Faire face à la violence en France : Maurice Berger 

Les gens ne savent plus se retenir, la main se lève vite ou ils utilisent les armes pour faire mal. Il faut se reprendre et vivre en toute quiétude avec les gens. PBC

« Même si ce que je fais est grave, je sais que je n’irai pas en prison », déclare au Docteur Berger un jeune de seize ans qui a blessé plusieurs personnes.

Oui, nous nous sommes doublement désarmés. Moralement, avec des textes légaux inadaptés et physiquement, avec l’absence de volonté de construire des lieux réellement efficaces pour contenir la violence.

Maurice Berger exerce depuis de nombreuses années comme psychiatre dans un centre éducatif renforcé pour mineurs ultra-violents mais aussi auprès des victimes d’agression, ce qui lui permet de mesurer les dommages durables de cette violence.

Comment faire en sorte qu’il y ait moins de victimes et moins d’auteurs d’actes de sauvagerie en France ?

Pour le Dr Berger, ces mineurs dangereux ont impérativement besoin de rencontrer une butée concrète à leurs actes si l’on veut espérer un changement de comportement. Pour cela, il constate la nécessité de modifier nos lois actuelles qui entravent, plutôt qu’elles ne favorisent, toute possibilité d’amélioration de la situation. Face à la faiblesse de certaines réponses pénales et politiques, nous avons un besoin urgent, selon lui, d’un État « plus fort que la loi du plus fort ». Il fait dans ce livre, écrit avec les conseils de juristes, un rapport d’expérience précis et émet des propositions de dispositifs à mettre en œuvre.

Maurice Berger est pédopsychiatre, ex-professeur associé de psychologie de l’enfant et enseigne à l’Ecole Nationale de la Magistrature. Il a créé le seul service de pédopsychiatrie dédié à la prise en charge des enfants violents.

Violence des mineurs : «Un choc d’autorité ne peut pas marcher», estime Maurice Berger

Europe 1