*LES NOIRS…EN INDE: 300 millions  DE NOIRS QUE L’INDE VOUDRAIT CACHER.*

Il faut résister et se dire. Noir n’est pas le mal. Casus Clay et autres ont démontré cela. Prenez la plume mettez vous au travail et que les politiques se fassent respecter en exploitant les ressources du pays. P B CISOKO

Aujourd’hui en 2021 les NOIRS indiens sont plus de 300 millions en Inde !! C’est une image d’elle que l’Inde n’aime pas voir .

L’INDE EST TOUTE BLANCHE !!  L’INDE DOIT ÊTRE VUE TOUTE BLANCHE !

Avec ce chiffre monstrueux… ce qui fait de l’Inde le pays où il y a plus de NOIRS en terme de population devant le Nigeria.

Appelés les DRAVIDIENS ces afro descendants à la peau noire et cheveux lisses seraient donc  partis de l’Afrique il y a plus de 50.000 ans d’après les experts.

Ils subissent beaucoup de racisme à cause de la couleur de leur peau noire bleue. Beaucoup de sous groupes de ces Afro descendants ont encore et ont toujours conservé quelques brins de leurs cultures africaines. Ainsi dans certains villages on est surpris de les voir danser comme en Côte d’Ivoire ou au Congo.

L’INDE N’AIME PAS VOIR CES IMAGES.. L’INDE VEUT ÊTRE TOUTE BLANCHE ET C’EST QUASI IMPOSSIBLE DE VOIR CES NOIRS INDIENS DANS LES FILMS BOLLYWOOD.

Aujourd’hui encore ces NOIRS ont du mal à émerger dans cet immense pays, ils sont perçus comme des sous-homme. Pour se fondre dans la masse et valider le changement de classe sociale ce qui leur  permet d’illusionner et d’amortir les frasques du racisme quotidien, des millions de ces NOIRS Indiens ont recours aux produits éclaircissants.

*_Afrique- De -Valeur_*

Autres lectures« L’Inde noire : quelle condition pour les Siddi, Indiens descendants d’Africains ?

Auteur(s):  Sofia Péquignot

En Inde, la mort de George Floyd a fait écho aux violences policières récurrentes que subissent les habitants de ce pays. Elle a plus particulièrement résonné pour une petite minorité d’Indiens d’origine africaine souvent méconnue dans le monde et par leur propre nation : les Siddi. Un mois après ce meurtre aux États-Unis, le lynchage de trois Siddi s’est produit dans l’État du Gujarat et toute la communauté vivement affectée s’est mobilisée pour que des suites judiciaires répondent à cet acte de violence. La vidéo de cette scène a alors circulé sur les réseaux sociaux, se référant au hashtag #BlackLivesMatter et des centaines de commentaires évoquent la question du racisme en Inde et du désintérêt gouvernemental et policier face à ces événements.

Les violences envers des Africains vivant en Inde dénoncées depuis quelques années ont mis en lumière un racisme anti noir ancré dans cette société. Les Africains y sont souvent associés à la vente de drogue, au proxénétisme ou même au cannibalisme dans l’imaginaire collectif. Si la dichotomie et la hiérarchisation entre « l’homme noir » et « l’homme blanc » ont été largement exacerbées par le système colonial, ce phénomène en Inde existait avant. Outre les stéréotypes de beauté indienne, la notion de « race » est inhérente dans le continuum de pureté et d’impureté qui régit les rapports sociaux dans cette société de castes. En effet, la couleur de peau ainsi que certains traits physiques comme les cheveux crépus sont associés aux plus basses castes et à une certaine impureté. De nombreux Indiens descendants d’Africains subissent donc depuis des siècles cette double catégorisation de caste et de race associée à leur phénotype. Cette forme de classification est par ailleurs souvent corrélée avec une stigmatisation religieuse, notamment pour les musulmans, ou « tribale » pour les peuples de la forêt.

Le terme « Siddi », par lequel sont désignés et s’auto-désignent la majorité des descendants d’Africains en Inde, illustre bien cette catégorisation. Pour les Siddi comme pour le reste de la société indienne, « Siddi » est une caste (jāti, litt. « naissance » ou « espèce »), un statut donné à la naissance et par la naissance. Un Siddi est aussi défini par ses attributs physiques renvoyant à une origine commune : l’Afrique. Pourtant, tous les descendants d’Africains en Inde ne sont pas des Siddi et inversement, certains Siddi ne possèdent pas d’attributs physiques pouvant être associés à leurs origines africaines. En outre, de nombreux Siddi ont récemment pris connaissance de leur relation ancestrale avec l’Afrique, ce qui leur a permis de comprendre pourquoi ils étaient souvent traités comme des étrangers dans leur propre pays.

