Maria Corina Machado, la « Jeanne d’Arc des Caraïbes », prix Nobel de la paix !

Cette femme, âgée seulement de cinquante-huit ans, incarne la figure de la résistance vénézuélienne à Nicolas Maduro, ce qui l’oblige à militer dans la clandestinité pour demeurer libre. Elle vient donc de voler la vedette à Donald Trump, qui faisait pour ce Nobel un caprice d’enfant gâté, et ce n’est que trop mérité pour cette figure de la rébellion face à la dictature marxiste du Venezuela. Une reconnaissance d’autant plus justifiée qu’elle lutte également avec acharnement contre la corruption qui gangrène son pays, et soutient les USA dans leur lutte contre le narcotrafic dans les Caraïbes.

Ce prix est donc une récompense mais surtout la reconnaissance de son courage et de sa lutte en faveur de la liberté, en dépit des dangers qu’elle encourt quotidiennement. Il récompense aussi ses efforts incessants en faveur d’une transition pacifique de son pays vers la démocratie, vœu d’une majorité de vénézuéliens.

Celle, que dans son pays on surnomme « Libertadora », en souvenir de Simon Bolivar « Libertador », le libérateur du Venezuela, (1783-1830), véritable cheffe de l’opposition, aurait dû, voici un an remporter les élections présidentielles, si la consultation n’avait donné lieu à d’intenses manipulations de la part de Maduro qui ont tronqué les résultats de la consultation, au désespoir de la population vénézuélienne.

La tête de Maria Machado est d’ailleurs mise à prix par le régime et elle se cacher en permanence pour éviter l’arrestation, faisant des apparitions publiques fugaces sur une plate-forme de camion pour haranguer ses supporters avec un micro, avant de s’échapper à moto, et donner des interviews sur Internet où elle revendique inlassablement l’organisation d’élections libres au Venezuela.

Cette ingénieure de profession, qui milite en politique depuis 2002 à fait de son opposition à Chavez, et à son successeur, le combat de sa vie. Elle a déjà reçu en 2024 le prix « Sakharov », la plus haute distinction pour les droits humains, de l’Union européenne et « Vaclav Havel » décerné par le Conseil de l’Europe.

Nulle autre qu’elle méritait mieux ce Nobel de la paix, et Donald Trump devra se faire une raison, une femme exceptionnelle de courage vient de lui griller la politesse. Sory Mister Président !

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain