Les méchantes langues se tairont et cette médaille d’OR et toutes les autres feront de toi un modèle de résilience, de courage et d’abnégation.
Tu es allée chercher les outils, les moyens dans diverses disciplines, pour travailler ton mental, le corps ne suffit pas.
Bravo, laissons nos enfants faire ce qu’ils aiment sous notre vigilance et bienveillance. P B C
ENTRETIEN – Après l’argent à Rio en 2016, la judokate de 28 ans ne rêve que du plus beau métal à Tokyo où elle s’avance en immense favorite en moins de 63 kg. Avant son grand rendez-vous de mardi, la porte-drapeau tricolore s’est confiée au Figaro.
Par Cédric Callier
Clarisse Agbegnenou: «Je suis une compétitrice dans l’âme.» FRANCK FIFE/AFP
LE FIGARO. – Quelle importance a eu votre 5e titre mondial conquis en juin sur la route des Jeux olympiques?
Clarisse AGBEGNENOU. – Cela a été un vrai bonheur, au sein d’une année difficile, et qui est loin d’être terminée. Une récompense, aussi, pour tous les sacrifices et le travail effectué dans des conditions qui, parfois, en raison du contexte sanitaire, ne furent pas simples à mettre en œuvre.
Durant cette année délicate, vous avez beaucoup varié vos entraînements en y incluant des disciplines comme le yoga ou le ju-jitsu…
Oui. Mentalement, cela me fait du bien de toucher à d’autres disciplines. Cela me libère d’une pression à ne penser que judo, judo, judo… Le ju-jitsu brésilien consiste à du travail au sol alors que le yoga me permet de bien m’étirer et de méditer. Je m’en sers presque comme d’une préparation mentale. J’ai aussi beaucoup travaillé ma mobilité, ma flexibilité. Je ressens parfois des douleurs à la hanche et je m’efforce d’être plus souple et plus forte dans ce domaine.