Découvrir 2 choses -ASSOCIATION FEMMES DYNAMIQUES DU NOUN et la fête NGUON  au pays Bamoun au Cameroun

« C’est une bonne amie, la princesse Sabine NCHAREWAP qui me parle au détour d’une conversation soutenue sur le Sénégal, du Cameroun et les autres cultures du monde, qui me détourne gentiment sur l’univers Bamoun. Je connais ce royaume du point de vue  des arts et de la philosophie esthétique. Le Roi Bamoun était cité pour son goût pour les arts et son mécénat. L’art royal chez les Bamouns est bien connu. Je remercie mon jeune frère et ami l’auteur REPRENEZ VOTRE DESTIN EN MAINS Broché – -Le chemin qui mène à la plus grande des victoires La méthode eng,   GUILLAUME ENG qui m’a permis fortuitement de connaître cette grande dame avec qui nous partageons beaucoup de choses. Mais ici, je voulais vous présenter notre patrimoine culturel qu’il faut préserver. Nous ne devons pas nous oublier, nos traditions et cultures sont des fondations à préserver par tous les moyens sans manquer de nous ouvrir fièrement aux autres. Nous pouvons puiser dans nos coutumes et traditions des stratégies pour la modernité. P B CISSOKO

 Action sociale

Association a but non lucratif pour : Développer la solidarité, l’épanouissement et l’entraide. Promouvoir tout service pour concourir au bien-être social et humanitaire, des populations en France et au Cameroun. NOS ACTIONS: https://femmesdynamiquesdu.wixsite.com/noun

Qui sommes-nous ?

FDN est une association d’intérêt général à but non lucratif, apolitique et laïque  dénommée Association des FEMMES DYNAMIQUES DU NOUN régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 Aout 1901.

Elle est composée d’un groupe de femme de France et Cameroun qui ont décidé d’unir leur force en mettant ensemble leurs moyens personnels financiers, leurs temps, leurs savoir-faire, leurs expériences professionnelles et relations pour :

Développer la solidarité, le rassemblement, l’émergence, la valorisation, l’épanouissement et l’entraide  (soutien physique, matériel, moral ou financier des personnes en cas de difficultés).

Promouvoir tout service pour concourir au bien-être social et humanitaire des populations.

Favoriser l’insertion socio-économique, socio-professionnelle et la promotion de droit  des jeunes et des femmes vulnérables et défavorisés.

Contribuer au développement des infrastructures sociales pour le bien-être des populations.

De  promouvoir le dynamisme et l’entreprenariat de la femme Bamoun, Française et d’ailleurs.

Le soutien, le développement et la création des micros entreprenariats

La promotion, le développement et la valorisation de nos jeunes talents et notre savoir-faire dans le but de palier le chômage et la délinquance

L’organisation d’activités culturelles récréative et socio-éducative

D’inscrire la nouvelle génération du peuple du Noun, de la France et de la diaspora dans une dynamique du développement durable (tel que le développement du climat, de la biodiversité, l’énergie, l’eau, la pauvreté, l’égalité des genres, la prospérité économique ou encore la paix, l’agriculture, l’éducation, etc

Magazine d’informations de la 547 ème Edition des Grandes Journées Traditionnelles, Culturelles et économiques du Peuple Bamoun au Cameroun

Fête de NGUON au pays Bamoun

Période :

Fête traditionnelle biénnale les années paires qui se déroule généralement la première quinzaine de décembre. Les festivités durent une semaine mais les cérémonies importantes se déroulent du vendredi après midi au dimanche midi (voir agenda du blog)

Généralités :

Évènement permanent chez les Bamoun depuis la fondation de leur Royaume en 1384, l’histoire rapporte que la fête du Nguon a souffert d’un passage à vide au XXème siècle. En effet les autorités coloniales françaises ont interdit sa célébration à partir de 1924, sous le règne du célèbre Roi NJOYA, 17ème souverain du Peuple Bamoun.

Sous embargo depuis lors et menacé de disparition, le Nguon a refait surface deux décennies plus tard sous le règne du Roi Seidou NJIMOLUH qui en a convoqué les assises à quatre reprises :

en 1958, à la faveur de l’inauguration de la grande mosquée de Foumban ;

en 1963 pour fêter ses trente ans de trône ;

en 1976 pour accompagner les premières Journées Culturelles et Économiques du Peuple Bamoun ;

en 1985 pour marquer le cinquantenaire de son règne et le centenaire de la naissance du Roi NJOYA célébrés simultanément avec l’inauguration du Palais Royal de Foumban rénové.

