Ces ouvrages écrits il y a longtemps ont accompagné notre cursus. Ils parlent du passé en nous édifiant sur le présent. C’est comme si nos sociétés n’avancent pas. Il est important de se poser des questions, d’oser la critique pour construire ce continent en lui ôtant tous ceux qui le paralysent par leurs actes immoraux.Nos jeunes doivent se mettre à la lecture pour comprendre .P B CISSOKO
Le grand chef Batouala ne peut plus dormir comme avant dans la quiétude de ta haute brousse. De nombreux soucis l’empêchent de rejoindre » Le doux feu intérieur du sommeil » : ses fonctions rituelles, la proximité des chasses, l’éloignement manifeste de sa femme…
Et surtout, cette sourde rumeur qui répète que l’homme blanc accable l’homme noir et Le traite moins bien que son chien. Batouala, pourra-t-il encore vivre heureux au bord du grand fleuve Nioubangui ?
Batouala est le premier roman » nègre » écrit par un » nègre « . Son auteur, un fonctionnaire antillais du ministère des Colonies, soulève, en 1921, un vent de scandale ; et pourtant, cette même année, il remporte le Prix Goncourt…
La lecture de ce roman et de son impérative préface permettra aux élèves de comprendre le contexte dans lequel ont pu naître une telle oeuvre et un tel paradoxe.
Elle leur permettra aussi de découvrir un des premiers textes de la « négritude « , mouvement littéraire et artistique du XXe siècle, qui entraîna l’émergence d’une culture noire et de sa conscience