Fête du pardon et de la joie quand Dieu scrute les coeurs-Stop à la prison comme rempart à la liberté au Sénégal

Liberté à nos amis et frères détenus quand ils défendent le pays : Adama Gaye et Guy Marius et tous les autres, que justice soit rendue à tous …

C’ est le jour où tout le monde est en blanc et crée ainsi l’indifférenciation, tous pareils, tous mortels  tous égaux.

L’homme est ce composite complexe mais aussi simple.

Il est soumis à l’épreuve et doit chaque jour doit s’astreindre au meilleur pour ressembler au Parfait.

Prenons l’exemple du Prophète Mohamed , un voisin venait répandre sa poubelle devant sa porte ce qui est inconvenant et illégal.

Ne  voyant pas ce voisin indélicat depuis un moment  le prophète décide d’aller le voir  pour prendre des nouvelles.

Tout le monde dit au prophète pourquoi t’occuper de quel qu’un qui te mène la vie dure.

Ce geste témoigne d’une hauteur de vue qu’on appelle «humanitude».

Savoir  encaisser et pardonner. D’ailleurs on rapporte que le Président A DIOUF disait que quand on l’offense il peut pardonner mais quand on offense les institutions ou l’Etat à ce moment il ne lâchera rien. Chacun est libre d’apprécier les faits selon ses convictions mais le Droit lui s’exécute autrement.

Im me semble que notre souci est chez l’Humain et pourtant il est capable du pire (Hobbes) et du meilleur (Rousseau).

L’homme tangue vers les extrêmes et l’éducation, la société avec ses règles et ses contrat le façon pour le rendre plus raisonnable et moins instinctif et bestial.

 

Comment y parvenir quand l’Humain est baigné dans le périssable accidentel qui tire vers le bas tel le mythe de l’attelage ailé  de Platon ?

 

IL faut se discipliner user du bon sens avec  la rigueur qu’il faut pour s’entraîner et se préparer à  la vision.  La vision est exigence et refuse le composite elle exige le dépouillement qui est un propédeutique vers le haut le parfait.

Bref il me plait de citer le Pr Djibril SAMB l’un  de nos meilleurs savants dans ses méditations de vieillesse dans son T 3.

Il dit de ceci «Nous sommes toujours, en tout temps et en tout lieu capables des mêmes erreurs, des mêmes fautes et des mêmes crimes.  PAGE 338 méditation du 21 dec 2017

Dans la méditation   du 24 décembre 207 le Pr Samb ajoute ceci «l’humain sort de l’humain que pour entrer dans l’humain, quoi  qu’il ait à l’esprit. ( Feuerbach).

Décembre 25 décembre 2017, le Pr D SAMB dit « En ce début de millénaire,  j’observe le remplacement progressif  de la Liberté, naguère nec plus ultra des exigences du  monde moderne, par la Sécurité, nouvelle Divinité élue par les Etats. Des nations, autrefois gardiennes vigilantes des libertés, baissent la garde et laissent le Leviathan reprendre la main et imposer ses angoisses sécuritaires…….Or une société lucide veut la Liberté et la sécurité »….

 

A quoi on assiste en ce moment dans le pays de la Téranga le Sénégal que nous aimons tous malgré nos différences et divergences.

Rappelons que 15 % de nos enfants ont réussi au bac et certains ont passé plus de 3 fois cet examen. L’école est en crise. Les enseignants  pour la plupart manquent de la formation et de l’encadrement qu’il faut. Les causes sont nombreuses mais on pourra signaler le placement de tout chômeur ayant le bac ou échoué à l’université qui se voit ouvrir les portes de l’éducation nationale  soit par l’intrusion d’un politique ou d’un membre de sa famille. La santé est en panne, la conscience professionnelle en vacances et l’étouffement volontaire du  serment d’Hippocrate

« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygieène et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivants :

Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s’ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l’enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.

Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire2 abortif. Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté.

Je ne pratiquerai pas l’opération de la taille3, je la laisserai aux gens qui s’en occupent.

Dans quelque maison que j’entre, j’y entrerai pour l’utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.

Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l’exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.

Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! ».

La pauvreté et l’indigence sont monstres. Quand un peuple souffre quand il a faim il ne réfléchit plus il fonce et peut mal se comporter en société.

A la vue des certains comportements , les dérives à la télé, les obscénités, le «bafouement» des valeurs fondatrices au profit de l’argent facile et illicite, certains sont incapables de retenue.

