« Vivre à la rue, c’est l’enfer » : Lous and the Yakuza se confie sur son passé de SDF-BELGO-CNOGOLAISE Par Louise Col

« Son histoire nous fait penser à Ibrahim dans les bas fonds de Paris   M6 du 15/11/2020. Une femme dans la rue,  ce n’est pas simple des équations à gérer. Un beau parcours semé d’embuches..et enfin une main tendue et le succès   on sort la tête de l’eau  »  P B CISSOKO

Brut – Elle a connu la rue : la chanteuse Lous and the Yakuza …  

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« Aujourd’hui on écoute ma musique et c’est la plus grande bénédiction que j’ai eue de ma vie. » En 2015, la .chanteuse Lous and the Yakuza s’est retrouvée à la rue .Elle raconte c.

 

Lous and the Yakuza – Au collège, les profs me détestaient un …

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Lous and the Yakuza – Au collège, les profs me détestaient un jour … Voici le Fast Life de l’artiste bruxelloise …

« Vivre à la rue, c’est l’enfer » : Lous and the Yakuza se confie sur son passé de SDF

Par Louise Col

Devant les caméras du média « Brut », la sensation musicale bruxelloise Lous and the Yakuza s’est livrée sur les mois qu’elle a passés dans la rue. Et notamment, la réalité de la précarité menstruelle qu’elle a elle-même vécue.

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« Je vis depuis que j’ai 15 ans toute seule dans un appartement. J’allais à l’internat la semaine et le week-end, j’étais dans un petit appartement à Namur et mes parents ont financé ma vie jusqu’à mes 18 ans », explique Lous and the Yakuza, de son vrai nom Marie-Pierra Kakoma, à Brut, dans une vidéo publiée le 2 novembre. Pourtant, en 2015, alors qu’elle n’a que 19 ans et décide de se consacrer entièrement à sa musique, la chanteuse bruxelloise d’origine congolaise et rwandaise, comme elle se définit, se retrouve dans la rue.

Face caméra, celle qui vient de sortir un premier (et excellent) album, Gore, raconte ces mois terribles, émue aux larmes, insistant toutefois sur le fait que ses parents ne sont en rien responsables de cette situation. « Vivre à la rue, c’est l’enfer. (…) C’était hyper dur ». Elle se souvient qu’elle se « réfugiait près des bouches d’égout, où il y a de la chaleur qui sort du sol ». Et mentionne « tous les problèmes qui viennent avec le fait d’être une femme », comme la précarité menstruelle. « Choisir entre ce que tu vas manger et te protéger, c’est une perte de dignité énorme », confie-t-elle. « C’est quelque chose qui me tient à coeur de le dire et de le partager parce que c’était un des moments les plus durs humainement pour moi. »

En 2015, la chanteuse @lousandtheyakz s’est retrouve la rue. Elle raconte… pic.twitter.com/8ozqnyJTuT

— Brut FR (@brutofficiel) November 2, 2020

Elle poursuit, abordant cette fois-ci le racisme qu’elle a subi : « Le fait, je pense, d’être une femme noire n’a absolument pas aidé, parce que t’es encore plus dégradée. Déjà qu’on l’est dans une vie dite ‘normale’, mais quand on est à la rue, c’est abominable. Les remarques qu’on reçoit… On m’a déjà craché dessus, alors que je dormais, et ça, c’est… c’est atroce », se rappelle l’artiste en pleurs.

Lous and the Yakuza se souvient toutefois avoir rencontré de nombreuses « âmes extraordinaires », et reçu un soutien indéfectible du rappeur Damso, lui aussi sans domicile fixe pendant une période de sa vie. « Il m’a donné les plus belles leçons que j’ai reçues de ma vie », assure-t-elle, « qui étaient : ‘Il faut demander de l’aide ou on va pas t’en donner’ et ‘ne laisse pas ta fierté et ton ego avoir raison de toi' ».

Les deux artistes partagent désormais un titre, Coeur en miettes, sur l’album QALF du rappeur. « Aujourd’hui, on écoute ma musique et c’est la plus grande bénédiction que j’ai eue de la vie », remercie la jeune femme. « Le monde n’est pas toujours sombre. Il y a vraiment de l’espoir. Même quand c’est très dur et qu’on a envie de tout arrêter, eh ben, il ne faut pas », conclut-elle. Bouleversant.

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