(D’où l’expression les grenouilles de bénitier) L’élection du 267eme pape promet en effet, comme à chaque fois, une belle foire d’empoigne entre les 135 cardinaux, électeurs du successeur de Pierre.
L’esprit Saint présidera peut-être aux travaux du conclave, selon la formule consacrée, mais durant plusieurs jours le temporel va l’emporter sur le spirituel et ça va s’agiter dur du côté des soutanes couleur pourpre pour convenir de celui qui portera la mitre papale et la crosse de l’évêque de Rome.
Je rêverais d’être une petite souris pour assister au spectacle, mais qui dit conclave dit huit-clos total et même les chats, en plus des gardes-suisses sont à la manœuvre !
Ce n’est pas rien en effet de choisir, et d’élire, le commandeur des croyants de près d’1 milliard et 1/2 de catholiques sur la planète. Ça va négocier tout azimut. Au-delà d’un guide religieux c’est aussi un chef d’Etat qu’il faut sélectionner, et cela va donner lieu à d’intenses tractations de couloirs entre conservateurs et progressistes, modernes et anciens, entre européens et candidats du tiers-monde.
La fumée blanche, ça se mérite ! Les chapeaux rouges vont être à la manœuvre, et nul doute que pour élire le très haut quelques coups bas seront de mise car les appétits de certains sont grands à la table du Seigneur.
Jean-Yves Duval, journaliste écrivain