Choix de Birahim Diaz,un ancien international espagnol dérape sur : « Ce n’est pas la même chose de jouer contre l’Italie que de jouer contre le Kenya »

Le football africain se retrouve une nouvelle fois au cœur d’une polémique après des propos jugés méprisants d’Albert Luque, ancien international espagnol et ex-directeur sportif de la fédération espagnole de football (RFEF). Invité de l’émission El Larguero sur la radio Cadena Ser, Luque s’est exprimé sur la décision de Brahim Diaz d’opter pour la sélection marocaine, au détriment de l’Espagne. Mais ses propos ont vite dérapé, provoquant l’indignation de nombreux observateurs.Revenant sur ce choix controversé, Luque n’a pas hésité à attaquer la valeur des adversaires du continent africain, minimisant ainsi le niveau du football africain :

« Je pense que ça lui a fait plus mal de ne pas pouvoir remporter l’Euro avec nous. Ce n’est pas la même chose de jouer contre l’Italie que de jouer contre le Kenya », a-t-il lâché.

Une sortie jugée condescendante et stigmatisante, qui relance le débat sur la perception du football africain en Europe. Cette déclaration intervient dans un contexte tendu, quelques jours seulement après la courte victoire du Maroc face au Niger (1-0) en qualifications pour la Coupe du monde 2026, où les Lions de l’Atlas ont peiné face à une nation supposée inférieure sur le papier.

Albert Luque rejoint ainsi la liste des figures européennes qui, ces derniers temps, n’ont pas hésité à rabaisser le football africain. On se souvient encore des propos polémiques de l’ancien international anglais Jamie Carragher qui avaient suscité une vive réaction de plusieurs légendes du football africain.

La sortie de Luque risque d’alimenter encore les tensions et de provoquer une levée de boucliers parmi les supporters et les acteurs du football africain. Car au-delà de la comparaison maladroite, c’est tout un continent qui se sent une nouvelle fois dévalorisé et sous-estimé, malgré les progrès et les performances récentes de ses sélections sur la scène mondiale.

Alors que des nations africaines comme le Maroc ont atteint les demi-finales de la Coupe du monde 2022, ces propos réducteurs rappellent que la bataille pour la reconnaissance du football africain est encore loin d’être gagnée.