Il nous faut divulguer le contenu de notre patrimoine culturel sénégalais et africains. Comme je l’ai toujours dit, comme se dire quand on ne se connait pas c’est en ce sens que je réfute la théorie du « Toumonde» de Edouard GLISSANT.
En écoutant le Pr Lamane MBAYE je me suis culpabilisé mais aussitôt je me suis dit non , je fais comme je peux suis-je suivi certes même si le nombre n’est pas pléthorique mais il est de qualité comparativement à ceux qui mettent la photo d’une belle femme ou d’un bon tieb, etc . La belle et bonne pensée hormis celle des gens connues comme Le PR B Diagne, Felwine, etc.
Il nous appartient de vulgariser nos penseurs ( je le fais pour Le PR Djibril Samb) j’ai un peu parlé de nos penseurs, hommes ou femmes historiques ( aline Sitoe Diatta) et philosophes traditionnels mais pas assez.
J’ai parlé des femmes de Nder, de kocc barma, de nadmal gossas, de la montre de fass Toure (visionnaire).
Nos chefs religieux ont écrits en arabes ont dit des choses dans les langues nationales et qui ne circulent que dans des cercles réduits et communautères.
J’avais avec des amis voulu travailler sur le patrimoine de la confrérie des tidianes ( je rencontrais beaucoup d »’érudits et qui me parlaient de faits et réalisations). Feu junior a été celui qui a permis de donner un statut d’enseignants de certains maîtres coranique et cette bataille avait commencé en Casamance et je me suis même demandé pourquoi de Tivaoune a la casamance . pas surprenant que >feu al amine Junior était un médiateur pour la paix dans cette région.
Les propos denses du philosophe Sérigne Cheikh méritent des ouvrages, etc.
Il y a un exercice facile que chacun peut faire, transcrire les propos des meilleures vidéos de nos hommes historiques ou de nos chefs religieux ou autres.
Il y a aussi des conteurs comme Meissa MBAYE; Dr Massamba GUEYE, Dr Ndongo MBAYE, des musiciens comme Youssou NDOUR « dem thielly », O Pene , Ismeila Lo « tadia bon », Baba MAAL, Xaar may me diaga , Lalao Keba , soundjoulou Cissoko, etc.
«Voilà des poèmes qui ont la force d’une tempête. Une logorrhée pulsionnelle qui a du mordant, du charisme, de la créativité et qui sonne tellement juste ! Comme un long cri de révolte d’un homme qui a passé son temps à se battre contre les flots de la vie et qui trouve sa seule raison d’être de faire prendre conscience à son prochain ». LETTRE À AL-MAKTOUM Poèmes Alphousseyni Cissé – ichrono portail d’information
C’est dans le chant-poème individuel que l’on rencontre une plus grande recherche verbale. Le Peul notamment affectionne l’allitération, les rimes intérieures, tous les jeux sur les phonèmes de la langue et aussi les jeux de mots, les calembours, etc… Il y a un terme « jaanis » 13 pour désigner l’ensemble des manipulations sur ce que Meschonnic nomme « les thèmes sonores », essentiels selon lui dans l’organisation de l’espace poétique. Et cette recherche intervient dans la plupart des genres de la poésie, les grands comme les mineurs :
le daarol (épopée) ou le fantang comme le wango,
le yela, le lélé.
Ainsi : Nay nguura biree naame les vaches, vivantes on boit leur lait
Nay mbaata kirsee naamee mortes, on mange leur chair
Biradam yaree on boit leur lait frais
Kaaddam wurwee on baratte leur lait-caillé
Binngal remee on cultive les champs fumés
Biradam yaree les preux chassent les sandales
Sagataabe paddo qu’on fait avec leur peau.
Ndadoo ndeena nay
En français, on retrouve ce goût de la jonglerie verbale chez Hampâté Bâ. « Le pouvoir n’aime pas qu’on rie de lui, mais il aime qu’on rie avec lui ». Ou encore « N’épie pas la femme que tu aimes, tu y trouverais ce que tu n’aimes pas ». On reconnaît les parallélismes qu’on retrouve d’ailleurs maintes fois dans les proverbes
« Saaman jaan fangol », python serpent, serpent esprit (sérère)
« Jekk tank, naax doxin » « Belles jambes, laide démarche » (wolof) ou encore « Si tu savais ce qui te guette, tu laisserais ce que tu guettes » (wolof