Les gangs armés continuent d’imposer leur loi dans le département de l’Artibonite. Mardi 22 juillet, une patrouille de la Police nationale d’Haïti est tombée dans une embuscade à Liancourt, dans le Bas-Artibonite, tuant deux policiers, un autre est porté disparu. Un éclaireur civil qui accompagnait les forces de l’ordre a également perdu la vie. Selon le porte-parole adjoint de la police nationale Lionel Lazarre, les agents ont été pris au piège par les bandits lourdement armés.

Dans l’Artibonite, les gangs armés ne désarment pas. Comme une volonté d’enfoncer ce département dans la terreur, ils poursuivent leur mission, affichent encore une fois leur toute-puissance. Cette fois, c’est la police elle-même qui a été ciblée par les gangs armés.

Lionel Lazarre, porte-parole de l’institution policière, revient sur les faits : « Quatre policiers se trouvaient à bord d’un véhicule blindé en patrouille lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade tendue par des bandits sur la route. Ces derniers, embusqués dans les parages, ont ouvert le feu sur le blindé. Malheureusement, les policiers Jean-Louis Daniel et Darius Daniel ont été tués lors de l’attaque. »

Selon nos informations, les agents pris au piège avaient lancé des appels de détresse. Mais aucun renfort n’est arrivé à temps. Une attaque qui illustre, une fois de plus, l’ampleur du contrôle territorial exercé par les gangs dans le Bas-Artibonite.

Cependant, le porte-parole rassure que la situation à Liancourt est sous contrôle après le drame : « Tout de suite après l’incident, le calme est revenu dans la zone. Le commissariat est désormais sous le contrôle des forces de l’ordre, selon un rapport transmis par les responsables de la police dans l’Artibonite. »

À Liancourt, comme dans plusieurs autres communes de l’Artibonite, la population vit dans la peur, abandonnée entre silence des autorités et brutalité des bandits qui poursuivent leur avancée, impunément.

RFI