Notre ami le diplomate philosophe nous a suggéré un penseur fécond qui innove tout en reprenant des théories connues, comme l’idée d’une simplicité heureuse dans un monde fou qui accélère et se trompe. Un monde qui évacue et qui se base q sur la matière et la science. Oui cette pensée permet à l’homme de se recentrer et de se repenser et d’écouter je ne sais quoi qui peut résonner en nous. je dirai que cette pensée, peut, en extrapolant, tomber dans la philosophie stoïcienne qui fait corps avec la nature. Bref, Voici un auteur que nous devons suivre, même si la beauté de ses arguments ne révolutionne pas la pensée et la gnose. P B CISSOKO
Dominer le monde, exploiter ses ressources, en planifier le cours… Le projet culturel de notre modernité semble parvenu à son point d’aboutissement : la science, la technique, l’économie, l’organisation sociale et politique ont rendu les êtres et les choses disponibles de manière permanente et illimitée.
Mais alors que toutes les expériences et les richesses potentielles de l’existence gisent à notre portée, elles se dérobent soudain à nous. Le monde se referme mystérieusement ; il devient illisible et muet. Le désastre écologique montre que la conquête de notre environnement façonne un milieu hostile. Le surgissement de crises erratiques révèle l’inanité d’une volonté de contrôle débouchant sur un chaos généralisé. Et, à mesure que les promesses d’épanouissement se muent en injonctions de réussite et nos désirs en cycles infinis de frustrations, la maîtrise de nos propres vies nous échappe.
S’il en est ainsi, suggère Hartmut Rosa, c’est que le fait de disposer à notre guise de la nature, des personnes et de la beauté qui nous entourent nous prive de toute résonance avec elles. Telle est la contradiction fondamentale dans laquelle nous nous débattons. Pour la résoudre, cet essai ne nous engage pas à nous réfugier dans une posture contemplative, mais à réinventer notre relation au monde.
Né en 1965, Hartmut Rosa, sociologue et philosophe allemand, est professeur à l’université Friedrich Schiller de Iéna et directeur du Max-Weber-Kolleg à Erfurt. Il est notamment l’auteur à La Découverte d’Accélération (2013), de Résonance (2018) et de Rendre le monde indisponible (2020, 2023).
Introduction. De la neige
1. Le monde comme point d’agression
2. Quatre dimensions de la disponibilité
3. Le revers paradoxal : le recul énigmatique du monde
4. Le monde comme point de résonance
5. Cinq thèses sur la disponibilité des choses et sur l’indisponibilité de l’expérience
6. Rendre disponible ou laisser advenir ? Le conflit fondamental illustré par six étapes de la vie
7. La mise à disposition comme nécessité institutionnelle : la dimension structurelle du conflit fondamental
8. L’indisponibilité du désir et le désir de l’indisponible
9. Le retour de l’indisponible sous forme de monstre
Conclusion