Le mal est si profond qu’on peut se dire que la « Guerre3 est déclarée entre les couches de la société.  Viols, vol, biens mal acquis,  perversions, déviances sexuelles, la fausse dévotion, les arnaques, les incivilités et l’impunité des nantis quand les faibles croupissent dans les geôles.

Le tableau est sombre et personne n’y prend garde et pourtant j’avais toujours dit que ce Sénégal du Soutoureu eu Maasla est assis sur un volcan éteint qu’il faut surveiller. C’est quoi surveiller, c’est écouter et satisfaire les besoins des populations. Etre juste et efficace.

A quoi assiste-t’on ? Toute personne qui parle,  qui critique, « qui il est vrai insulte» se voit soumis au contrôle de la puissance publique censée le protéger.

L’Etat du Sénégal a connu depuis 2 ans une situation quasi insurrectionnelle contenue par je ne sais quoi. On peut s’en féliciter, il y a trop de guerre trop de souffrance et il ne faut surtout pas introduire une violence  destructrice dans notre pays promis à un bel avenir sin on sait écouter et exploiter le potentiel et les apports de chacun.

Non une caste profite de biens publics et fanfaronnent aux yeux des indigents et précaires et personne ne peut critiquer ces fait et ceux censés dire le droit se taisent et le citoyen est perdu.

Pour freiner toute velléité, le pays s’arme de boucliers redoutables pour avertir, mettre en garde et menace. Il va plus loin il donne des ordres, dicte et commande. En face les citoyens, expliquent, argumentent, donnent des conseils, suggèrent,  essayent de persuader par la logique dans l’intérêt de la nation sans distinction.

En usant de la force  pour sommer le peuple , l’Etat crée chez le peuple le ressentiment, la rancune, la colère et l’hostilité qui ne sont pas fécondent dans un pays en construction.

La qualité d’écoute et la justice sont les atouts nécessaires pour voguer ensemble et co-construire.

J’ai peur pour mon pays qui brandit l’arme de la prison pour stopper toute volonté de changer en bien.

Les forces répressives sont en alertes et les réseaux sociaux sous surveillance. Big ben est en éveil alors que la société clame la sécurité ; la  lumière, l’eau, du travail, l’éducation, la santé et du vivre ensemble.

Dans un pays comme le nôtre nous avons tout pour pouvoir exercer la démocratie , c’est-à-dire le gouvernement du peuple par le peuple, sans violence et en toute quiétude. Mais les intérêts mesquins et illégaux d’une minorité visible, sapent cette possibilité, il faut alors une refonte ou une revisite des valeurs. Il nous faut des 2tats généraux ou les langues vont se délier  dans le respect de chacun pour arriver à un consensus.

Nous ne pouvons vivre dans un état policier qui emprisonne à tour de bras. Il est des gens qui sont dans les prisons sans jugement. Il est des gens retenus dans les geôles depuis fort longtemps privés de liberté alors qu’ils ne sont en aucune façon une menace pour la sécurité. Il est des gens qui pillent et bradent nos ressources qui sont en liberté et insouciants. Dans ce cas comment concilier le peuple ?

En ces jours de fêtes de réjouissances  de joie de partage et de pardon, il me semble que c’est une occasion de se ressaisir et de baisser la lourdeur de sa puissance. Les puissants ne doivent pas oublier qu’il est facile de se hisser et la chute plus rapide. Evitons ces chutes rapides engendrées par la violence et le sage Wilma WILSON de dire «Quand vous êtes au sommet, n’humiliez jamais ceux qui sont en dessous, vous pourriez les croiser en redescendant».

Halte à la violence, halte aux abus sexuels, halte aux détournements des biens publics.

Protégeons nos enfants, donnons leurs une chance de vivre en paix et en sécurité et luttons contre l’ignorance.

Donnons une éducation, une formation et du travail à chacun.

Revisitons nos valeurs et faisons le tri pour en extirper le meilleur.

Respectons-nous et critiquons sans insulter sans porter atteinte aux vies privées.

Bannissons la terreur.

Un pays où on ne s’écoute pas s’étiole que dieu nous remette sur la bonne voix.

Pour terminer il me vient à l’esprit cette sourate

« SOURATE 110
AN-NAṢR (LE SECOURS)(1)

3 versets
Post-hég. nº 114

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

1. Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire,

2. et que tu vois les gens entrer en foule dans la religion d’Allah,

3. alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repentir.

Bonne fête à tous les sénégalais et à tous/es  pour une paix retrouvée et un vivre ensemble digne et juste.

Pape CISSOKO