» Macky Sall : de l’incompétence à l’indignité ».par Seybani SOUGOU

On savait que Macky Sall était incompétent : Au terme de 7 ans d’une gouvernance médiocre, le Président de l’APR a abîmé les institutions, fragilisé considérablement la République et transformé l’espace démocratique sénégalais en un gigantesque champ de ruines. L’incompétence est couplée à l’indignité lorsque les arrestations arbitraires pour des motifs fallacieux d’offense au chef de l’état, et d’atteinte à la sûreté de l’état se multiplient à un rythme effréné (Guy Marius Sagna, Adama Gaye et j’en passe…)

L’indignité atteint son point culminant lorsque le Président de l’APR verse dans un grossier et scandaleux chantage « à la grâce présidentielle », s’agissant de Khalifa Sall. En soulignant, que le décret de grâce de Khalifa Sall est signé, mais assorti de conditions avant sa publication au journal officiel (demande de Khalifa Sall), les tenants du régime se sont comportés comme « de vulgaires malfrats exigeant une rançon » : la signature de Khalifa en échange sa libération. Ignoble procédé! Jamais, dans l’histoire du Sénégal, la fonction présidentielle n’a été abaissée à ce niveau. Dans cette affaire, la sortie publique de 2 proches de Khalifa Sall, Babacar Thioye Ba (Directeur de cabinet adjoint de Khalifa), et Moussa Taye (porte-parole), précisant qu’aucune grâce ne sera demandée par Ababacar Khalifa Sall constitue une humiliation pour Macky Sall. Celui qui a signé le décret, tout en exigeant la demande de l’intéressé pour finaliser sa démarche se trouve désormais dans une situation de demandeur : contraint d’attendre une lettre écrite de Khalifa SALL qu’il ne recevra jamais. Les rôles sont inversés : A l’indignité de Macky Sall (qui n’honore pas la fonction), Khalifa Sall oppose, du fond de sa cellule, une dignité, dans l’épreuve. Par sa posture, Khalifa Sall vient de donner une formidable leçon de dignité à celui qui est arrivé par effraction à la tête de la magistrature suprême.
Lorsque l’horloge des citoyens libres du Sénégal sonnera, Khalifa Sall, la tête haute, recouvrera sa liberté : pleine et entière.
Cordialement
Seybani SOUGOU

Neutraliser le délit d’offense : pour neutraliser le délit d’offense, les démocrates et citoyens souhaitant s’exprimer sur la gestion de Macky Sall sont invités à utiliser systématiquement dans leurs écrits ou leurs discours : Macky Sall, Président de l’APR. Cette précision « Macky Sall, Président de l’APR » permet d’ôter au Procureur du pouvoir la possibilité d’utiliser le délit d’offense à l’encontre des citoyens exerçant leur liberté d’expression et leur droit de regard critique sur la gestion de leur pays. L’expression Macky Sall, Président de l’APR est claire, nette et précise et ne peut faire l’objet d’aucune interprétation par un juge (ne laisse place aucune ambiguïté) : le citoyen s’adresse à Macky Sall, Chef de parti qui ne bénéficie d’aucune protection juridique. Quand on à affaire à un régime qui use et abuse d’expédients « juridiques » pour emprisonner illégalement et arbitrairement des citoyens, la stratégie consiste à ne lui laisser aucune marge de manœuvre.

Seybani SOUGOU Cadre franco sénégalais -éveilleur de conscience