La campagne sur les «summer bodies» à la plage de l’Espagne sous le feu des critiques – « la guerre des fesses »

Le ministère espagnol de l’Égalité voulait promouvoir la diversité des corps des femmes. Il est désormais accusé par trois femmes d’avoir utilisé leur image sans leur accord.

Par Mathieu Alfonsi

« Il faut aussi dire que depuis un certain temps dans les réseaux sociaux il y a un sujet qui occupe les esprits mais sans personne n’ose en parler.

Le PR KAUFMANN du CNRS anthropologue et sociologue réputé qui a écrit la guerre des fesses.’ Pour les fesses et contre les fesses Aujourd’hui certaines femmes certaines pièces de théâtres affichent des scènes ou les fesses énormes vraiment énormes sont montrées. Quel paradoxe, ici appréciées ailleurs détestés mais les actrices qui montrent des fesses galbées sont suivies. Grosses fesses ou fesses galbées.

Bref une bonne amie me disait U F, il est temps de montrer le corps sans penser aux regards des gens, en plus les gens préfèrent les grosses.

C’est comme quelqu’un qui n’est pas dans les normes, les réseaux sociaux lui donnent une occasion de se montrer et c’est une bonne chose. Je dirai simplement que tout excès est nuisible, trop de grosseur peut être un handicap pour monter les escaliers, faires ses activités quotidiennes et le poids donnent des problèmes cardio vasculaires. Chacun fait ce qu’il veut mais, de la limite dans tout et tout ira bien.»

MINISTÈRE DE L’ÉGALITÉ ESPAGNOL

FEMMES – C’était d’abord une campagne inclusive saluée par beaucoup. « L’été nous appartient à nous aussi. Profitez-en de la manière dont vous voulez, où vous voulez et avec qui vous voulez », avançait-elle comme slogan pour promouvoir la diversité et l’acceptation des corps des femmes. Problème : trois femmes présentent sur l’affiche assurent n’avoir jamais donné leur accord. Pire, leur corps a parfois été modifié.

Quand on compare la femme en bas à gauche de la photo officielle avec la cinquième photo de cette publication, on comprend clairement qu’il s’agit là de la même personne : la mannequin britannique Sian Green-Lord. À trois différences près : son maillot de bain a changé de couleur, sa prothèse à la jambe a été supprimée et des poils ont été ajoutés.

Alors qu’elle a appris la nouvelle par un ami, elle s’est exprimée à ce sujet : « Je ne sais même pas comment expliquer la quantité de colère que je ressens en ce moment… Je tremble littéralement. » Elle continue : « C’est une chose d’utiliser mon image sans permission mais c’en est une autre de modifier mon corps, mon corps avec ma prothèse de jambe… Je n’ai pas de mots, cela dépasse les limites. » La mannequin a perdu sa jambe en 2013, percutée par un taxi.

Deux autres personnes concernées

Grâce à un internaute qui lui a signalé, Nyome Nicholas-Williams a aussi remarqué que le gouvernement espagnol avait utilisé son image dans cette campagne – la femme en maillot jaune, devant à droite. « C’était agréable de voir l’image au départ, mais ensuite j’ai vu que c’était pour une campagne et je me suis alors sentie agacée car on ne m’avait même pas demandé de participer à cela », a-t-elle déclaré au Guardian.

Pour la BBC, elle considère même cela comme « grossier et c’est irrespectueux. Ils ont dit qu’ils avaient utilisé mon image parce qu’ils manquaient de temps. (…) Je suis ennuyé parce que s’ils m’avaient demandé au début, j’aurais pu prendre une décision, j’aurais probablement dit oui. »

C’est ensuite au tour de Juliet Fitzpatrick, une autrice qui a subi une mastectomie totale – ablation des deux seins, d’alpaguer l’institut des femmes sur Twitter le 31 juillet : « Je pense que mon visage a peut-être été utilisé sur le corps d’une femme qui a un sein. Pouvez-vous me dire quelles images avez-vous utilisées pour créer cette femme ? (…) » Ajoutant qu’elle serait furieuse si son image a été empruntée sans son consentement.

Devant une telle controverse, l’artiste et auteure du photomontage Arte Mapache s’est excusée publiquement dans une série de Tweets. « Étant donné la controverse – justifiée – sur le droit à l’image dans l’illustration, j’ai décidé que la meilleure façon de réparer les dommages qui ont pu résulter de mes actions est de partager l’argent que j’ai reçu pour ce travail et de donner des parts égales aux personnes figurant sur l’affiche », a déclaré l’artiste. Une somme qui s’élève selon elle à 4 490 euros.

(huffingtonpost.fr)