« le féminisme prend un essor dans le monde actuel ce qui fait peur aux hommes. Pour ma part, je dirai comme Dolto, une femme est une personne et on lui doit un respect total. Cet ouvrage nous ouvre les yeux sur l’évolution de la femme, dans ses rapports avec les hommes et la lecture est très instructive et sans concession. » Pape B CISSOKO
Le Paléoanthropologue éclaire notre monde en le comparant au règne animal
La femme est-elle l’avenir de l’homme ? Au présent, elle a du mal à se faire entendre sans élever la voix… Qu’en était-il dans le passé ? Paléoanthropologue, Pascal Picq enquête ici sur la femme des origines.
Dans ce livre, il ne se contente pas de présenter ce que l’on sait des rapports entre hommes et femmes dans les premières sociétés humaines, il entend placer l’histoire et la préhistoire humaines dans la perspective de l’évolution. Pour embrasser le passé évolutif, il faut élargir le regard : explorer le passé, mais aussi comparer l’humain à ses plus proches cousins, singes et grands singes. Car nos points communs avec les espèces apparentées ne sont pas seulement biologiques, ils concernent également les comportements et la vie sociale, et jusqu’aux rapports entre les sexes.
La coercition envers les femmes est-elle une fatalité évolutive ou une invention culturelle ? Comment s’est instaurée la domination masculine, qui semble être devenue la règle pour notre espèce ?
Un livre qui bouscule les idées reçues pour penser autrement l’évolution des femmes et leur rôle dans l’évolution.
Partant de « la femme est l’avenir de l’homme » d’Aragon, magnifié en chanson par Ferrat, Pascal Picq analyse la place de la femme dans les sociétés humaines. Et, dès son préambule, il affiche la couleur en s’appuyant sur une «actualité brûlante» en affirmant que «si la femme est, peut-être, l’avenir de l’homme, dans le présent, en tous cas, elle est souvent son souffre-douleur» !
Dans ce livre, Pascal Picq s’attend à ce qu’on lui reproche « de donner des hommes une image dégradée ou dégradante », tout en assurant que là n’est pas sa volonté, l’humanité présentant « une grande diversité d’organisations sociales et de comportement individuels ». Il tient à préciser que « tous les hommes ne sont pas violents envers les femmes, quel que soit leur système social », mais assume que son ouvrage « ne dresse pas un noble portrait » de notre espèce, « en tout cas depuis quelques millénaires », et ce en raison de la position dominante de ses mâles. Un constat qu’il pose en remontant jusqu’à la préhistoire pour mieux comprendre une évolution qui se traduit aujourd’hui encore par la mort d’une femme tuée par un proche à peu près toutes les six minutes dans le monde.
Ce livre bouscule les idées reçues et nous amène à pour autrement l’évolution des femmes et leur rôle dans l’évolution.
Pascal Picq
Pascal Picq (né le 22 janvier 1954 à Bois-Colombes en France) est un paléoanthropologue français, maître de conférences au Collège de France où il collabore avec le professeur Yves Coppens. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles. scientifiques autour de la question de « qu’est-ce que l’humain ? »…
Le compare l’organisation des clans de chimpanzés à celle d’une équipe de collaborateurs. Il invite les hommes à s’inspirer des modes d’organisation de ces sociétés animales pour s’adapter aux mutations du monde du travail, et notamment au travail hybrid
Philosophie magazine d
« Et l’évolution créa la femme
Une recension de Ariane Nicolas, publié le 26 octobre 2020
Violences sexuelles et domestiques, contrôle du corps féminin… Comment expliquer que la « coercition sexuelle » exercée par les mâles soit si répandue chez les humains ? Selon le paléoanthropologue Pascal Picq, il faut remonter aux origines, donc s’intéresser aux singes. Son essai fourmille de détails sur les primates, depuis les lémuriens vivant dans un joyeux matriarcat jusqu’aux masculinistes Hamadryas. Se revendiquant de Darwin, Picq montre que Sapiens aurait pu évoluer vers un autre modèle, comme celui des bonobos égalitaires. Violence et masculinité ne vont donc pas de pair : il existe un jeu des possibles dû aux mécanismes de variation, d’où se dégagent tout de même quelques constantes. Par exemple, plus les femelles élèvent seules leurs petits, plus la coercition sexuelle est forte ; en revanche, les violences ne sont pas fonction de la taille des mâles. Alors, pourquoi notre espèce est-elle devenue si machiste ? Faute de traces, Picq ne peut qu’ouvrir un champ de recherches encore peu exploré. Mais en faisant valoir une approche phylogénétique scientifique, il renvoie un peu vite les travaux de l’anthropologie sociale sur la domination masculine à des hypothèses « non testables ». Reste ce constat : au regard de ce que l’on sait des sociétés préhistoriques, les civilisations sont, elles aussi, « les meilleures ennemies des femmes » ».