Thiès : un panel multisectoriel sur les mariages d’enfants

L’Association des juristes sénégalaises a organisé, mardi à Thiès, un panel multisectoriel sur les mariages dits précoces au Sénégal et au Niger, 

”C’est une stratégie renforcée de plaidoyer, qui fait en sorte d’intégrer la plupart des personnes qui sont susceptibles d’être intéressées par le phénomène des mariages d’enfants, notamment les psychologues, les sociologues, les +bajenu gox+, les enseignants, entre autres”, a expliqué la présidente de l’AJS.

Les communautés sont impliquées dans les panels qui planchent sur ce problème, souvent d’ordre communautaire, puisque trouvant sa source dans les traditions, a-t-elle relevé.

La présidente de l’AJS s’exprimait lors d’une rencontre inscrite dans un projet intitulé ‘’ Du communautaire au régional : approche multisectorielle contre le mariage des enfants au Sénégal et élaboration d’un agenda commun avec le Niger’’.

Dans le but de consolider la lutte contre le mariage d’enfants dans la sous-région, l’AJS a lancé ce projet en mars 2025, en consortium avec le Réseau Siggil Jigeen (RSJ) et le Conseil sénégalais des femmes (COSEF).

Aminata Fall Niang a ajouté que ‘’le Code de la famille prévoit en son article 111, qu’une fille ne peut pas se marier avant 16 ans et un garçon avant 18 ans”.

Elle souligne que le terme “mariage précoce” fait souvent allusion aux filles, qui “sont les plus exposées”.

”C’est bien de se marier tôt, c’est bien de faire ses enfants tôt, mais pas très tôt’’, a martelé Mme Niang, pour mettre en garde contre les risques liés aux mariages dits précoces, dont sont victimes certains adolescents.

Le mariage des filles en deçà de 16 ans, sous la contrainte, les oblige à abandonner l’école, pour s’exposer aux risques sanitaires que comporte ce genre d’union, qu’elle considère comme une “violence” et “un fléau qu’il faut éradiquer’’.