Un an après son accession au trône le 10 Août 1992, le Roi MBOMBO NJOYA a organisé les assises du Nguon pour la première fois du 27 Juillet au 10 Août 1993. Cet événement inédit a rythmé le premier anniversaire de son règne et consacré le retour en zone de l’assemblée traditionnelle et culturelle du Peuple Bamoun.

L’année suivante, en 1994, la réapparition du Nguon s’est confirmée. L’événement est organisé du 16 au 18 décembre et placé sous le signe des 600 ans d’histoire du Royaume Bamoun. A cette occasion Sa Majesté Ibrahim MBOMBO NJOYA décide avec son peuple que la fête du Nguon qui a repris droit de cité se célébrera désormais tous les deux ans. Une périodicité jusque là respectée a travers des rendez-vous qui ont gagné en ampleur d’une édition à l’autre. En 2010 ce sont déroulés les 543èmefêtes du Nguon.

La vidéo suivante vous donne un aperçu de la 542ème cérémonie de 2008

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Pour les généralités sur le sultanat de Foumban, lire l’article suivant.

Déroulement :

Le vendredi soir :

Au début de la célébration, toutes les lumières (intérieures et extérieures) du palais du roi Bamoun sont éteintes. Dans l’obscurité totale, les possesseurs du nguon (société secrète) font leurs entrée dans la cour du palais en jouant au tambours a friction qui produisent un son fort et particulier. Une sensation mystique envahit l’espace au moment de leur entrée dans une salle à l’intérieur du palais. Les lumières ne sont allumées qu’après l’entrée du dernier possesseur du nguon dans la salle.

A minuit le roi rend visite aux possesseurs du nguon. Ils l’entretiennent des griefs du peuple Bamoun dont l’annonce publique sera faite le lendemain matin. Après le briefing, ils passent la nuit au palais en jouant a leurs instruments et dansant.

Le samedi :

Le matin les possesseurs du nguon commencent par faire le tour du palais. Ils visitent les résidences des reines demandant l’aumône. Ils se rendent ensuite a la cour principale du palais pour participer a la cérémonie rituelle du sha’pam. Pendant le sha’pam, les fons nguon (chefs du nguon) apportent chacun au roi un sac qui contient des mélanges d’écorces et autres qui ont des pouvoirs mystiques. A tour de rôle, le roi retire du sac de chaque chef ses mélanges et les met dans son propre sac. Pour l’aider a gouverner comme il se doit le royaume.

Lorsque le sha’pam est terminé, le roi sort du palais avec tous les insignes et attributs royaux. Il se rend a pied a la cour du nja ou il est face au peuple. A ce moment précis, le roi et tous les habitants du royaume sont des citoyens avec des droits démocratiques égaux, et pour cette raison, le roi est debout et dépourvu de son trône. Alors, deux membres de la société secrète mut-ngu dénommes pa-nda mut-ngu (porteurs des lances de la justice, couvert et voiles de la tête jusqu’aux chevilles avec un tissu léger) plantent leurs lances (dénommées ku-mut-ngu) autour du roi, donnant symboliquement l’assurance que le roi sera juge avec équité. Le peuple, qui a patiemment attendu depuis deux ans, égrène avec empressement ses griefs et formule toute critique qu’il juge nécessaire a l’encontre du roi, de son entourage et sur sa manière de gouverner le royaume. Le roi doit donner des réponses directes a leurs critiques et faire des promesses de solution a leurs problèmes. C’est seulement lorsque le peuple aura manifestée sa satisfaction par rapport aux réponses du roi, que les possesseurs du nguon l’autorisent a se réinstaller sur le trône. Un mouton est sacrifie dans le but de rendre un fervent hommage aux ancêtres. Cet acte marque la fin des cérémonies rituelles de la journée. En début d’après-midi, le roi visite les stands d’exposition des artistes des artisans, des planteurs, des communautés bamoums de l’hexagone, etc. La soirée se poursuit par plusieurs activités festives.

Dimanche :

Vers 4h00 du matin le tambour nkindi (tambour de 3,55m de long ; 1,17m de hauteur ; 1,3m de diamètre) résonne pour annoncer au peuple Bamoun qu’il est temps de se rendre à la cour du nja. Le peuple et l’armée royale revêtent immédiatement leurs tenues de guerre et se dirigent vers la cour du nja pour attendre le roi. Cette coutume est connue sous le nom de fit nkindi.

