Au Soudan, une attaque des paramilitaires fait 48 morts dans un village

Des combattants des Forces de soutien rapide (FSR) ont mené  un raid meurtrier contre le village d’Oum Garfa, dans le centre du Soudan, faisant au moins 48 morts, a annoncé lundi une organisation prodémocratie. Cette attaque s’inscrit dans une recrudescence des violences dans la région du Kordofan-Nord, poussant des milliers de civils à fuir.

Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont tué 48 civils lors d’une attaque contre un village du centre du Soudan, a annoncé lundi 14 juillet un groupe prodémocratie.

Les combattants paramilitaires ont pris d’assaut dimanche le village d’Oum Garfa, dans l’État du Kordofan-Nord, où ils ont en outre incendié des habitations et pillé des biens, a précisé Emergency Lawyers, une organisation qui documente les violations des droits humains depuis le début de la guerre entre l’armée et les FSR.

L’attaque a eu lieu à environ 90 kilomètres au nord de Bara, une ville actuellement contrôlée par les FSR, où de violents affrontements ont récemment éclaté avec l’armée. 

Le village se trouve également sur une route clé menant à la capitale Khartoum – à environ 250 km – que l’armée a reprise en mars, conduisant les FSR à se lancer à l’assaut d’autres territoires dans le pays. 

Des milliers de personnes déplacées

Selon une liste transmise à l’AFP par Emergency Lawyers, des femmes et des enfants figurent parmi les victimes de l’attaque. D’autres rapports font état de dizaines de victimes civiles dans les villages voisins. 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué, dimanche, que l’intensification des combats dans la région avait contraint plus de 3 000 personnes à fuir leurs villages, et beaucoup d’entre eux ont trouvé refuge près de Bara, selon elle. 

AFP