Le corps est prêt au combat et partout l’objet de protection est présent au Sénégal : khons, gris-gris, toul, safara par le DR Raymond SEMEDO-Sociologue

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« Cent » commentaires

Anti maladie
Anti mauvais regard
Anti mauvaise langue
Anti accident
Anti pauvreté
Anti balles de pistolet
Anti armes blanches
Anti destitution
Anti interpellation
Anti ….

Merci à Amadou Tidiane DIALLO /FB

 Raymond SEMEDO Consultant-Chercheur en Anthropologie Sociologie Sciences de l’éducation et de la communication est un intellectuel robuste formé à bonne école.

J’aime discuter avec lui  et il me disait à l’époque nous devions lire beaucoup de livres pour nos formations, en politique nous étions aussi formés.

 A Paris il est souvent invité lors des conférences ou rencontres pour donner son expertise hautement qualifiée avec des références précises en Français ou Woloff.

 C’est un intellectuel actif de la diaspora. Il mérite de donner des vacations dans les universités du Sénégal mais jusqu’à présent on ne lui fait pas appel ce que je regrette beaucoup.

 Sur ce sujet des khons et gris-gris il est l’un des esprits les plus autorisés et quand Amadou T Diallo a présenté cette image j’ai demandé à mon ami R  SEMEDO de me donner un avis et voici …. P B CISSOKO

 

Les deux images en disent long sur les protections et agressions des Corps et des esprits dans l’espace interculturel sénégalais.

Les pratiques magiques dans le sport sont une réalité quotidienne. Nous connaissons tous des matchs ou des compétitions sportives qui mobilisent des sommes considérables

pour les pratiques occultes magiques ou mystiques.

En outre toute la société sénégalaise connaît les rites de protection ou d’agression des corps.

Les potions de protection comme les safara les encens de protection ou simplement les teere de différents types sont prodigués par des mages des marabouts des nibarkaat ou magiciens.

Les différentes pratiques sont commandées par un tiers pour se protéger ou sauvegarder sa concession ou sa famille.

Il arrive que le commanditaire demande de rendre le mal reçu qui peut être un sort jeté dangereux qui l’atteint dans son intégrité physique ou psychique.

Le système de croyances régit les modes d’approche du réel surréaliste.

Aussi les religions révélées l’islam ou le Christianisme en amenant les croyances à l’existence du Diable de Satan ont donné un surcoût de réponses aux religions traditionnelles.

En effet avec les croyances qui montraient l’existence d’un monde double rempli de génies comme les Rab les pangols ou d’autres êtres capables de nous ravir de nous posséder

il est évident que des pratiques pour contre-carrer leur manifestation existent.

Les croyances au culte des ancêtres exigent des pratiques particulières.

La lutte contre les djinns êtres venus avec l’islam supposent que le mage soit aussi préparé. Les nombreux cultes de possession montrent que les maîtres du secret envisagent le monde

comme chargé ils passent beaucoup de temps à décoder des messages enfouis dans le silence du cosmos.

Les génies livrent leur désir en possédant les humains.

Les hommes portant sur eux des ceintures de sécurité mystiques ou des para-tonnerres magiques sont élevés et nés

dans les systèmes de représentation où ces rites sacrés ou prohibés continuent de prospérer.

Enfin tout le monde croit qu’il est maraboute’ ou le sera un jour ce qui explique tout l’arsenal de contre-sorts déployé.

Il arrive aussi que les amulettes soient des anti-poisons ou anti-venin ou contre toute autre nuisance.

Les gris-gris contre les lames tranchantes ou les armes à feux ou toul sont souvent emportés avec soi. Le corps est prêt au combat et partout l’objet de protection est présent.

Les teere pour la chance pour la réussite sont aussi confectionnés par les cordonniers après avoir consulté un maître du savoir (borom xam-xam).

L’ imaginaire du mal est toujours présent dans la protection ou l’agression des corps parfois les khons irréversibles comme le corta traduisent les chemins thérapeutiques de souffrance et se soldant par la mort.

Raymond SEMEDO Consultant-Chercheur en Anthropologie Sociologie Sciences de l’éducation et de la communication. Paris