Souleymane Bachir Diagne-Leopold Sedar Senghor, l’art africain comme philosophie-RIVENEUVE ÉDITIONS (20/06/2019)

Quand un grand philosophe africain analyse un grand intellectuel, poète et homme d’Etat sénégalais comme Senghor pour aller bien au-delà de la « Négritude » et exploré son rapport à l’art africain, vecteur essentiel de « l’être africain ». Un poche essentiel.
– Le petit texte d’un grand philosophe africain et universitaire aux Etats-Unis
– Un traité sur l’analyse très pertinente de Senghor sur l’art africain et ce qui reste quand les dieux ont quitté les masques et les fétiches
– L e premier titre d’une nouvelle collection de poche, « Pétite », qui revisite de façon les « classiques » de Riveneuve avec la valeur ajoutée d’une artiste-graphiste France Dumas.

Souleymane Bachir Diagne, ancien élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm et agrégé de philosophie est l’invité des Matins de France Culture pour commenter l’actualité.
Pour lui, il existe un risque réel de fracture supplémentaire dans un monde déjà fissuré. Il précise que nous voyons déjà les prémices aujourd’hui de ce monde totalement « tribalisé ». Et qu’il est urgent de retrouver notre humanité.un petit centre culturel en plein 14e !

Riveneuve : la maison d’édition indépendante qui raconte le monde aux Français et les Français au monde

 

Nées en 2001 au bord de la Méditerranée, quai Rive-Neuve dans le vieux port de Marseille, les éditions Riveneuve publient d’abord une revue littéraire : Riveneuve Continents, revue des littératures de langue française. Mais, déjà, le parti pris est celui de l’ailleurs, des nouvelles rives, des nouvelles frontières. Montées à Paris en 2007, elles deviennent généralistes en sciences humaines et en littérature largement ouvertes sur le monde.

En 2016 la maison déménage dans un espace plus grand – une ancienne boutique d’opticien dont elle conserve l’enseigne lumineuse, au 85 rue de Gergovie dans le 14e arrondissement. C’est l’occasion d’un nouveau souffle et d’un nouveau concept : Riveneuve ne fait pas seulement une trentaine de livres par an diffusés et distribués par Interforum, elle tisse du lien social autour des livres, elle « fait société ». Expositions, conférences, débats, lectures-musicales, concerts, ateliers d’écriture ou de calligraphie, marché de Noël, etc., Riveneuve est aussi un petit centre culturel en plein 14e !

 

À l’échelle d’une petite maison d’édition indépendante, il s’agit de penser global et d’agir local. En pleine conscience qu’une part conséquente de la littérature de langue française – c’est-à-dire du monde multiforme de la francophonie ou en traduction – et des sciences humaines est générée par l’exil et le voyage, Riveneuve entend contribuer aux débats qui animent la société française au travers de destins engagés en Europe, en Afrique, en Asie ou aux Amériques. Riveneuve est à l’écoute de la part étrangère qu’il y a dans chaque Français comme de la part française qui existe dans chaque auteur étranger qu’elle publie. Il s’agit de raconter le monde aux Français et les Français au monde.

 

Plutôt qu’une ligne éditoriale, il s’agit d’un environnement culturel auquel participe le nouveau concept (Riveneuve Concept-Store), le nouveau logo, la bande son de Riveneuve (texte et musique d’HK), le nouvel espace (« la boutique »), les nouvelles collections, le nouveau site web, la nouvelle équipe.

 

Lire les avis **

MarieLywood   15 juillet 2019

Voici un essai intéressant. Il développe l’idée de Léopold Sedar Senghor que l’art africain est bien le reflet d’une philosophie africaine, d’une négritude. Il s’appuie sur des philosophes tels Sartre et Bergson pour éclairer la pensée de Senghor et la questionner.
Malheureusement, j’ai trouvé cet essai assez difficile d’accès de par le vocabulaire utilisé et j’ai regretté qu’il ne soit pas plus grand public. Il est plutôt destiné selon moi à des lecteurs ayant des bonnes notions de philosophie.
Malgré tout, il nous rappelle deux points essentiels : les masques africains sont bien de l’art et sont à considérer sous un angle esthétique et non ethnologique comme cela a été le cas dans le passé ; et l’Afrique n’a pas attendu les européens pour développer une forme d’art issue de sa propre culture et de sa philosophie.

 

MarieLywood   15 juillet 2019

Voici un essai intéressant. Il développe l’idée de Léopold Sedar Senghor que l’art africain est bien le reflet d’une philosophie africaine, d’une négritude. Il s’appuie sur des philosophes tels Sartre et Bergson pour éclairer la pensée de Senghor et la questionner.
Malheureusement, j’ai trouvé cet essai assez difficile d’accès de par le vocabulaire utilisé et j’ai regretté qu’il ne soit pas plus grand public. Il est plutôt destiné selon moi à des lecteurs ayant des bonnes notions de philosophie.
Malgré tout, il nous rappelle deux points essentiels : les masques africains sont bien de l’art et sont à considérer sous un angle esthétique et non ethnologique comme cela a été le cas dans le passé ; et l’Afrique n’a pas attendu les européens pour développer une forme d’art issue de sa propre culture et de sa philosophie.

 

najnaje   29 juillet 2019

Je remercie Masse critique et les éditions Riveneuve. J’ai choisi ce livre parce que je commence à m’intéresser à la notion de Négritude et à ceux qui l’ont initiée, comme Senghor en fait partie je me suis dit que c’était une bonne porte d’entrée. J’avoue que ce livre m’a donné un peu de fil à retordre avec ses notions de philosophie que je ne connais pas vraiment. Ce qui ressort de cette lecture et ce que j’ai appris de Senghor m’a passionnée, j’ai aimé le fait qu’il ait préféré une voie plus pacifiste que Césaire pour faire entendre sa voix et faire admettre que le peuple Africain a bien une Histoire et une culture contrairement à ce que certains voudraient faire croire. On ne peut oublier le discours insultant de Nicolas Sarkozy qui disait que l’homme Noir n’était pas assez entrer dans l’Histoire.

 

karalivre   29 septembre 2021

Leopold Sedar Senghor, l’art africain comme philosophie de Souleymane Bachir Diagne

La négritude à mes yeux n’est pas une philosophie. La négritude n’est pas une métaphysique. La négritude n’est pas une prétentieuse conception de l’univers. C’est une manière de vivre l’histoire dans l’histoire:l’histoire d’une communauté dont l’expérience apparaît… singulière avec ses déportations de population, ses transferts d’hommes d’un continent à l’autre, les souvenirs de croyances lointaines ,ses débris de culture assassinées.