MÉTISSE, PILE OU FACE-Roman-Pierre Bedel Mbella

Ce n’est pas nouveau, on trouve cette figure aux Antilles et on le nomme «échapper» « échapper de sa couleur de ses origines, un sujet de psychologie et d’anthropologie. Quand on sonde notre culture on trouvera même une chanson, qui dit la fille claire et un remède au rhume , je vous laisse deviner toute la représentation autour de cette question sociétale.» P B CISSOKO

Que représente une fille métisse dans une société noire ?

Alors que le complexe du blanc et du brun hante la majorité des hommes et femmes de cette société, la fille métisse est considérée comme un trésor à préserver parce qu’elle pourra restaurer économiquement l’honneur de la famille.

Dans le contexte de ce roman, les filles métisses sont recherchées et encadrées par des associations qui se créent pour les façonner et les livrer à une pseudo-bourgeoisie moyennant des sommes faramineuses.

Dans les zones touristiques, très souvent, de jeunes filles noires s’évertuent à avoir des relations sexuelles avec des partenaires blancs en vue d’enfanter des métisses.

Une véritable chasse au trésor parce qu’elles sont belles, a priori,et constituent un « investissement » sûr !

Pierre Bédel Mbella est camerounais, diplômé de l’IAE-IPA (Institut d’administration des entreprises et de préparation aux affaires) de Lille en France, où il a obtenu un DESS (diplôme d’études supérieures spécialisées) en administration des entreprises. Il a ensuite intégré les effectifs de la Sodecao (Société de développement du cacao) en 1989, où il a exercé jusqu’en 2013.