population civile.

Par : BBC