« il vaut mieux parler du sexe aux enfants pour alerter et prévenir et couper la route aux vidéos de toutes sortes qui montrent des formes extrêmes de la sexualité. Un conseil pour les polygames, faites des tests. Les femmes qui trichent faites des tests. La multiplicité des partenaires est risquée quand on ne se protège pas. Pbc
Spécialiste des maladies infectieuses, l’auteur met en garde contre la résurgence des MST liée aux nouvelles pratiques sexuelles.
Le professeur Éric Caumes aborde ici une question sanitaire majeure entourée d’une étonnante omerta : la résurgence spectaculaire des infections sexuellement transmissibles (IST), alliée au développement de nouvelles pratiques sexuelles accompagnées d’un usage régulier de drogues, le Chemsex, elles-mêmes porteuses de graves dangers.
Ce cri d’alerte salutaire ne vise pas à inquiéter, mais à informer avant tout pour aider à une meilleure prise de conscience des dangers encourus, avant que le phénomène ne dégénère au risque de devenir incontrôlable.
Ce récit est d’autant plus éclairant qu’il se fonde sur l’expérience professionnelle de l’auteur dans le domaine des maladies infectieuses dont les IST. Il montre comment la pratique du safer sex, à partir des années 80, a entraîné la disparition progressive des IST classiques avant que celles-ci ne reviennent en force au cours des dernières années, avec la marginalisation progressive du préservatif, délaissé au profit de la PrEP, traitement oral préventif du VIH, pratique emblématique du sexe chimiquement assisté.
Sans craindre de déranger ni de bousculer les conformismes, Éric Caumes dénonce l’ambivalence des politiques de santé sexuelle face à la propagation de ces nouveaux dangers. Attitude qui lui paraît irresponsable et davantage dictée par le souci de ménager certains lobbies, très influents sur le plan politique, que par celui de protéger l’ensemble de la population sans distinction. Ce qui devrait être la priorité de toute politique de santé digne de ce nom.