Vers 5h00 du matin, le roi et son entourage se rendent à la cour du nja pour retrouver les guerriers. Le roi et sa suite escortent les guerriers jusqu’aux limites de la ville de Foumban, envoyant ainsi symboliquement les guerriers au champ de bataille. Cette cérémonie, dénommée sho’melue, est exécutée en mémoire du grand guerrier Bamoun, le roi Mbouombouo, 11ème roi de la dynastie Bamoun.

Environ trois heures de temps après, le roi et son entourage et les guerriers retournent a la cour du nja en exécutant des chants de victoire, avec en main des lances au bout desquelles sont enlacées des branches de la plante nkunku, qui est le symbole de la paix dans la culture Bamoun. Le nkunku enlace sur le fer de lance représenté symboliquement les têtes des ennemis vaincus. Dans la cour du nja le roi et le reste de la population vivent une simulation des actes de victoire. Les guerriers exécutent la danse de victoire dénommée ngu qui clôture les manifestations du nguon.

Conseils :

Fête incontournable à laquelle il faut absolument participer pour mieux comprendre la culture Bamoun, le Nguon est largement ouvert aux invités.

Pour y participer, il suffit d’obtenir une invitation (gratuite) auprès du comité d’organisation du Nguon. Elle vous permettra d’accéder aux tribunes érigées dans la cour du Nja en vous permettant de bien observer les cérémonies rituelles. Attention aux arnaques assez fréquentes à cette période car certains essayent de monnayer de fausses invitations. Sans invitation ou laisser passer, il est impossible d’accéder à la cour du Nja, donc d’assister aux cérémonies.

Pour l’hébergement, quelques hôtels existent dans la région mais il est conseillé de réserver assez tôt pour obtenir les quelques places disponibles. L’autre solution consiste à vivre chez l’habitant en fonction des connaissances que vous pouvez avoir. La deuxième solution est beaucoup plus intéressante car elle permet de vivre véritablement les festivités.

A signaler que malgré la foule, assez nombreuse, le peuple Bamoun fait preuve d’une très grande hospitalité à l’occasion du Nguon. C’est la matinée du dimanche qui reste la plus haute en couleurs avec la marche des guerriers. A cette occasion, il vaut mieux éviter de rentrer dans la foule avec des jeunes enfants car les mouvements de foules sont souvent imprévisibles compte tenu de la ferveur de la population qui veut absolument voir et toucher le Sultan lors de la marche. Le trajet aller retour du palais à la porte de la ville fait environ 5 km réalisé en 3 heures.

https://leguideducameroun.com/fete-du-nguon/

autre lecture

GUON: Célébration de la culture et de la tradition bamoun

Un spectacle culturel somptueux de 8jours

Tous les deux ans a lieu à Foumban (Cameroun) une Célébration de la culture et de la tradition Bamoun dénoncée NGUON. Durant les festivités. Chaque journée agrémentée par maintes activités captivantes telles que : des danses traditionnelles, des cérémonies rituelles, des soirées récréatives, des conférences sans oublier la dimension culinaire qui donne l’occasion de déguster les différents plats succulents des différentes contrées du terroir. Des musiciens traditionnels et des griots animent le palais du roi Bamoun pendant toute cette période.

Du 02 /12 /0212 au 09 /12 /2012 des populations Bamoun se rassembleront pour émettre leurs idées et faire valoir leurs griefs. Le Nguon, une tradition a plus de 600 ans d’âges, est aussi un moment ou le roi Bamoun fait Corp. avec son peuple, un moment ou les distinctions et privilège héréditaire de classe cesse d’existé.
Mais quelle est la signification exacte du Nguon et comment cela a t- il commencé ?

– Le Nguon est le nom donné à une espèce de sauterelle. La présence d’un grand nombre de Ngoun dans les champs annonçaient la période de récolte du mil, du mais, ainsi que d’autres céréales.
– Le Ngoun est une fête de récolte .Pendant plus de cinq siècles les fêtes de Ngoun se déroulaient pendant la période des récoltes qui se situent généralement en fin Juillet- début Aout. Cette tradition fut adoptée par le fondateur de la dynastie Bamoum, Nchare.
– Le Nguon est une célébration de la culture de la tradition Bamoum .Les bamoum ont leurs institutions politiques traditionnelles avec leurs sociétés secrètes connues sous les noms de Ngùri et Mbansiè.

Le Nguri est strictement réservé aux fils et filles du roi ; le Mbansiè est à présent ouvert aux public Bamoum à différentes occasions : Pendant la guerre à la mort du roi, à la mort de la reine de roi, à les des oncles maternelles du roi ainsi qu’à l’occasion du décès d’un Nkon ou d’un Momafon.
D’après sa majesté, le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, le Nguon est l’«identité culturelle du peuple Bamoum »Cette fête des récoltes et de rassemblement de toutes les contées du royaume connu sous le nom de festival du Nguon joue aujourd’hui de plus en plus un rôle déterminant pour la survie socio- politique ou économique.

