Phénomène de société, le petit écran est venu bousculer les classiques salles de cinéma avec l’avantage aussi bien de sa gratuité que de sa retransmission en langue nationale. Koudani Amoh en fut l’un des premiers possesseurs. Dès lors, tous les soirs l’essentiel de Korialen se retrouvait à son domicile. Les acteurs n’étaient plus Mangala, la fille des Indes, ou James Bond, ni même Tarzan, le fils de la jungle, mais plutôt ceux-là qui, selon certains analystes, auraient eu maille à partir avec l’autorité et l’ordre en place.
Un soir se joue un drame, il sera particulièrement marqué par l’irascibilité de Bintou Madi, l’infinie sagesse de Fodé Kaba Laye et le fatidique sort de deux amis qui, nés de deux ménages différents, ont rejoint l’au-delà, exactement comme des frères siamois.
Mamoudou Kabala Kabiné Kaba est né le 23 décembre 1939 à Kankan. Étudiant de la 19e promotion de la faculté de médecine-pharmacie odontostomatologie de l’université de Conakry, il intégra le Programme national de lutte contre l’onchocercose qui le mena à l’Institut de médecine tropicale de Hambourg puis à l’université du Mali.
Il accéda au poste de chef de l’unité épidémiologie de l’Équipe nationale onchocercose de Guinée. Avant d’être admis à faire valoir ses droits à la retraite, il eut à publier dans la Bibliothèque francophone d’ophtalmission, en deux tenants, un article sur l’onchocercose intitulé « Mythe ou réalité : de la croyance populaire à la causalité » et « Une solution pour les tyèrèkas ».