Albert Camus (1913-1960) Liberté et révolte Chloé Rébillard

Cette couverture est juste pour interpeller sur Camus –PBC

CINQ SIÈCLES DE PENSÉE FRANÇAISE

Refusant le manichéisme, il ne se fera chantre d’aucun régime dictatorial quand […]

Hors-série Les Essentiels N° 11 – Février – mars 2022

Article mis à jour le 07/03/2022

La révolte chez Camus n’est pas synonyme de révolution, mais le signe qu’il faut s’insurger contre les injustices dans le temps présent et non en fonction d’un futur fantasmé. La révolte reste indispensable pour conquérir la liberté.

« Je ne suis pas philosophe. Je ne crois pas assez à la raison pour croire à un système.  (1) » Pas philosophe, Camus ? Il l’est pourtant, contre lui-même, ou malgré lui. Le jeune homme, issu du petit peuple pauvre des colons algériens, débute comme journaliste et poursuit en devenant écrivain avec la publication de L’Étranger et du Mythe de Sisyphe la même année, en 1942. Le premier livre est un roman, le second un essai, mais les deux s’inscrivent dans le cycle de l’absurde, un ensemble de livres dans lesquels transparaît sa vision de la condition humaine. Ce cycle comporte également deux pièces de théâtres parues en 1944, Le Malentendu et Caligula. Dans ces premières œuvres, il inaugure une pensée du refus, de la désobéissance et de la négation. Il s’agit de pouvoir dénoncer le monde tel qu’il est. L’exemple le plus connu est celui du personnage principal de L’Étranger, Meursault, extérieur aux codes des convenances sociales, ce qui fait de lui un exilé, un étranger au milieu des autres. Cependant, pour Camus, l’absurdité des choses et l’injustice ne sont pas des fatalités, bien au contraire. Prendre conscience de leur existence n’est que le premier pas avant de se révolter.

Refusant le manichéisme, il ne se fera chantre d’aucun régime dictatorial quand […]

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