Trois choses à savoir sur la nageuse sénégalaise Jeanne Boutbien
Par Enock Bulonza
Jeanne Boutbien et Steven Aimable
Jeanne Boutbien est une Sénégalaise qui fait la fierté du pays de la Téranga en natation. Adulée pour ses prouesses, la nageuse de 22 ans est le porte-drapeau de son pays aux jeux Olympiques de Tokyo 2020. Ainsi dans cet article, Afrik.com revient sur trois choses à savoir sur cette nageuse de classe mondiale.
Carrière
Jeanne Boutbien est née le 8 avril 1999 à Dakar, au Sénégal. De parents Français, la nageuse a obtenu la nationalité sénégalaise, en 2016, après trois ans de démarches administratives. Très jeune, elle se lance dans la natation en participant à plusieurs compétitions au niveau national. Du haut de ses 1,85 m, la jeune athlète était déjà au centre de l’attention du public suite à ses sacres en natation, dans la catégorie féminine. Malheureusement, elle n’avait jamais été déclarée vainqueur avant son obtention de la nationalité.
Palmarès
Si la route pour atteindre le sommet est parfois longue pour certains, elle est un véritable raccourci pour d’autres. C’est le cas de la nageuse de 22 ans qui a un parcours hors du commun. Au niveau national, la nageuse Boutbien est détentrice de plusieurs records, dont celui du 100 m nage libre. Un record qu’elle a remporté en février 2020. Sur le plan international, elle a remporté, en 2017, aux Championnats d’Afrique de l’Ouest, 8 médailles, dont 3 en or, 4 en argent et une en bronze.
Elle est détentrice du record sur 50m de nage libre en bassin avec un chrono de 27”44, lors des Championnats régionaux d’été qui se sont déroulés à Agen, en France, du 8 au 10 juin 2019. La même année, elle se taille une place de choix dans les relais 4×100 mètres nage libre et quatre nages aux Jeux africains de 2019
Jeux Olympiques
Qualifiée pour le 100 mètres nage libre et nommée porte-drapeau de la délégation sénégalaise aux Jeux Olympiques d’été de 2020 à Tokyo, avec le judoka Mbagnick Ndiaye, Jeanne Boutbien entre en lice, ce 28 juillet, au centre aquatique de Tokyo. « Porter le drapeau du Sénégal aux Jeux Olympiques dépasse et de loin tout ce que j’aurai pu imaginer en commençant à nager à Yoff (Dakar) en 2009. J’ai cru en mes rêves et j’en suis aujourd’hui tellement fière. Je suis tellement heureuse de voir que mon aventure puisse émouvoir tant de gens au Sénégal », a-t-elle déclaré sur sa page Instagram, avant son entrée en lice.
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JEUNEAFRIQUE
« Jeux olympiques : quand une athlète blanche porte-drapeau du Sénégal fait le buzz
Jeanne Boutbien, Marie Branser, Sandrine Billiet… Faut-il s’émouvoir que des athlètes blancs représentent des pays d’Afrique noire aux JO de Tokyo ?
Fin du XXe siècle. Alors que la médaillée d’or française d’heptathlon et de saut en longueur, Eunice Barber, apparaît dans des talk-shows grand public, des animateurs se gaussent de son accent anglophone à couper au couteau. Dans un public encore privé de réseaux sociaux, les uns crient à l’artifice d’une nationalité présumée opportuniste et les autres au pillage de talents africains. La championne est née en Sierra Leone et n’a été naturalisée française qu’à 25 ans, à la veille des championnats du monde de 1999…
Au millénaire suivant, en est-on encore à jauger la légitimité d’un athlète à son accent ou à sa couleur de peau, comme le journal français d’extrême droite Minute qui titrait, au début des années 2000 : « Y a-t-il trop de Noirs dans l’équipe de France ? ». En plein Jeux olympiques de Tokyo 2020 (mais se tenant en 2021), il n’y a censément pas d’effectifs surnuméraires de Blancs dans les sélections de l’Afrique dite noire. Cela n’empêche pas certains de pratiquer d’ambiguës statistiques, pas seulement….