Le 19 Emme roi de la Dynastie Bamoum, comprit l’importance du Nguon et celle de préserver la tradition, dès son accès au trône, une tradition vielle de 600 ans en célébrant son premier Nguon en Aout 1993 en le réintroduisant officiellement dans la structure de son royaume.
D’après l’exécution de la danse de la victoire dénommée Ngù par les guerriers, qui clôture les manifestions du Nguon selon la tradition, le prochain rendez vous est pris dans 24 mois.

* Claude tradits, ‘’le royaume Bamoun ‘’
* Reine Jennifer James Mbombo Njoya ‘’Les mystères du Nguon the mystery of Nguon’’

Traduit par Pr. Njoya Jean Claude, Nji Mbombo Njoya Harouna

http://livret-accueil.eklablog.com/le-nguon-a641

L’Entrée Rituelle Mystique et Mythique Des Fona’nguon Au Palais Des Rois Bamoun

« Muhn kpâne, i yuen yuene kà ». Cette phrase en langue Bamoun est un avertissement : « Qui tente, verra ». Prononcée par les Fona’Nguon lors de leur entrée rituelle au Palais des Rois Bamoun à Foumban (département du Noun, région de l’Ouest, Cameroun), elle souligne le caractère mystique et mythique de cette cérémonie qui marque le début des trois jours de célébrations traditionnelles du Nguon, de vendredi à dimanche. Pourquoi un caractère mystique et mythique ? Déjà, les Fona’Nguon, représentants du peuple Bamoun, sont des initiés et membres de la société secrète du Nguon. Ensuite, leur arrivée se déroule dans le noir total aussi bien au Palais que dans ses environs, et dans un grand silence. Silence rompu par un son semblable à celui d’un coléoptère qui a donné son nom aux célébrations de la culture et de la société Bamoun, mais aussi au mystérieux instrument joué par les Fona’Nguon : le Nguon.

On reste dans le mystique et mythique aussi parce qu’une fois que la singulière procession des 99 Fona’Nguon rentre à l’intérieur du Palais, et même si la lumière revient et les festivités reprennent à l’extérieur, personne ne peut dire avec exactitude ce que les délégués de la communauté vont faire toute la nuit, jusqu’au petit matin de samedi. Toutefois, à minuit, ils sont rejoints par le Sultan Roi des Bamoun, le 100e Nfon’Nguon (singulier de Fona’Nguon). Cette cérémonie rituelle dure depuis plus de 600 ans. Et cette longévité a fini par laisser filtrer quelques éléments d’information. Comme par exemple que l’entrée rituelle des Fona’Nguon est destinée à préparer le Roi pour la suite du programme.

La démocratie, socle de la culture Bamoun

En effet, en amont des célébrations traditionnelles, il y a les préparatifs des rituels liés au pouvoir sacré du Mfon, le Roi. Les Fona’nguon sont alors envoyés par les grands initiés, les Tita’nguon dont ils sont les messagers, dans toutes les contrées du royaume Bamoun, avec deux missions : collecter tous les produits de la pharmacopée traditionnelle et surtout recueillir les doléances de la communauté. Ces produits thérapeutiques seront apportés au Palais par les Fona’Nguon lors de l’entrée rituelle au Palais, dans des sacoches portées en bandoulière par ces initiés.

Quant aux doléances des populations, elles sont soumises au souverain lors de la cérémonie du Yii Nkuu Mùtngu (ou jugement du Roi) le samedi où il descend de son trône et est momentanément dépouillé de son immunité, le temps du « procès » où ses actions des deux dernières années sont évaluées. Une épreuve réussie avec brio en 2018 par le Roi Ibrahim Mbombo Njoya. C’est aussi cela le Nguon, une instance d’interpellation du monarque dans sa gestion de la cité devant toute la communauté Bamoun, dans la lignée des valeurs de démocratie à l’africaine prônées dès 1394 par le fondateur du royaume, le tout premier Mfon Nchare Yen quand, venu de Rifum dans la vallée du Mbam, il a foulé la terre de Njimom avec ses sept compagnons.

Pour le peuple Bamoun, cette démocratie véhiculée par les rituels du Nguon peut s’appliquer à d’autres cultures camerounaises et au-delà, et présente une importante solution contre la dérive des pouvoirs par les dirigeants.