Un coup d’état n’est jamais la solution par Aïssata K. BOUNDY-TRAORE de Actions pour l’Afrique

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« Aissatou est une femme de culture dynamique et à l’esprit avisé.

Elle met en place des projets culturels, de la littérature,  etc pour faire connaître autrement les valeurs de ce beau continent boiteux.

Chacun a son opinion sur les coups d’états en Afrique, qui il est vrai sont une atteinte à la démocratie et font le lit de la démocratie. On pourra dire aussi que ces chefs d’ETAT qui veulent rester à vie au pouvoir ne facilitent pas le déroulement normal de la démocratie.

Une chose est sûre, ces présidents qui veulent imposer un 3 eme mandants alors que les constitutions ont dit 2, seront responsables des faits qui pourront survenir. Quand le peuple souffre, tout est possible,  alors, non à la violence et non à ceux qui veulent confisquer le pouvoir plus que de droit » P B CISSOKO

APA/ADM/COMMUNIQUÉ/2020/004
Paris, le 20 août 2020
Coup d’Etat perpétré au Mali le mardi 18 août 2020

Actions pour l’Afrique (APA) condamne avec véhémence le coup d’Etat du 18 août 2020 au Mali. En effet, un groupe d’officiers militaires a mis aux arrêts le Président de la République S. Exc. Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, son Premier Ministre et quelques membres du Gouvernement en le contraignant à signer sa démission.

Comme en 1968, en 1991 et en 2012, un coup d’état n’est jamais une solution au développement d’un pays.  Au contraire tous les efforts consentis sont anéantis et les institutions se sont affaiblies. Quelles que soient les difficultés socio-économiques et socio-politiques du moment, un coup de force ne résoudra jamais ces difficultés.

Depuis l’indépendance, certains pays d’Afrique sont confrontés à des coups d’Etat sur plusieurs décennies : mais ceci a t-il vraiment changé le quotidien des populations ?
Aux peuples de comprendre cela, aux militaires de comprendre cela.
En démocratie le peuple gouverne et les militaires sont dans les casernes.

Le Mali est un pays qui souffre déjà depuis le coup d’état de 2012 avec son corollaire de massacres de population civile et militaire par des terroristes. De plus, malgré la présence de plus de 19.000 militaires sur le territoire malien, ni l’amélioration des conditions de vie des populations ni leurs sécurités n’ont été effectives. Au contraire la situation s’est dégradée et n’a rien réglé pour le quotidien des maliens : Triste sort pour un pays déjà très meurtri et blessé.

Dans ce contexte difficile, Actions Pour l’Afrique (APA) appelle au calme, à la retenue et demande que les libertés démocratiques soient respectées pour garantir la sécurité des personnes arrêtées par la junte militaire.

À toute l’Afrique, aux Africains, Actions pour l’Afrique rappelle que la démocratie doit prévaloir à toute autre forme de gouvernance : c’est la seule voix de salut pour les libertés fondamentales des peuples.

Aïssata K. Boundy-Traoré
Présidente Fondatrice
Présidente du Comité de Direction