Climat et migrations : Une vision africaine–de Abdou Berber

 » J’ai rencontré Mr Berber le vendredi 17/03/2023 à Montreuil, lors de la réception pour présenter ce qui sera la « Maison des Afriques ou un Centre Culturel Africain ». Il nous a rapidement donné ses idées sur le fait migratoire et la responsabilité des politiques africains » Cette rencontre a eu lieu en présence du Doyen Doudou Diène, Claudy Siar, Aimé NOUMA, Paulette CORREIA, l’ancien journaliste de RFI Assane DIOP, Yaya DIANKHA, etc . P B CISSOKO

Certains prétendent que l’Homme africain n’est pas entré dans l’Histoire. Nous montrons qu’à contrario l’Histoire émerge d’Afrique pour, en 50 millénaires, conquérir la planète dans sa totalité. Et il s’agit bien d’histoire, la distinction avec la préhistoire ayant été abolie par les progrès de l’archéologie et de l’anthropologie. Plus que toute autre cause c’est le climat qui est le moteur de ces migrations.

Auparavant une longue gestation, sept millions d’années, a vu l’apparition de l’homme moderne dans sa plénitude.

Armé de son amour, il aura surmonté toutes les épreuves, les dangers mortels constants, avec parfois un peu de chance, pour devenir un roseau croyant et ensuite, au final…intelligent. Les conditions de vie optimales au Moyen-Orient lui permettront d’exprimer son potentiel et d’initier le processus civilisationnel.

D’autres foyers de civilisations naîtront indépendamment, c’est donc sa capacité intrinsèque qui en est la cause, pourvu que les circonstances s’y prêtent.

Naissent alors les cités, les états, les nations sumériennes, égyptiennes…

Puis progressivement le pouvoir passe des nations Moyen-orientales à celles de la Méditerranée occidentale.

Au cours de l’exposé, nous avons maintenu notre attention portée sur l’Afrique du Nord. Ce continent, son histoire le méritent. C’est là que notre passé réside et c’est le lieu de notre futur. On peut être septique sur cette prédiction. Tous les économistes, les prévisionnistes, les géopoliticiens nous démontrent avec une logique implacable un futur apocalyptique. Mais nous pouvons espérer, contre ce cartésianisme étroit, que vainc la volonté, l’intelligence, LA CROYANCE.

 

Mathématicien de formation, Abdou Berber s’oriente ensuite vers une carrière d’ingénieur télécom. Parallèlement il étudiera l’histoire en autodidacte. Il collabore pendant 20 ans à l’Agence France Presse, alors lieu d’ouverture sur le monde et de foisonnement intellectuel. Ses voyages lui ont permis de renouer avec la réalité africaine et ce qu’il est convenu d’appeler le Tiers-Monde. Ils susciteront sa vocation d’écriture…