L’histoire des Africains en Inde permet de mettre en lumière une multiplicité de parcours à des époques et dans des contextes sociaux, politiques et géographiques différents. Si l’esclavage, notamment militaire, est la cause principale de la déportation massive d’Africains vers le sous-continent indien, des Africains et leurs descendants ont occupé différentes places sociales en Inde, parfois même de haut rang.

Aujourd’hui, les Siddi représentent des groupes plus ou moins dispersés et socialement dévalorisés. Ils ne parlent pas tous la même langue, ont des pratiques religieuses distinctes (islam, hindouisme, christianisme) et vivent dans des zones géographiques éloignées.

Les récits et les mémoires des Siddi que j’ai recueillis entre 2014 et 2020 mettent en lumière que les ancêtres des membres d’une même communauté siddie locale ne venaient pas nécessairement des mêmes régions d’Afrique et n’occupaient pas les mêmes positions aux mêmes époques. Ils étaient pourtant assignés à une même catégorie et les nouveaux arrivants Africains en Inde étaient souvent assimilés localement à des groupes siddis déjà existants.

Mes recherches mettent par ailleurs en évidence des processus d’unification passés et présents des Siddi de l’Inde qui s’inscrivent dans des réseaux à différentes échelles : régionale, nationale et transnationale. Du Gujarat à Mumbai, les descendants d’Africains se fédèrent depuis plus de deux cent ans à travers le soufisme en inscrivant leur identité dans une cosmologie de saints africains vénérés et célébrés par la musique, la danse, les rituels et une parenté qui symbolisent la transmission de leurs racines africaines. Dans les forêts du nord du Karnataka, différentes communautés siddies (chrétiennes, musulmanes et hindoues) ont amorcé un processus d’unification au début des années 1980, transcendant les frontières religieuses par des intermariages et des organisations politiques, sociales, économiques et artistiques. Les leaders siddis ont œuvré pour forger un sentiment d’unité et promouvoir « l’identité siddie » par la revalorisation de leurs origines africaines et d’une « culture siddie » afin, notamment, d’obtenir le statut de Tribus Répertoriées dans l’espoir d’améliorer leurs conditions de vie. Au cours de la dernière décennie, des réseaux entre les Siddi du Gujarat, de Mumbai et du Karnataka se sont développés et quelques fédérations nationales ont été créées alors que les Siddi de ces régions n’avaient pas connaissance de leurs existences respectives il y a vingt ans. Les réseaux siddis à échelle nationale se multiplient aussi à travers les réseaux sociaux et ont même occasionné des mariages entre des Siddi de différents États.

Par ailleurs, une minorité d’Indiens descendants d’Africains ayant des ancêtres de rang social élevé semble moins concernée par ces réseaux. Au contraire, les Siddi les plus discriminés se sont emparés des stigmates qui leur étaient attribués pour s’unir en tant que minorité dans une société surdéterminée par les appartenances collectives où « l’union fait la force » en adaptant leurs stratégies d’ascension sociale en fonction des contextes historiques, politiques et économiques.

Ces réseaux s’étendent actuellement au-delà des frontières de l’Inde. Depuis une dizaine d’années, des relations transnationales se multiplient entre des Siddi et d’autres personnes d’ascendance africaine, notamment autour d’idéologies panafricanistes. Une identification commune à l’Afrique mais surtout à une « condition noire » partagée, comme la définit Pap Ndiaye, résonne aujourd’hui au-delà des confins de « l’Atlantique noir ».

Les Siddi mettent en œuvre diverses formes d’agentivité du local au global pour tenter de s’extraire de cette « condition noire » et de s’inscrire dans une « communauté noire ». Par leurs histoires migratoires et la place qu’ils occupent dans le système de castes indien, l’exemple des Siddi montre par ailleurs que cette « condition noire » n’est pas uniquement liée à une conception occidentale et moderne et nécessite d’être repensée globalement.

https://www.ehess.fr/fr/carnet/apr%C3%A8s-george-floyd/linde-