Le désastre sénégalais –A l’ombre des décombres « par Aguibou DIALLO
Ed l’harmattan Excellent ouvrage qui innove dans la façon de dire, belle plume, idées puissantes et performantes pour une reconstruction ….
Dans la littérature on définira les décombres –
« Restes, ruines de ce qui a existé dans sa plénitude : Les décombres d’une civilisation.
Je viens de recevoir cet ouvrage et je me suis empressé de le lire avant le samedi 6 mai 2023 date de rencontre avec l’auteur. je ne suis pas surpris de la densité du propos.
Je le vois tranquille et confiant mesuré et robuste, prêt à y aller descendre dans l’arène. Oui J’aime beaucoup écouter Aguibou, il a une qualité d’écriture et une pensée profonde qui est la traduction d’un parcours de militant, de citoyens et d’humaniste pragmatique.
Me voici aux 1 ères feuilles, d’emblée Aguibou confesse et nous dit « d’où est–ce qu’il parle ». Les mots sont connectés et le narratif situé.
1968 année charnière de « révolution » inachevée sans doute et notre auteur nous propose de continuer la réflexion ce qui est une bonne chose. On ne doit pas s’asseoir sur nos acquis et il avertit que le contexte est si complexe que la confusion empêche de voir clair.
Aguibou nous dit, vu le contexte, il faut se dire et la prise de parole s’impose. On voit le citoyen engagé qui ne veut pas cacher de son empreinte le cours de la vie. Fuir, se détacher, non c’est tout le contraire de Aguibou, toujours debout pour donner son opinion avec une densité que nous autres aimons entendre. Il le dira sans insulter sans grossièreté mais il empruntera des concepts oui l’écrivain a fait sciences po à Paris 8
Aux creux des évènements qui ont traversé le pays, Aguibou en observateur fin analyse et se livre. Il pointe la figure du nouveau militant, les largesses du prince, l’engagement politique et citoyen ; etc.
Aguibou annonce sans concession la couleur, il va dire et défendre la « dignitas » humaine et le sacre de la citoyenneté opérative Notre auteur continue dans l’usage de la dialectique pour comparer –dirigeants/dirigés.
On ne devient pas militant politique par hasard, et Aguibou rend hommage à un intellectuel que j’ai rencontré et animé sa conférence à Ivry sur Seine ; le PR Sémou Pathé Guéye- philosophe de surcroît et homme politique. Oui il faut comme je l’ai suivi Aguibou dans ses mots et ses références qui traduisent un parcours, une formation et un engagement.
Notre auteur pour préparer son entrée en matière traque les dissonances pour mieux révéler ce qui pêche, il parle de l’intellectuel et de la masse mais leurs oppose la volonté de, participer au débat public sans concession en boutant loin l’ignorance qui déroute tout en choisissant la transformation qualitative pour vous sans distinction.
Etre un citoyen devant l’histoire c’est avoir les mains dans le cambouis, être au cœur des évènements, s’acquitter devant l’histoire. Très reconnaissant Aguibou en se disant dans cet ouvrage dit combien il est redevable a ses maitres, académiques, militants et professionnels, l’unité synthétique du savoir transmis et assimilés.
En bon liseur, Aguibou convoque la vision de Nietzsche (éternel retour), le cercle de Vienne et l’instabilité du système capitaliste et Schopenhauer sur le désir, etc.
Attachez vos ceinture, Aguibou fait ici une exégèse rigoureuse pour peindre comprendre les murs sociaux et soulever les difficultés et y remédier.
Il nous dira page 21 « ces observations proviennent du regard d’un dedans périphérique, d’anomique invisible du fait de la multitude à laquelle il se confond, mais qui n’en est pas moins sujet à percevoir cet ordre complexée et singulièrement asocial de la réalité sociale. Elles projettent leur lumière dans les décombres d’une fabrique de désastre qui produit à l’infini des séismes politiques de magnitude sociale erratique.
ATTACHONS NOS CEINTURES CEINTURTES AGUIBOU NOUS PARLE ET NOUS DEVONS L’ECOUTER.
Pape B CISSOKO