Ceux qui devraient faire profil bas, plombés par l’échec de leurs promesses, se posent aujourd’hui en donneurs de leçons, armés de contradictions flagrantes.
Ils s’indignent des critiques envers le Premier ministre, mais ferment les yeux sur les insultes proférées contre le Président de la République et son prédécesseur. Ils réclament des sanctions contre certains, tout en s’activant pour blanchir d’autres.
Le cas d’Abdou Nguer en est une démonstration frappante : accusé à tort pour une publication TikTok qu’il n’a pas rédigée, maintenu en détention malgré l’identification de l’auteur réel. Est-il puni pour ce qu’il n’a pas fait ou pour ce qu’il pense ?
La réponse est évidente : il dérange.
Ce pouvoir, réfractaire à la critique, veut imposer un silence à sens unique et s’autorise tous les excès. Ce n’est pas de la justice, c’est une fatwa du silence.
Ma position est constante : je rejette fermement l’insulte, d’où qu’elle vienne. Je ne la pratique pas, ne la cautionne pas et ne la consomme pas. Le respect est une valeur que je porte avec conviction.
À ceux qui pensent que le fanatisme peut faire reculer la pensée, ou faire triompher la bêtise sur les principes, je dis : illusion.
Ils osent aujourd’hui nous imposer des sujets comme le rapport COVID de la Cour des comptes, que nous avions exigé de transmettre à la justice dès 2022. C’est chose faite.
Doit-on le ressasser ?
Tous les rapports (Cour des comptes, IGE, ou autres) doivent être transmis à la justice. Sans tri. Sans calcul. Sans exception.
La justice, pas les militants sélectifs ni les juges autoproclamés, doit établir les responsabilités.
Leur doctrine est limpide : amplifier leurs carences, blanchir la vulgarité, ériger l’injustice en méthode.
Mais cette comédie tragique finira par les engloutir, à moins qu’ils ne prennent conscience de la responsabilité qu’implique la direction d’un pays.
Les vrais patriotes, ceux qui ont cru au changement avec sincérité, finiront par se démarquer. Fidèles non à un clan, mais au Sénégal et à ses valeurs.
Thierno Bocoum
Président AGIR