Alors que le principal mis en cause, El Hadj Babacar Dioum alias Kocc, croupit à Rebeuss, l’affaire des sites pornographiques illégaux n’a pas encore livré tous ses secrets. Selon les informations exclusives rapportées par L’Observateur, un nouveau rebondissement majeur s’est produit jeudi dernier à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), avec l’interpellation d’un présumé complice, identifié sous le nom d’El Hadj D., alors qu’il tentait discrètement de quitter le territoire.
Une traque discrète, un départ avorté
C’est une cellule de la Division spéciale de la Cybersécurité (DSC), déjà à la manœuvre dans l’enquête tentaculaire sur les ramifications de l’empire numérique du tristement célèbre Kocc, qui a réussi ce coup de filet. Après l’arrestation et l’inculpation du principal suspect, les enquêteurs, sous la supervision du magistrat instructeur, ont poursuivi leurs investigations dans l’ombre, dressant plusieurs portraits-robots de complices potentiels.
Parmi eux, El Hadj D., récemment rentré de France, dont les mouvements et les connexions avec Kocc ont éveillé les soupçons. Selon L’Observateur, les limiers de la DSC ont patiemment observé ses faits et gestes avant de constater un changement de comportement révélateur : le suspect s’apprêtait à fuir le pays, direction Milan, en Italie.
Une arrestation chirurgicale à l’aéroport
Ignorant qu’une interdiction de sortie du territoire avait été discrètement émise à son encontre, El Hadj D. s’est présenté jeudi au hall des départs de l’AIBD, passeport en main, billet en poche et valise bien garnie. Mais à peine avait-il posé un pied dans la zone d’enregistrement qu’il était immobilisé par les agents de la Cybersécurité, qui l’attendaient de pied ferme.
Cueilli sans agitation, il a été immédiatement conduit dans les locaux de la DSC, où il a été longuement entendu. Toujours d’après L’Observateur, l’audition s’est poursuivie durant toute la journée de vendredi, s’étirant jusqu’en début de soirée. Le contenu de ses déclarations n’a pas encore été divulgué, mais tout laisse penser qu’il pourrait détenir des informations sensibles sur les connexions de Kocc, voire sur le réseau entier derrière les plateformes seneporno, babiporno et boydakar.
L’enquête s’approfondit, le piège se referme
Ce coup de filet à l’AIBD prouve que les ramifications de l’affaire Kocc s’étendent bien au-delà de l’administrateur principal, et que d’autres complices — techniques, logistiques ou financiers — pourraient bientôt être dans le collimateur des autorités.
Les “extractions” régulières de Kocc de sa cellule de Rebeuss vers les locaux de la DSC témoignent de l’intensité et de la complexité du dossier, désormais entre les mains d’un juge d’instruction. D’après L’Observateur, les enquêteurs n’ont pas encore fini de déterrer les multiples couches d’un système bien huilé, qui mêle chantage, exploitation sexuelle, atteinte à la vie privée et blanchiment.
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