Le pèlerinage Marial de Popenguine : un moment de prières et de méditation

Le pèlerinage Marial de Popenguine, un moment de prières et de méditation, constitue également une opportunité pour de nombreux vendeurs de proposer des objets de piété et d’autres marchandises, mais aussi d’évangélisation pour certains d’entre eux maîtrisant les rites du christianisme.

En ce deuxième jour de cet évènement religieux annuel, il est midi passé de quelques minutes.

Sous un chaud soleil, des vendeurs ont pris d’assaut les artères du site abritant ce pèlerinage, qui en est à sa 137e édition et qui se déroule cette année du 7 au 9 juin. Tout autour du site sont installés des stands, signe du fort intérêt des commerçants pour ce grand-vous des fidèles chrétiens et du grand bonheur des pèlerins venus de d’horizons divers.

Parmi ces commerçants venus profiter de l’aubaine qu’offre le Pèlerinage marial de Popenguine, figurent les vendeurs d’objets de piété. Certains d’entre eux disent avoir été à plusieurs éditions du pèlerinage.

Si certains parmi sont uniquement pour les affaires, d’autres souhaitent faire d’une pierre deux coups en tirant aussi profit de la grâce liée à l’événement.

Ibrahima Saïd dit ‘’Ibou’’ est heureux de profiter de l’opportunité qu’offre cet événement qui lui permet de se faire des revenus.

Trouvé dans un stand à l’intérieur de laquelle est installée une table sur laquelle sont exposés des objets de piété, comme des statuettes de la vierge Marie, la croix de Jésus-Christ, des chapelets ou encore des bougies, Ibou se dit satisfait de la vente de sa marchandise. ‘’Je rends grâce à Dieu, parce que je gagne grâce à ce commerce. Je vends des objets à des clients de plusieurs nationalités,  notamment des Togolais, des Bissau-guinéens, des Sénégalais, à des prix abordables’’, confie-t-il.

Il précise que les prix de ses produits varient entre 500 et 40.000 FCFA. Dans leur kiosque situé à l’entrée du sanctuaire,  le couple Adjeté met l’accent sur ”l’aspect évangélisation”, aux dire de Mme Adjeté.  Selon elle, ce travail va au-delà du ”simple commerce”.

Laurence Victoria Moreira Adjeté explique comment le commerce leur permet, non seulement de vendre, mais aussi de participer à l’évangélisation de la parole de Dieu. ‘’ (…) ça fait partie de l’évangélisation. Nous aidons les gens à savoir prier avec le chapelet, à connaître la vierge Marie. Nous leur montrons par exemple que, lorsqu’ils achètent l’encens ou le sel béni, ils peuvent l’apporter chez l’exorciste ou un prête pour le bénir avant l’utilisation’’, explique cette fidèle catholique.

Depuis vingt-trois ans, Laurence et son mari se prêtent à un jeu de questions-réponses pour aider leur clientèle de diverses nationalités à mieux pratiquer leur religion.

Elle indique que les prix des objets sont accessibles à toutes les bourses. De son point de vue, les prix, différents de ceux de Dakar, permettent aux gens aux revenus modestes de s’acheter des objets de prière.

‘’Pour les objets qui coûtent 2000 CFA par exemple, on baisse le prix pour permettre à ceux qui n’ont pas de moyens d’avoir un objet de prière, etc.’’, ajoute-t-elle. Assise dans son kiosque, Eléonore Adam Sarr, sexagénaire et vendeuse de tissus et de, se dit satisfaite du déroulement de ce pèlerinage. Elle considère ce moment de prières comme une opportunité de vendre ses marchandises à ses clients aux revenus modestes.

‘’J’ai des tissus en wax, des parfums de Saint Michel, des chapelets, que je vends à mes clients aux revenus modestes, qui viennent de la Mauritanie, de la Gambie, et qui sont très gentils envers moi’’, indique-t-elle.